Publié par Jean-Patrick Grumberg le 1 avril 2016

Avertissement : certaines informations sont difficiles à rapporter le 1er avril, évidemment. Sachez donc que Dreuz ne fait pas de poisson d’Avril, et continue, ce jour-là, à vous informer honnêtement des faits que les journalistes cachent ou déguisent.

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Ils ont des badges pour passer la sécurité, aller jusque dans le cockpit. Ils travaillent au service des bagages, du nettoyage, de la restauration dans les avions : environs 60 jihadistes membres de l’Etat islamique ont infiltré l’aéroport de Bruxelles.

C’est ce que révèle une lettre explosive de la police de l’air de l’aéroport de Bruxelles citée par les quotidiens britanniques Mail On Line, The Sun et Daily Express et en Belgique par La Libre et Het Belang Van Limburg hier 31 mars. Pas par l’AFP ? Ah non, l’AFP a assez à faire avec ses propres islamistes.

  • Dans leur lettre, les officiers de police indiquent qu’ils ont signalé la présence de sympathisants terroristes à l’aéroport.
  • Ils expliquent que leurs badges leur donnent accès aux avions.
  • La police de l’air menace de se mettre en grève en raison des “déficiences sécuritaires.”
  • La police de l’air de l’aéroport de Bruxelles affirme qu’au moins 50 à 60 membres et supporters de l’Etat islamique travaillent aux bagages, au nettoyage des avions et au service des repas aux passagers.

Un document qui surprend par la gravité des accusations

Le courrier émane des membres du corps d’intervention de la police aéronautique, une section de la police fédérale compétente au sein des aéroports et chargée du traitement des plaintes et des dépositions, de la constatation de délits, de l’exécution de patrouilles et de missions de protection.

  • Les officiers dénoncent avoir signalé quotidiennement des lacunes en matière de sécurité à leurs supérieurs et à Brussels Airport sans avoir été entendus.
  • Ils affirment que les quatre niveaux du bâtiment de l’aéroport sont “très accessibles à tout un chacun”, et donc aussi aux terroristes.
  • “Plusieurs rapports d’information destinés au service de lutte contre le terrorisme ont été dressés au sujet de contrôles d’identité des passagers comme de passants douteux”, ajoutent-ils.
  • Des éclaireurs sont envoyés pour constater le niveau de sécurité afin de planifier des attentats.
  • Il n’existe aucun contrôle de sécurité des voyageurs et de leurs bagages avant ceux permettant d’accéder aux portes d’embarquement. “Cette politique d’ouverture est désuète dans d’autres pays depuis longtemps et constitue l’exemple-même de la situation d’insécurité fondamentale à l’aéroport de Zaventem.”
  • Les policiers font allusion aux innombrables incidents impliquant des sans-abri qui empiètent de façon permanente sur le fonctionnement du service, parmi lesquels des terroristes peuvent facilement se glisser.
  • Ils réclament une modernisation urgente de leurs équipements, à être équipés de couvertures balistiques et de chambres de pression (afin de lutter contre les explosions) et une révision de la procédure “inquiétante” pour le traitement des bagages abandonnés.
  • Ils demandent la mise en place d’une équipe de réponse rapide (SRT) formée pour intervenir en cas d’actes terroristes.
  • La lettre évoque la proportion relativement élevée de travailleurs situés dans les zones de tri des bagages au niveau du tarmac ayant un casier judiciaire.
  • Ils demandent un suivi actif du personnel problématique exerçant ses activités dans des zones sensibles de l’aéroport, un screening plus sévère des badges, le licenciement immédiat des personnes déjà suivies pour terrorisme et qui travaillent dans l’aéroport.
  • Les officiers de police affirment avoir prévenu la direction de l’aéroport que des badges qui permettent d’accéder aux avions ont été donné à des sympathisants de l’Etat islamique, et qu’ils n’ont pas été révoqués.
  • Ils indiquent avoir rapporté à leurs supérieurs avoir vu des gens suspectés de terrorisme surveiller l’aéroport à plusieurs reprises.

Les frères Ibrahim et Khalid el-Bakraoui qui se sont fait exploser ont été employés à l’aéroport et avaient une parfaite connaissance du terminal

L’information a été rendue publique quand des membres de la famille de deux des terroristes de l’attentat de l’aéroport la semaine dernière ont déclaré qu’ils ont travaillé au service du nettoyage de l’aéroport.

C’est un oncle des frères Ibrahim et Khalid el-Bakraoui, deux des terroristes de l’Etat islamique qui se sont fait exploser l’un dans l’aéroport l’autre dans le métro, qui a expliqué que les deux frères ont été employés à l’aéroport, ce qui leur a permis d’acquérir une parfaite connaissance du terminal qu’ils ont fait exploser.

Il a déclaré au quotidien britannique Mail On Line : “ils travaillaient au nettoyage à l’aéroport et dans un restaurant. Ils nettoyaient l’aéroport pendant les mois d’été.”

Les policiers affectés à l’aéroport ajoutent :

“Certaines personnes suspectées d’avoir combattu en Syrie sont venus à l’aéroport en se faisant passer pour des touristes, disent les auteurs de la lettre. Nous avons signalé leur présence, mais nous ne savons pas ce qui a été fait suite à ce rapport”.

Les policiers expliquent avoir suspecté des employés de l’aéroport, particulièrement après avoir vu certains d’entre eux célébrer les attentats de Paris en novembre.

“Quand nous avons vérifié leur identité, nous avons eu plusieurs surprises. Certains étaient connus pour leur idéologie radicale et avaient un long passé avec la police,” précisent les officiers.

“Encore aujourd’hui, il y a au moins 50 supporteurs de l’Etat islamique qui travaillent à l’aéroport. Ils ont des badges de sécurité, et ils ont accès au cockpit des avions”.

“Dans le passé, un certain nombre de personnes ont eu leur badges révoqués parce qu’ils étaient liés à l’Etat islamique. Mais clairement, pas tous, et spécialement le personnel des magasins, des services de nettoyage et des bagages où nous avons vu les gens plus suspects.”

4 jours avant l’attentat, la police avait signalé les problèmes de sécurité à l’aéroport

Le syndicat belge de la police, le NSPV, a expliqué au ministère de l’intérieur, vendredi 18 mars, qu’ils se mettront en grève si la situation n’est pas améliorée.

Alain Peeters, le secrétaire général a déclaré en outre : “Les tristes évènements du 22 mars démontrent que nos craintes étaient justifiées. Nous demandons plus de sécurité et plus de personnels”.

Les policiers ont affirmé qu’ils ne retourneront pas travailler lorsque l’aéroport réouvrira à moins que le nombre de personnels ne soit augmenté, et qu’aucun véhicule ne puisse approcher à plus de 100 mètres du point de contrôle qui est mis en place comme à l’aéroport Ben Gourion en Israël.

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Les policiers se sont plaints de ne pas avoir assez de ressources. Par exemple, ils n’ont pas assez d’uniformes pour se déplacer dans l’aéroport, sans parler qu’ils n’ont pas d’armes assez modernes.

Les policiers concluent leur lettre ouverte en affirmant que la menace terroriste n’est pas assez prise au sérieux.


Des policiers dénoncent: “Des bagagistes de l’aéroport de Bruxelles auraient acclamé les attentats de Paris”

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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