Publié par Jean-Patrick Grumberg le 10 mars 2016

Cruz Twon Hall

Ted Cruz, le sénateur du Texas en seconde place derrière Donald Trump pour représenter le parti Républicain à l’élection présidentielle de novembre répondait aux questions du public, mercredi 9 mars, en Caroline du nord.

Une des personnes dans la salle demande à Ted Cruz ce qu’il fera, une fois au pouvoir, pour ne pas renoncer aux valeurs qu’il défend.

Ted Cruz : Le président a trois leviers pour agir.

Le premier est le pouvoir exécutif.

C’est le pouvoir dont le président Obama a tellement abusé. Mais tout ce qui a été fait au moyen du pouvoir exécutif, peut être défait avec le pouvoir exécutif. Par exemple, j’ai fait serment, dès mon premier jour à la Maison Blanche, d’annuler la totalité des actes exécutifs illégaux et non constitutionnels signés par Obama.

Ainsi, lorsque le président accorde une amnistie [aux illégaux] comme il l’a fait, c’est contraire à la loi, et contraire à la constitution. Mais d’un trait de stylo, cet acte d’amnistie disparaîtra.

J’ordonnerai au département de la justice d’ouvrir une enquête sur l’organisation nationale Planned Parenthood, financée par l’Etat, qui vend des organes entiers de bébés avortés aux laboratoires, et de poursuivre en justice les coupables de cette horreur.

Egalement, dès mon premier jour à la Maison Blanche, je donnerai l’ordre à toutes les administrations gouvernementales, que la persécution des libertés religieuses s’arrête immédiatement [Cruz fait allusion au fisc (IRS) qui sous Obama a déclenché des enquêtes fiscales contre les associations de droite et conservatives, et celles qui soutiennent Israël, et aux procès intentés contre les Petites sœurs des pauvres qui refusent de payer l’assurance qui oblige à couvrir la contraception et l’avortement à ses employées car contraire à leurs convictions religieuses].

Egalement, le premier jour, je donnerai l’ordre au département de l’éducation d’annuler la stupide réforme “common core”, tellement stupide qu’ils ont inventé des semaines de 11 jours.

Tout cela sont des actions qu’un président qui a des profondes valeurs conservatrices peut faire, peut faire tout de suite, et je le ferai.

Le second levier est la politique étrangère

La politique étrangère peut changer du jour au lendemain.

Souvenons-nous qu’en 1981, l’Iran a relâché les otages américains le jour même ou Ronald Reagan est devenu président. Et donc, dès que je serai assis au bureau [ovale] je déchirerai en mille morceaux le catastrophique accord nucléaire avec l’iran.

Egalement le premier jour, je mettrai en marche les procédures pour déplacer l’ambassade des Etats Unis en Israël à Jérusalem, la capitale éternelle d’Israël.

Le troisième volet est la législation

La législation est la voie la plus difficile parce que le Congrès est brisé. Il est fondamentalement caduque, il ne fonctionne plus. Je fais campagne sur deux importantes initiatives législatives :

  1. abroger chaque mot, chaque virgule de l’Obamacare [la loi obligatoire sur l’assurance santé].
  2. faire voter un impôt unique et simple qui permettra d’abolir le ministère des impôts (IRS).

Mais je ne suis pas naïf, rien de cela n’est facile à accomplir. Est ce que je pourrai faire voter une de ces deux lois avec le Congrès actuel ? Je n’ai pas la moindre chance. Parce qu’aujourd’hui, les cartels de Washington, les lobbies, les très riches intérêts privés, dépendent tous du code des Impôts, ils ont intérêt à ce que rien ne change, et c’est pourquoi le Code des impôts est si long, c’est parce que toutes les subsides [qui profitent au capitalisme de connivence], toutes les combines et vides juridiques, sont enterrés, enfouis dans ce Code des impôts.

Pour le système de retraite :

Pour les séniors, il ne doit y avoir aucun changement. Nous avons fait des promesses, nous devons les tenir, et ils comptent dessus financièrement. Mais pour les plus jeunes, ceux de ma génération, il n’y a pas grand monde qui s’imagine que nous recevrons quoi que ce soit du système de retraite. C’est une opportunité, c’est le moment de le modifier. Nous devons le réformer et suivre trois principes :

  1. rallonger la durée de la retraite pour donner le temps d’économiser et de préparer sa retraite.
  2. modifier le taux d’ajustement des allocations afin qu’il corresponde à l’inflation au lieu de le dépasser. Ces deux mesures seules auront pour effet d’absorber le déficit du système des retraites et de lui éviter la faillite.
  3. autoriser les travailleurs à conserver une partie de leurs versements dans un compte personnel qui nous appartient, que nous contrôlons, et que nous pouvons transmettre à nos enfants.

Pour terminer, voici un point critique que la gauche ne comprend pas.

Vous n’aidez personne en le rendant dépendant. En le piégeant dans la dépendance.

L’assistance chômage devrait être un trampoline et pas un hamac.

Tout le monde affronte des moments difficiles, et nous devons aider les gens lorsqu’ils traversent des moments difficiles.

Mais le point essentiel de l’assistance devrait être de sortir les gens de l’assistanat.

Et quand le gouvernement piège les gens dans la dépendance, cela sappe leur confiance en soi, cela sappe la dignité du travail, rentrer chez soi et regarder ses enfants dans les yeux et d’être leur soutien.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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