Le parti Centre Démocratique dénonce la persécution du gouvernement Santos et proteste contre l’arrestation de Santiago Uribe.
« Nous nous déclarons en rébellion contre la dictature et exhortons le peuple colombien à exercer son droit de protester, s’il est encore le temps ».
Ce qui suit est la déclaration du groupe parlementaire du parti Centre Démocratique où il annonce sa décision de se retirer de la discussion des commissions parlementaires, après l’arrestation arbitraire du frère de l’ancien président de la république et sénateur Alvaro Uribe Vélez.
La déclaration a été lue par la sénatrice Paloma Valencia :
« A l’attention du Congrès et des membres des Commissions Première et Conjointe du Congrès de la République de Colombie :
“Le groupe parlementaire du Centre Démocratique a décidé de se retirer des Commissions Première et Conjointe du Congrès de la République compte tenu des graves incidents d’aujourd’hui. L’arrestation arbitraire du frère de l’ancien président Alvaro Uribe Velez pendant que nous débattions ici crée un climat insupportable, limite les libertés publiques et annule les garanties de l’opposition démocratique.
“Cette arrestation corrobore les allégations qui viennent d’être faites par le président Uribe à l’OEA, à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme et au Congrès des États-Unis. Cette arrestation fait partie de la stratégie du gouvernement de Juan Manuel Santos de réprimer judiciairement l’uribisme comme un mécanisme de pression pour que celui-ci accepte l’impunité pour la guérilla narcotrafiquante des FARC. Cette nouvelle infamie est un exemple de plus de cette persécution du gouvernement et de son allié inconditionnel, le chef du parquet national (Fiscalia).
« La négociation avec les FARC viole tous les principes du droit international, en favorisant les responsables des enlèvements, assassinats, recrutements de mineurs, trafic de drogue »
“Le Centre Démocratique refuse que par la voie de la persécution judiciaire le gouvernement tente de faire taire la voix de l’opposition démocratique, dans le seul but d’accorder l’impunité et des concessions aux pires criminels du continent américain. La négociation avec les FARC viole tous les principes du droit international, viole les lois et la Constitution de la Colombie, en favorisant les responsables de tous les enlèvements, les assassinats, les recrutements des mineurs, le trafic de drogue, les avortements forcés, l’extorsion et la longue liste de crimes que la Colombie ne peut pas oublier ni pardonner. Cette négociation a été résolument dénoncée par le président Alvaro Uribe Velez et par le parti le Centre Démocratique. L’arrestation du frère du président Uribe est la réponse des tyrans.
“Ce n’est pas par hasard si cette arrestation se produit aujourd’hui même, comme une manœuvre pour cacher la gravité de la crise économique de la Colombie, l’imminente panne électrique nationale, l’augmentation rampante du chômage et la hausse insoutenable de la vie, surtout pour les populations les plus pauvres du pays. Tout cela arrive au moment même où des militaires et des soldats de la patrie continuent d’être tués dans les zones rurales et persécutés dans les tribunaux par la Fiscalia.
Nous nous déclarons en rébellion contre la dictature et exhortons le peuple colombien à exercer son droit de protester, s’il est encore temps
“Nous voulons réitérer ici qu’à présent l’opposition démocratique de la Colombie n’a aucune garantie de droit. Et que malgré les menaces et les iniquités qui sont perpétrées à notre encontre, nous n’accepterons jamais l’impunité pour les narco-terroristes ni le remplacement de l’ordre républicain par un système de tribunaux constitués par les pires meurtriers du continent. Nous nous déclarons en rébellion contre la dictature et exhortons le peuple colombien à exercer son droit de protester, s’il est encore temps.”
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Source : Periodico Debate, Bogotá