Le tribunal correctionnel de Bruxelles a prononcé mardi des peines allant jusqu’à sept ans de prison, globalement inférieures aux réquisitions, au procès d’une filière de recrutement de combattants pour la Syrie dans lequel Najim Laachraoui, l’un des auteurs des attentats du 22 mars, était jugé en son absence.

Si la justice le laisse sortir avant d’avoir purgé sa peine – ce qui est probable – il pourra ainsi reprendre rapidement son recrutement de jihadistes sans avoir été trop longtemps dérangé.

Le tribunal, qui n’avait pas été officiellement informé de la mort du Bruxellois d’origine marocaine, qui s’est fait exploser le 22 mars dernier à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem, l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement.

Les juges ont ordonné son arrestation immédiate pour commencer sa peine.

Laachraoui est aussi soupçonné, par la justice française, d’avoir été l’artificier ou l’un des artificiers des attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier, et le cruel geôlier de plusieurs otages français en Syrie, mais ce serait de l’islamophobie que d’en tenir compte.

Le procès, qui s’était tenu en février, concernait des départs de combattants pro-Daesh depuis la Belgique entre 2012 et 2014.

Les prévenus se voyaient reprocher leur participation aux activités d’un groupe terroriste à des degrés divers. Si le tribunal correctionnel a souligné dans son jugement que les condamnés étaient « fragiles et fanatisés, prêts à tout pour faire parler d’eux » et qu’en cela ils représentaient un danger pour la société, il a décidé de sanctions bien inférieures aux réquisitions. Donc ils pourront rapidement redevenir un danger pour la société. On marche sur la tête ? Oui, clairement. Ou vers le suicide.

Les 26 condamnés écopent de peines allant de huit mois jusqu’à sept ans de prison, dont certaines ont été assorties du sursis. Quatre des trente prévenus ont été relaxés, dont Mohamed Ben Ajiba, un imam exerçant dans la commune bruxelloise d’Anderlecht, contre lequel 15 ans de prison avaient été requis.

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Dans cette affaire, l’homme considéré par la justice belge comme premier recruteur de djihadistes en Belgique, Khalid Zerkani, sera jugé à partir du 18 mai prochain.

© Gaïa pour www.Dreuz.info
Source : Leparisien