Publié par Jean-Patrick Grumberg le 15 mai 2016

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Le jour du souvenir de l’holocauste, le général Yair Golan, un homme de gauche, a comparé la société israélienne aux nazis.

Caroline Glick analyse cela comme “un assaut direct contre la politique gouvernementale qui consiste à résister, au lieu de plier, aux demandes de ceux dont la haine d’Israël les a conduit à lui refuser le droit d’exister”.

Devant son vomi ad Hitlerum, la gauche israélienne a bondi de joie, sans se consulter avec Isaac Herzog, candidat écrasé lors des dernières élections, qui a applaudi des deux mains les propos de Yair Golan.

Je pense que Glick est dans l’erreur. L’affaire est plus vaste que ça.

La gauche montre que pourrie par son dogme, elle trahit l’âme juive

La gauche montre que pourrie par son dogme, elle trahit l’âme juive : Golan ne rejette pas le gouvernement mais la démocratie qui l’a mis là. Il ne conteste pas la politique de Netanyahou mais le droit du peuple israélien à former une opinion différente de celle que la gauche a décidé qu’elle était la seule acceptable.

Golan est si imbu de l’immuabilité du dogme post sioniste élaboré à gauche, si traumatisé par une réalité obstinément revêche aux idéologues, qu’il n’hésite pas, pour s’en venger, à insulter ses concitoyens bêtes et nazis. Il les jette en pâture aux lions qui par médias occidentaux assoifés, les déchiquèterons par cette manne tombée du ciel d’Israël. Et la gauche de sauter de joie sur son arrière-train.

Yair Golan a la haine de la société israélienne qu’il est payé pour défendre. S’il était le seul dans ce cas, il y a longtemps que le premier ministre aurait dû s’en séparer.

Mais il n’est ni le seul, ni le pire.

Entre en scène le traitre ultime, le défunt général Meir Dagan, directeur du Mossad.

Gilles William Goldnadel disait qu’il n’était pas question pour lui, ciblant Siné, de cracher sur les morts.

Quid si le mort demande qu’une interview où il avoue avoir trahi Israël au plus haut niveau de l’Etat, et mis sa sécurité en danger concernant le nucléaire iranien pour des raisons idéologiques, soit diffusé après sa mort ? Dois-je retenir mes mollards, Goldnadel ?

Dagan avoue dans une interview posthume s’être rendu coupable de trahison contre Israël au profit de l’Iran

La chaîne 2 israélienne a diffusé une interview de Meir Dagan, faite juste avant sa mort. Dagan y avoue s’être rendu coupable de trahison contre Israël au profit de l’Iran.

Dagan explique, fier de lui, à la journaliste Ilana Dayan qu’en 2010, il a livré des secrets d’Etat à l’étranger. Il a informé le directeur de la CIA d’alors, Léon Panetta, que Benjamin Netanyahou et le ministre de la défense Ehud Barak s’apprêtaient à donner l’ordre aux services de sécurité de frapper les installations nucléaires iraniennes.

Je le dis plus haut, Dagan est fier de lui parce qu’il est dans le camp du forcément bien – puisque le dogme le lui souffle à l’oreille. Il se justifie de trois façons :

  • il affirme agir pour l’intérêt de la nation tandis que Netanyahou agirait pour des “motivations politiques.” (???)
  • Il prétend que si Israël avait attaqué, les Etats Unis auraient été forcés de prendre la défense de l’Iran et de protéger ses installations nucléaires – donc d’abattre des avions israéliens.
  • Il affirme enfin que c’est à cause de Netanyahou que le président Barack Obama a engagé et signé les accords sur le nucléaire avec l’Iran, que c’est à cause du premier ministre israélien que l’Iran deviendra effectivement une puissance nucléaire régionale. Il va jusqu’à jurer que si Netanyahou s’était plié aux demandes d’Obama, ce dernier ne serait pas entré en négociations avec l’Iran.

Tout ceci serait bien joli si le New York Times – que l’on ne soupçonnera pas d’être complice des “complots” de la droite – ne venait pas de le contredire.

Le NYT vient de lâcher une bombe, en révélant que Barack Obama, selon les propos rapportés de son conseiller pour la sécurité nationale Ben Rhodes, avait l’intention de se rapprocher de l’Iran chiite, d’abandonner les puissances sunnites, et de s’éloigner d’Israël longtemps avant d’arriver au pouvoir, et que la Maison Blanche a délibérémment menti en affirmant que l’élection d’un président “modéré” (Rouhani) était l’occasion unique d’entamer des négociations, alors qu’elles ont, divulgue le NYT, commencé bien avant, avec le président Ahmadinejad.

Aux orties l’argument “président modéré.”

L’immense Dagan, le clairvoyant Dagan, le visionnaire Dagan, le futé Dagan, le chef du Mossad Dagan, le général décoré Dagan, se vautrait lamentablement, il s’est fait rouler. Netanyahou voyait juste dans les desseins cachés d’Obama.

Netanyahou regardait la réalité. Dagan la détestait, elle défiait ses croyances.

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Aveuglé par le dogme gauchiste, Dagan avait-il plus confiance en Panetta, en Obama, qu’en son propre gouvernement, qu’en Netanyahou ? Non !

Dagan était, Yair Golan est, “ils” sont, atteints du même mal :

  • Dagan ne rejetait pas le gouvernement mais la démocratie qui l’a mis là.
  • Il ne contestait pas la politique Netanyahou mais le droit du peuple israélien à former une opinion différente de celle que la gauche a décidé comme étant la seule acceptable.
  • Il était si imbu de l’immuabilité du dogme post sioniste, si traumatisé par une réalité obstinément revêche aux idéologues, qu’il refusa de s’y soumettre.

L’immense Dagan, le clairvoyant Dagan, le visionnaire Dagan, le futé Dagan, le chef du Mossad Dagan, le général décoré Dagan, “n’a pas vu que Léon Panetta était la marionnette d’Obama et de Rhodes” explique Caroline Glick. Il ne les a pas vu venir, le chef du Mossad.

On sait aujourd’hui, précie le NYT, que “l’une des missions principales de Panetta”, alors qu’il est secrétaire de la Défense, “consiste à empêcher … Netanyahou et son ministre de la défense Ehud Barak de déclencher une attaque préemptive contre les installations nucléaires iraniennes.”

Dagan ne les a pas vu arriver. Il s’est jeté dans la gueule du loup en trahissant son pays au nom d’une idéologie frelatée.

Panetta, ajoute le NYT, a déclaré à Dagan que si l’Iran poussait le bouchon trop loin et décidait d’acquérir l’arme nucléaire, Obama attaquerait et bombarderait les sites nucléaires iraniens.

Dagan l’a cru parce c’est ce qu’il voulait croire, pas la réalité. Alors il trahit Israël.

Panetta a, depuis, admis qu’il ne “pensait pas avoir dit [aux Israéliens] la vérité”.

Netanyahou, intuitif stratège, avait compris cela.

Dagan a désobéit aux ordres et a défié l’autorité du premier ministre israélien. Il a dévoilé à un pays étranger l’existence de l’opération la plus secrète d’Israël. Il a commis un crime d’espionage en temps de guerre.

Et la gauche l’a choisit comme héros des “valeurs démocratiques”.

Caroline Glick conclut qu’il est “difficile d’évaluer les dégâts que Dagan a causé à la sécurité d’Israël. Mais il est clair que le tort qu’il a causé est immense, stratégique, aux répercutions sur le long terme, et multi-dimensionnel”. Là je suis d’accord avec Glick.

Glick ajoute “qu’au regard de la démocratie, l’aspect le plus terrible de la trahison de Dagan, c’est qu’il en est fier.”

Dagan a demandé que sa trahison – dont il a fait le point d’orgue de sa carrière – soit dévoilée après sa mort.

Il résume de manière posthume la pensée de la gauche : “rien n’est au dessus de l’idéologie”. Surtout pas la loi encore moins le peuple, surtout pas la démocratie encore moins les faits. Surtout pas la diversité d’idée encore moins le débat.

Révéler des secrets d’Etat qui aident l’Iran à se nucléariser, qualifier l’Etat d’Israël de régime nazi, on n’a pas fini de voir la magnitude du séisme.

Et la gauche les ont choisit comme héros des “valeurs démocratiques”.

Alors Gilles William Goldanel, mes mollards ?

 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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