Publié par Jean-Patrick Grumberg le 5 mars 2016

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Le débat républicain de Detroit, dans le Michigan, a été une séance de matamore du taureau Donald Trump dans l’arène républicaine. Le GOP a décidé que tout vaut mieux que Trump, même faire élire Hillary Clinton.

L’un des toréadors s’appelait Megyn Kelly, la présentatrice de Fox News qui modérait le débat au coté de Bret Baier et Chris Wallace.

Son objectif : mettre à mort le candidat républicain qui domine les élections et les sondages.

Chris Wallace Megyn Kelly Brett Baier
Chris Wallace Megyn Kelly Bret Baier

Lors du débat, Kelly est revenue sur l’affaire de l’université Trump.

Elle ne s’est pas contentée d’aborder le sujet pour faire son métier de journaliste – informer le public pour l’aider dans ses choix – non. Elle s’est acharnée, l’accusant d’être un nouveau Bernard Madoff, que l’université Trump a été dégradée par le BBB (Better Business Bureau) au rang de D-, qu’un procès est en cours regroupant plus de 5 000 personnes réclamant leur argent, appâtées par des promesses non tenues, escroquées par Donald Trump.

Ted Cruz et Marco Rubio semblaient, dans ce jeu, s’être ligués pour abattre leur concurrent. Ils ne se sont pas attirés le quart du huitième des critiques habituellement dirigées contre Trump en pareille occasion.

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Plus tôt, un autre toréador, Mitt Romney, le candidat malheureux contre Barack Obama en 2014 devenu subitement le sniper de « l’establishment républicain » chargé d’abattre Trump, a lui aussi planté ses banderilles dans le morillo du taureau Trump. 

Il s’est livré à une attaque d’une rare violence. Il a demandé aux électeurs de se détourner de lui comme de la peste, de le faire chuter à tout prix, de voter pour Cruz dans un Etat, pour Rubio en Floride, pour Kasich en Ohio, afin qu’aucun candidat n’obtienne assez de délégués ce qui permettra de nommer un candidat maison, et tout ça au motif que Trump est un imposteur, un bidon, qui ne défend pas les valeurs conservatrices.

Mitt Romney ose parler de défense des valeurs conservatrices, alors que son intervention actionne le plan républicain destiné à remplacer les millions de votes pour Trump par une convention républicaine, à Cleveland, où les magouilleurs du parti imposeront leur candidat, qu’ils n’ont pas été capable de faire élire démocratiquement parce que les électeurs n’en veulent pas.

Mitt Romney ose parler de défendre le conservatisme alors que les Républicains ont trahi les Américains qui leur ont offert la majorité au Congrès sur des promesses qu’ils n’ont pas tenues.

Romney s’érige en défenseur des conservateurs, mais ces conservateurs là ont voté les lois réclamées par Obama qui violent la pensée conservatrice : Obamacare, planned parenthood, l’explosion du budget de l’Etat, l’amnistie massive des illégaux, les accords avec l’Iran, le refus de voter une peine de prison automatique pour les criminels et délinquants sans papiers, etc.

Ces conservateurs là ont créé la révolte des électeurs républicains contre les politiciens menteurs et lâches et la corruption de Washington.

Ces « génies » là ont deux fois désigné des candidats trop modérés aux dernières élections présidentielles, et apporté la défaite au camp républicain, et ils revendiquent mieux savoir que les électeurs ce qui est bien pour eux, pour l’Amérique et pour le parti.

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Ces conservateurs là s’accrochent à des valeurs dépassées sans être capable de s’adapter à un pays qui a glissé vers la gauche. Ils préfèrent perdre les élections que revisiter leur dogme, mais ils n’oublient pas de voter ce que réclament les Démocrates du Congrès, et qui est contraire à leurs valeurs.

Quelle ressource, quel vigueur, quelle énergie ! Si Mitt Romney, qui y est allé trop mou, trop soft, contre Barack Obama lors des derniers débats présidentiels de 2012 s’était déchaîné contre Obama comme il l’a fait contre Trump, c’est lui qui serait à la Maison Blanche aujourd’hui.

Au moins, Romney a fait la preuve qu’il sait attaquer durement un concurrent. Sauf que c’est le gagnant de son propre parti qu’il a attaqué, lequel a fait exploser le nombre de participants républicains à l’élection, et qui est parmi tous le plus capable de remporter la victoire contre Clinton.

Faut-il rappeler que près d’un million trois cent mille démocrates et indépendants se sont inscrits comme Républicains pour pouvoir voter la semaine dernière dans les états où seuls les adhérents au GOP peuvent voter républicain ? En Virginie : 240 000, 535 000 au Texas, 175 000 en Georgie, 172 000 dans le Tennessee et 143 000 en Alabama.

Grâce à qui ? Grâce au candidat que le Parti Républicain veut abattre.

A supporter for Republican presidential candidate Donald Trump holds a hat to be autographed during a campaign rally at Clinton Middle School, Saturday, Jan. 30, 2016, in Clinton, Iowa. (AP Photo/Charlie Neibergall)

Qu’on ne se trompe pas. Je ne suis pas un Trumpolâtre. Tout ne me plaît pas chez Donald Trump.

  • Les rapides volte-faces de Trump ne ressemblent pas aux mensonges des politiciens aguerris, mais elles pourraient bien donner les mêmes résultats.
  • Ses promesses exagérées s’apparentent aux attrapes-couillons qui lui sont reprochés dans l’affaire de l’université Trump, et pourraient bien s’avérer être des attrapes-électeurs.
  • L’inexpérience n’est pas non plus pour moi une qualité, même si Barack Obama a fait la preuve magistrale qu’après 7 ans de présidence, il n’a toujours pas appris son métier.

Mais entre un candidat qui me plait et celui qui a des chances de battre Clinton, je vote pour le second.

A coté de ça, ma détestation pour le Parti Républicain ; les suicidaires fantasmes socialistes de Sanders ; la corruption et la malhonnêteté de la perverse Hillary ; l’utopie de la « pureté » conservatrice ; mon dégoût du politiquement correct et des idées « progressistes » ; le mépris du peuple qu’ils cachent sous le mot populisme comme on cache l’antisémitisme sous le mot antisionisme, et mon attachement au bon sens des idées avancées par Donald Trump, font pencher la balance pour lui apporter mon vote.

Je ne le refuserai ni à Cruz, ni à Rubio ni à Kasich le cas échéant.

Mais ne le donnerai pas à un candidat désigné lors de la convention républicaine, truquée que les leaders corrompus du parti veulent mettre en place pour faire tomber Trump, quitte à faire élire Clinton.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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