Publié par François Sweydan le 20 avril 2016

Le 3 avril 2016, dimanche de la Miséricorde, s’est déroulé en la cathédrale St-Jean de Lyon une messe présidée par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et Primat des Gaules.

La cathédrale était archi comble des différentes communautés de réfugiés, notamment syriennes et irakiennes chrétiennes de Lyon, conviées en tant que « migrants » afin de « partager un temps de prière commune ».

Le diocèse de Lyon explique dans un communiqué :

« Cet événement veut témoigner de l’engagement du diocèse pour l’accueil et l’accompagnement des familles contraintes de fuir leur pays, un témoignage d’espérance dans notre contexte socio-politique ».

De la miséricorde coranique ?

Dès les débuts de son homélie, et au nom du sempiternel dialogue interreligieux, le cardinal fit bien entendu comme régulièrement depuis des années référence au coran, à cette notion de miséricorde dans l’islam et au verset introductif de la quasi totalité des sourates « Au nom d’Allah, le tout miséricordieux, le très miséricordieux », pour nous convaincre que la religion islamique est « doublement miséricordieuse » (ses mots dans l’homélie). Vraiment ?

Le cardinal écoute un peu trop ses conseillers du diocèse et la taqiyya (la dissimulation) de ses amis recteurs des grandes mosquées de Lyon et ses communes environnantes. Multipliant depuis des années les gestes et les déclarations ambiguës, l’archevêque oublie ou occulte que sous cette « miséricorde » introductive des sourates – et qui concerne essentiellement les musulmans, à l’exclusion des autres – il y a des appels systématiques à la soumission, au “racket” (la capitation ; la dîme) des non-musulmans, à ne pas les prendre comme amis ou alliés et très souvent des appels au meurtre.

Après son homélie, plusieurs témoignages émouvants de réfugiés furent prononcés. Dans la foulée, une jeune femme voilée, lyonnaise musulmane, a récité la Fatiha au micro, au sein de la cathédrale (lire : La Fatiha et la culture de la haine).

Il y eut ça et là dans la foule, des applaudissements, essentiellement des Français de “souche” qui n’avaient rien compris à ce qu’on peut qualifier de sacrilège.

Des murmures et une légère clameur de mécontentement et de réprobation se firent cependant entendre dans toute la cathédrale.

Un Irakien en colère s’est même indigné à haute voix en agitant le bras. On l’a sommé de se taire. Des Irakiens et des Syriens (chaldéens, syriaques, melkites…) scandalisés ont quitté les lieux pour se réunir sur le parvis.

« c’est quoi cette mascarade ? On a quitté la barbarie de l’islam en Irak et en Syrie pour nous faire insulter avec cette Fatiha au sein d’une cathédrale

Étant présent en tant qu’observateur, je suis sorti aussitôt pour discuter avec plusieurs groupes formés d’Irakiens et de Syriens contrariés, outrés et blessés par cette Fatiha « insultante » récitée par cette voilée dans un lieu saint et chrétiennement consacré.

J’ai entendu l’un en colère me dire :

« c’est quoi cette mascarade ? On a quitté la barbarie de l’islam en Irak et en Syrie pour nous faire insulter avec cette Fatiha au sein d’une cathédrale, en plus ! »

Un second manifestement dépité s’exclame :

« Si je savais que c’était ça la France catholique, je ne serais pas venu pour me réfugier ici ! »

Un troisième enchaine :

« Ils [les Français] ne savent pas ce qu’ils racontent ces ignorants irresponsables ! Ils vont le payer très cher. C’est lamentable qu’un cardinal agisse ainsi et au nom de la miséricorde. »

Tout est dit ou presque (je censure les paroles encore plus dures et insultantes !..), surtout qu’un quatrième ironique et moqueur ajoute interrogateur « la miséricorde de l’islam ? » en mimant le geste de l’égorgement avec l’index porté au cou. Celui qui s’était indigné à haute voix dans la cathédrale s’est précipité vers moi pour me dire : « il faut que quelqu’un dénonce cette ignominie ! »

J’ai pris donc acte. Beaucoup ne sont pas restés pour les agapes du cardinal et la réception donnée ensuite.

Il faut avouer qu’il y a un précipice entre l’islam réel, celui d’Orient et l’utopie de l’« islam de France ».

Celui-ci vire à vive allure au salafisme wahhabite avec ces nombreux ghettos bastionnés dans nos banlieues en attente d’en découdre avec les « mécréants » que nous sommes. Ce que beaucoup de non-musulmans d’Orient prédisaient d’ailleurs depuis des années.

On se demande si les “experts” du service de com., les islamo-propagandistes fort zélés du diocèse de Lyon, sont des aveugles ignorants ou s’il s’agit, comme régulièrement, d’improvisation farfelue au nom du zèle islamophile dhimmi ?

Pourtant le diocèse ne lésine pas sur les moyens : « pour sa gestion de crise, Barbarin, homme de « coups » et de com, s’est offert les services de l’influent Guillaume Didier, du réputé cabinet Vae Solis. Le montant des émoluments est gardé secret. (…) » (Eric Verhaeghe).

La personne en charge des migrants pour le diocèse de Lyon, et organisatrice de cette rencontre avec les chrétiens d’Orient, s’est excusée de cette « grave erreur de discernement », commise naïvement (?) par méconnaissance du sens, car « la prière” [plutôt la sourate de la Fatiha] parlait de la miséricorde aussi… », reconnaissant en effet son ignorance et que « c’était choquant et blessant ».

Mais cet incident de la Fatiha récitée dans une cathédrale s’est répété intentionnellement le lendemain lors de la célébration de la fête de l’Annonciation, le 4 avril, dans un sanctuaire lyonnais en l’église de Notre-Dame-du-Liban, juste après le Notre Père chrétien.

Une rencontre de « prière commune dédiée à la Vierge Marie » en la présence du cardinal Barbarin, de l’évêque Michel Dubost, de leur suite de responsables du dialogue avec les musulmans, d’Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman, et de Kamel Kebtane, recteur de la Grande mosquée de Lyon.

Sans rire de cet anachronisme scandaleux, la première annonce de cette rencontre fut mise dans le site du diocèse, sous la rubrique de l’« Œcuménisme » !

Il faut avouer que cela fait désordre, d’autant plus qu’en ouverture de ce “rendez-vous interreligieux à la fois spirituel et festif », le muezzin a appelé à la prière (le Adhan) :

« Allah est le plus grand. J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah. J’atteste que Muhammad est le messager d’Allah. Venez à la prière, venez à la félicité. La prière est meilleure que le sommeil. Allah est le plus grand. Il n’y a de vraie divinité hormis Allah ».

Tout est dit et son contraire !

Exit juifs, chrétiens et autres « mécréants » de cette prétendue miséricorde coranique louée par le cardinal et sous ses clochers, sachant, par ailleurs, que le pardon et la miséricorde d’Allah sont seulement donnés à ceux qui se tournent vers l’islam (Sourate 5, Hégirienne, « La table servie » ou « Le banquet », versets 34-37). Les ouvrages musulmans rapportent que même Mahomet n’a pas été autorisé à demander la miséricorde d’Allah pour sa propre mère parce qu’elle était morte mécréante.

Ces incidents lyonnais ne sont nullement anodins mais rapportés par mimétisme du Liban.

Ce fut le cas l’an dernier, le 21 mars 2015, avec l’évêque d’Évry, Michel Dubost, président du Conseil pour le dialogue interreligieux au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), avec le soutien de l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, la participation de la direction du SRI (Service des Relations avec l’Islam), mais aussi du relativiste Ghaleb Bencheikh, un spécialiste de la dissimilation et du déni ainsi que quelques autres islamistes.

Cette année 2016, cette cérémonie « islamo-chrétienne » s’est tenue en la basilique de Longpont-sur-Orge dans l’Essonne (2 avril 2016) en présence de Ghaleb Bencheikh et d’autres sympathisants et activistes des Frères musulmans. Des rencontres de ce type, « ensemble avec Marie », ont eu lieu à Créteil (31 mars 2016), à Paris et Bruxelles (le 23 avril 2016).

La Fatiha récitée en la Primatiale St-Jean de Lyon le 3 avril n’est donc pas un « incident de parcours » mais un choix délibéré, réitéré, une politique mise en œuvre depuis des années et dans plusieurs diocèses de France avec la complicité active prosélyte des recteurs de mosquées et autres activistes de l’UOIF à l’affut d’une visibilité croissante et persévérante dans les églises de France.

Ces derniers caressent le rêve secret d’une mainmise future mais également d’islamiser les fidèles chrétiens dont une faction naïve, angélique et, disons-le, dangereusement ignorante sur l’islam, est de plus en plus enchantée par cet « islamo-christianisme » rampant ; faute d’une foi chrétienne affirmée ?

Il faut souligner que la Fatiha, le credo de l’islam et première sourate du coran, composée de sept versets se termine par : « Conduis-nous [les croyants musulmans] sur le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits [les croyants musulmans], et non pas de ceux qui ont suscité Ta colère [les juifs], ni le chemin des égarés [les chrétiens] », anathème définitif contre les gens dits du « Livre » inscrit dès la première page du coran.

Il est fort intéressant de noter que cette première sourate « La Liminaire » rabaisse et condamne les juifs et les chrétiens aux yeux des musulmans quotidiennement.

Ces derniers la récitent obligatoirement au minimum dix-sept fois par jour lors des cinq prières quotidiennes. Cette sourate appelée également « La Mère du Livre » ou « La base du coran » n’est pas une simple prière, elle est considérée comme un « résumé théologique de l’ensemble du coran ». C’est dire son importance, d’autant plus qu’il est interdit dans les prières qui font suite à cette Fatiha de demander la miséricorde d’Allah pour les juifs et les chrétiens une fois morts. Les musulmans de Molenbeek en Belgique n’ont-ils pas refusé de prier pour les victimes non-musulmanes des attentats ?

À ces conditions, « il est évident que le dialogue théologique et le dialogue des spiritualités ne sont pas possibles au vu des dires d’Allah. Comment voulez-vous dialoguer sincèrement et en profondeur avec les protagonistes d’un Dieu qui rabaisse les non-musulmans et demande leur suppression ? » (p. A.P.).

Pourtant le cardinal Barbarin, qui nous a habitué à des contradictions insurmontables et des improvisations approximatives et fausses sur l’islam, avait déclaré dans son homélie du 3 avril 2016 en la cathédrale St-Jean de Lyon qu’il souhaitait un dialogue plus en avant avec les musulmans sur des bases « religieuses et théologiques »… On se demande comment ? Choquant et d’une incohérence intellectuelle qui questionne !

En définitive, on peut s’étonner de la « grandeur » d’Allah qui tout à la fois incite à la guerre et se proclame miséricordieux. Une miséricorde accordée seulement ici à ceux qui tuent, sachant que le sens du mot « miséricorde » n’est pas identique d’une religion à l’autre.

L’Ave Maria « islamo-chrétien » ou le syncrétisme rampant au nom de la dhimmitude universelle

Mais d’où vient cette idée “lumineuse” de certains de nos évêques et cardinaux de France d’un Ave Maria « islamo-chrétien » syncrétique à faire chanter sous nos clochers et qui tente de conquérir l’Hexagone à coup de propagande ?

C’est avant tout sous l’impulsion du cheikh sunnite Mohammad Nokkari promoteur au Liban des rassemblements autour de Marie pour les chrétiens et les musulmans que le projet s’est concrétisé (lire dans les références l’entretien avec le cheikh dans Aleteia qui laisserait dubitatif, plutôt !..).

En 2010, le conseil des ministres du Liban a approuvé un décret de 2008 proclamant la fête de l’Annonciation (25 mars) « fête nationale commune islamo-chrétienne ». Mais à l’origine, bien avant 2010, cela nous vient de l’Iran (et par extension du Hezbollah libanais ?), mais particulièrement des dignitaires religieux sunnites du Liban ! Les maronites et leurs prélats fébriles, dans l’angoisse d’une minorisation rampante et la hantise d’un futur conflit tribal, confessionnel et communautariste « islamo-chrétien » possible, ont suivi tête baissée mais dans un enthousiasme faussement salvateur.

Dès 2009, Tania Kassis, l’une des chanteuses libanaises les plus populaires de son pays, a revisité l’Ave Maria de Caccini (avec Maen Zakaria et Mahmoud Massaad), sur fond de l’Adhan, l’appel du muezzin à la prière musulmane, mais aussi la Fatiha psalmodiée et les Takbir, la cantillation des « Allahu akbar » vociférés (voir vidéos en liens complémentaires). L’idée lui est venue à l’occasion de la désignation du 25 mars, solennité de l’Annonciation, comme jour férié islamo-chrétien au Liban.

« Une petite merveille » (selon Aleteia-France, sans rire !..) que l’artiste était venue interpréter, entre autres, à l’Olympia en 2012, et à Milan en 2015 au nom de la « Tolérance, Peace & Love », mise en échec total et en contradiction radicale avec ces prières islamiques.

En coulisse, la Conférence mondiale des religions pour la paix (CMRP, dont le Président est Ghaleb Bencheikh) fait du bon travail d’islamo-propagande et d’endoctrinement au nom du « vivre ensemble » et du « multiculturalisme » (au passage, tous les deux en grosse difficulté au Liban balkanisé !..).

De son côté, l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, à l’invitation du cardinal Bechara Boutros Raï (ou Rahi), patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, fut l’invité d’honneur des célébrations pour la fête nationale du Liban du 25 mars 2015, fête de l’Annonciation et fête islamo-chrétienne. Il était accompagné du recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane.

On ne se rend même pas compte du sens tragique des paroles proférées en binôme par les deux hommes accompagnateurs de Tania Kassis qui chante l’Ave Maria. Comment peut-on concilier cet Ave avec les « Allahu akbar » ?

⇒Le « Allahu akbar », est parfois faussement traduit en français par « Allah est grand ». C’est plutôt « Allah est le plus grand – que le vôtre (celui des juifs/des chrétiens) ».

Il sous-entend implicitement qu’Il est le plus grand de tous les dieux, sans exception. Parce qu’Il est irréductible à tout autre, sans pareil, Allah est le seul qui mérite le qualificatif et superlatif absolu akbar (sans nul comparatif, et sans complément). Ce qui est affirmé haut et fort c’est la supériorité d’Allah. Aucun autre Dieu, qu’Il soit unique et qu’Il se nomme YHWH, Élohim, Jéhovah, Le Christ ne peut lui être comparé, ni opposé, ni substitué. On comprend dès lors pourquoi l’Allahu akbar est le cri de ralliement de tous ceux qui souhaitent que l’islam domine le monde.

Ce même « Allahu akbar », est un appel à la prière en même temps qu’un appel au meurtre de l’altérité. Ajoutons-lui de concert avec l’Ave Maria, l’Adhan et la Fatiha, c’est un cocktail explosif (sans jeu de mots !..) blasphématoire pour juifs, chrétiens et autres non-musulmans exclus de cette fameuse miséricorde. Sans oublier la Chahada, la profession de foi musulmane, psalmodiée elle aussi de concert avec l’Ave.

Peu de Français et de chrétiens (moins que les juifs, mieux renseignés) savent que la profession de foi musulmane « Il n’y a pas de dieu si ce n’est Allah » (ou : « Il n’y de divinité qu’Allah »), et « Muhammad est l’Envoyé d’Allah », est exclusiviste.

Elle implique la supériorité de l’islam vis-à-vis de toutes les autres religions et de tous les autres systèmes. C’est « une négation catégorique pour une affirmation décisive et exclusive » (Antoine Moussali). Elle implique le rejet du polythéisme et du paganisme, mais aussi de tout autre monothéisme et surtout celui de la foi trinitaire des chrétiens. Dénonciation méprisante des infidèles et des impies ; une condamnation, puisque le plus grand péché pour les musulmans est le shirk (l’association), le fait d’associer à Allah un être humain, en l’occurrence Jésus.

En lisant attentivement le coran, on comprend facilement que cette profession de foi s’adresse aux non-musulmans, et particulièrement à ceux qui adorent un « Dieu » afin qu’ils se convertissent à la religion d’ « Allah ». Il n’y a donc qu’Allah et, seulement, Lui seul.

De plus, on connaît les grosses différences entre Marie dans les Évangiles et dans le coran (Sourate 19, v. 17-27 et 35), non seulement du point de vu factuel (l’Annonciation, par exemple, et la nature du Christ sauveur chez les chrétiens), mais surtout théologique et doctrinal (pas d’Alliance en islam qui est déterministe), sans compter les confusions coraniques entre Marie, mère de Jésus, et Myriam sœur ainée de Moïse et d’Aaron. Mais cela nos évêques tenants de ces amalgames syncrétistes ne veulent ni le voir, ni l’entendre par complaisance avec l’islam.

À moins de faire dans le bricolage et adhérer aux dérives qui dévoient la doctrine et qui nous emmènent tout droit au syncrétisme et à l’apostasie, on ne vois pas comment, au nom de la diversité culturelle et du dialogue des religions, concilier et réconcilier cette “ratatouille” indigeste avec (et dans) le fameux dialogue monologuiste christiano-musulman, en panne sèche depuis une cinquantaine d’années ?

Dans l’enthousiasme naïf et crédule nos prélats mondains ou religieux chrétiens inquiets, tant au Liban qu’en France, ne retiennent que le folklore de surface au nom de la fraternité islamo-chrétienne et du « vivre ensemble ». Mais dans leur allégresse euphorique ils perdent de vue les significations et les conséquences sociologiques profondes sous-jacentes à cette offensive islamique au nom de Marie. Il est à craindre qu’ils soient un jour bien déçus dans leur attente et leurs aspirations lorsqu’ils découvriront un peu (ou trop) tard que les musulmans du Liban et de France étaient en train de les manipuler pour d’autres objectifs religieux et politiques qui n’ont rien à voir avec une quelconque unité nationale.

Au fond, il s’agit de pacifier la dernière communauté chrétienne importante au Proche-Orient, mais aussi de l’engager plus en avant dans la dhimmitude, mais également de brouiller davantage les repères identitaires culturels et religieux des maronites en introduisant une sorte de syncrétisme autour de Marie qui se draperait du voile islamique de la soumission. À moyen terme et du point de vue historique et ethnographique, c’est ainsi par la déculturation progressive et sournoise que des communautés entières non arabes et non musulmanes, voire des pays dans leur totalité, furent acculturés et au final islamisés. Les acteurs politiques et religieux de l’islam conquérant et prosélyte n’ignorent pas cette stratégie séculaire d’islamisation rampante bien rodée en Orient. L’offensive en Occident et en France se fait ressentir par des revendications de plus en plus exigeantes, un matraquage propagandiste islamiste de plus en plus exacerbé et la radicalisation rampante dans nos banlieues annonçant le pire.

Assurément sous l’impulsion de l’Iran et de l’hégémonie géopolitique laborieuse du « croissant chiite » au Proche-Orient (cf. Antoine Sfeir sur cette dernière question) mais aussi de la contre-offensive wahhabo-salafiste de l’Arabie Saoudite dans la région, à divers degrés certains prélats de l’Église de France par méconnaissance et par zèle se mettent entre le marteau et l’enclume. Ils risquent de brouiller davantage les repères en important du Liban cette bombe à retardement pour contenter l’islam et tenter vainement de le pacifier au nom de Marie, innocente de leur jeu pseudo politique et religieux mondain.

Encore plus grave est cette faction-là islamophile et islamo-propagandiste de l’Église de France qui prend en otage ses fidèles pour leur imposer des choix contestables et contestés. Sans consulter le peuple (pas seulement celui des fidèles catholiques, tout le peuple des Français « mécréants » !..), elle lui impose des choix dangereux et discutables, engage son identité et son devenir. Un jour, l’Église risque d’être responsable des conséquences désastreuses de ce choix complaisant qui met en danger notre avenir par une libanisation de la France.

Le jihad souterrain « par le cœur et par la langue » et la da`wa (prédication)

Dans le coran le mot « jihad » est utilisé trente-trois fois dans le sens de « combat », soit armé, soit par la haine, et sont intrinsèquement reliés (dans la prière, mais également « par le cœur et par la langue ») dans la voie d’Allah (lire dans Dreuz.Info : Le jihad n’est pas l’islam ?). Dans le coran la haine du mécréant fait partie du jihad et c’est la clef du paradis. Toute autre interprétation serait un mensonge éhonté.

Ensuite, il faut savoir que pour les musulmans, un imam qui récite la Fatiha dans une église ou un édifice saint (consacré) non-musulman réalise une prise de possession symbolique (et consécratoire du lieu) en faisant potentiellement une mosquée. Ce fut ainsi depuis les débuts du VIIe siècle et durant toute l’histoire de la conquête islamique pour des centaines et milliers de synagogues (généralement incendiées et détruites) et d’églises en Orient, en Afrique du Nord et ailleurs, notamment pour Sainte-Sophie de Constantinople.

Après le « Allah akbar » gravé en 2010 sur une gargouille de la cathédrale St-Jean de Lyon lors de sa rénovation, « alors que dans beaucoup de pays musulmans, la religion chrétienne est interdite et les chrétiens martyrisés, à Lyon, les musulmans se paient le luxe de s’approprier nos églises, en toute tranquillité, et avec la complicité des autorités catholiques » (JIL), voici venir le deuxième acte de la Dawa, du prosélytisme « par la langue », au sein même de nos églises. Les juifs plus avisés restent plus prudents.

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Précision historique

L’islam est une idéologie politico-religieuse qui, de part sa nature totalitaire, favorise inévitablement les guerres civiles. Ce fut systématiquement le cas dès la naissance de l’islam. Car, la conquête est un devoir impérieux pour la oumma musulmane. Le cas de la diffusion de l’islam en Malaisie (et l’archipel indonésien) qui s’est fait dans le cadre de réseaux marchands et qu’on suppose abusivement « pacifique », ne fait pas exception.

Jusqu’au XIVe siècle, les musulmans ne représentaient pas plus de 10% de la population malaise, mais le prosélytisme offensif de l’islam encourageait les nouveaux musulmans à promouvoir leur foi. On en est arrivé en ce début du XXIe siècle à un pays dont l’islam sunnite agressif (école chaféite) est religion d’État de telle sorte que l’ancien premier ministre malaisien Mahathir ibn Mohamad avait lui-même défini de ses propres mots la Malaisie en juin 2002 comme étant un État « fondamentaliste, et non un État islamique modéré. » L’université et institution islamique d’Al-Azhar au Caire et les wahhabites de l’Arabie Saoudite ne sont pas innocents de cette option radicalisée.

La France avec son utopie prétentieuse et suffisante de l’« islam de France » ne fait pas exception. On se trompe donc sévèrement au sujet de la tournure que prend cette religion dans l’Hexagone. Les gros problèmes ne font que commencer, et les conflits iront crescendo durant ce XXIe siècle, si dans quelques décennies (ou moins ?) l’islam politique n’a pas implosé.

L’offensive actuelle des islamistes sur nos églises, se poursuit à un rythme de croisière. Cela fait partie du jihad, assurément. Rappelons-nous, la demande de Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, de transformer les églises désaffectées en mosquées. L’antijudaïsme importé du Maghreb – au fond celui du message coranique – qui prospère dans nos banlieues est un autre volet. Tous ces actes annoncent une nouvelle phase jihadiste en vue de cette potentielle prise de possession future. Les islamistes avancent sournoisement leurs pions prudemment par à-coups dans une innocence feinte au nom du « multiculturalisme cheval de Troie de l’islamisme » (Ivan Rioufol) et du « vivre ensemble » fer de lance de l’islamisation.

Conclusion

Messeigneurs, « Rendez donc à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Marc, 12:13-17 ; Matthieu, 22:21 ; Luc, 20:25), car il est dit « la vérité fera de vous des hommes libres » (Jean, 8:32).

Au fond, du point de vie sociologique et comportemental, ces évêques dans le déni montrent une bonne dose de naïveté et de méconnaissance dramatique de l’islam, mais aussi une sorte d’inconscience et de légèreté au nom du relativisme. Mais également il s’agit de tolérance au nom de la miséricorde et de la charité chrétienne mal comprises, sans compter le zèle islamophile au nom de la solidarité et de la sympathie diligente envers les musulmans – d’ailleurs souvent plutôt des islamistes qui pratiquent la dissimulation – et enfin la dhimmitude assumée et librement consentie au nom du « vivre ensemble » battu en brèche en Orient ; ils font allègrement l’impasse sur cette dernière réalité tragique. Il y a aussi le mensonge par omission, la crainte ou la peur et la lâcheté, voire l’hypocrisie. Cette mansuétude à l’égard de l’islam-isme serait-elle une forme de Syndrome de Stockholm ? Sans doute.

Que le Liban fortement confessionnel, islamisé, arabisé et « balkanisé » ait opté pour cette forme de syncrétisme dans une sorte d’allégeance des dhimmis à l’islam – sans doute due à la guerre civile (1975-1990) et au syndrome pavlovien du protégé obligé vis-à-vis de l’islam –, libre à lui ce choix local fort zélé. Mais de grâce que la France prenne conscience que c’est là une stratégie des islamistes se servant du fameux dialogue interreligieux « islamo-chrétien » afin de miner la tradition française et de dévoyer l’identité profonde de la nation France.

Par une forme d’anachronisme, certains diocèses de France mimant le Liban sans prendre conscience de la stratégie sournoise sous-jacente de l’islam politique font dans le bricolage syncrétiste de la doctrine. Au nom de Nostra Ætate devenue idéologie dans les esprits cela risque de mener à des dérives apostasiques et de mettre en danger le devenir de leur Église, ce qui sert plutôt la cause des islamistes et des Frères musulmans de France (l’UOIF).

Quoi qu’il en soit, il faudra bien que les dignitaires musulmans dialoguistes de France, assurément dans le déni “schizophrénique” total, clarifient leur position qui tient de la dissimulation (taqiyya) et de l’hypocrisie, voire de l’imposture, répondent à ces contradictions, ces ambiguïtés et ces anachronismes diamétralement opposés au fameux dialogue interreligieux « christiano-musulman ».

Enfin, il est temps pour les imams et les intellectuels de France de confession musulmane (y compris Ghaleb Bencheikh et ses ambiguïtés) de se pencher sur les fondamentaux belliqueux et meurtriers du coran et des Hadiths. Pour l’instant, ils poursuivent leur islamo-propagande dans le mensonge. Il faut donc cesser de nous tromper avec la religion d’amour, de tolérance et de paix (le fameux RATP), ajoutant maintenant la fausse « miséricorde » coranique à leur panoplie idéologique afin de nous imposer à terme l’islamo-culturalisme au nom du multiculturalisme et du « vivre ensemble » qui furent, rappelons-le, quasi éradiqués de TOUT l’Orient par la terreur des conquêtes musulmanes et la déculturation rampante.

Français, ne l’oubliez jamais !

Ces génocides ethniques, culturels, linguistiques et religieux de presque toutes les communautés non-musulmanes en Orient, nos musulmans de France ne l’ignorent pas. La France ne doit en aucun cas perdre de vue cette réalité historique douloureuse et tragique et penser dans une sorte de suffisance prétentieuse qu’il en sera autrement dans l’Hexagone avec le mythe paradoxal et imposteur de l’ « islam de France ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

Liens complémentaires et références :

AFP, « Lyon: la gargouille de la cathédrale Saint-Jean s’appelle Ahmed » (06/09/2010).

— Sami Aldeeb, 17 fois par jour, les musulmans prient contre les chrétiens et les juifs ! (Sami Aldeeb 10) (27 avril 2015).

Aleteia, La Vierge Marie ouvre petit à petit les portes dans le monde islamique… . Cette fois-ci, c’est en Iran que Marie donne un coup de pouce avec son incommensurable amour maternel (11 fév. 2016).

Diocèse de Lyon (site du), Musulmans et catholiques rendent hommage à la Vierge Marie  (1er avril 2016 ; [non ce n’est pas un poisson d’avril !]).

— Sophie Durand, « Grâce aux collabos Barbarin-Dubost, le dialogue islamo-crétin a encore de beaux jours devant lui » (Publié le 6 avril 2015).

Efesia (Association), « Chrétiens et Musulmans se rassemblent, avec la Vierge Marie, pour célébrer l’annonce faite par l’ange Gabriel, de la naissance de Jésus » (rencontre du 21 mars 2015 ; parmi les personnalités du comité de parrainage certains islamistes et/ou Frères musulmans. Voir aussi les logos des médias qui se bousculent pour soutenir cette messe propagandiste islamo-chrétienne).

—— id. « Pour contribuer à un meilleur vivre-ensemble et à la paix : Une intuition venue du Liban ».

— Aurélie Frex, « Embrouille autour d’une gargouille » (06 septembre 2010).

— Anne-Bénédicte Hoffner, « Le cardinal Barbarin et le recteur de la Grande mosquée de Lyon fêteront l’Annonciation au Liban » (19/03/2015).

—— id., À Longpont, chrétiens et musulmans refusent « d’abdiquer » (23/03/2015).

— Tania Kassis, Islamo-Christian AVE (Official Clip) – Tolerance, Peace & Love (Mise en ligne le 22 sept. 2010).

—— id., Vidéo “CHRISTIAN AVE Tania Kassis live at l’Olympia”, de 5:40 (13 juin 2013).

— Mohamed Louizi, Les frères musulmans visent le Tamkine (08.04.2016 ; dernier paragraphe de l’article).

OLJ (Orient Le Jour), Cynthia ABOU JAOUDÉ, L’« Ave » islamo-chrétien fait le tour du Liban et du monde.

—— id.À Milan, Tania Kassis marque les esprits et l’histoire par son Ave Maria islamo-chrétien (22/05/2015).

— Mathilde Rambaud, Cheikh Mohamad Nokkari, « Il n’y a que Marie qui puisse rapprocher chrétiens et musulmans » (12 avril 2015).

— Robert Reilly, « Le “Dialogue” confus catholico-musulman » (12 avril 2016 ; trad. française) ;

thecatholicthing.org (texte anglais).

— Ivan Rioufol, « Le “vivre ensemble”, mensonge d’État » (13 avril 2016).

— Antoine Sfeir, L’opposition entre chiites et sunnites : une fracture confessionnelle millénaire qui embrase le Moyen-Orient. L’apaisement est-il encore possible ? (12/02/2015).

— Bénévent Tosseri, Lyon a célébré sa première « fête islamo-chrétienne » (le 06/04/2016).

— Eric Verhaeghe, « L’affaire Barbarin est-elle un règlement de comptes élyséen ? » (2 avril 2016), ou :

atlantico.fr (5 Avril 2016).

— Père Michel Viot, « Avec une certaine inquiétude » (18 avril 2016).

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