Publié par Jean-Patrick Grumberg le 15 mai 2016
Crédit photo : Kobi Gideon (GPO)
Crédit photo : Kobi Gideon (GPO)

Ce matin, Jean-Marc Ayrault, le ministre des affaires étrangères français rencontrait le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans la capitale israélienne Jérusalem.

Pour rappel, la France a voté – puis regretté d’avoir voté – la résolution de l’UNESCO qui accuse Israël d’installer de fausses tombes juives dans les cimetieres de Jérusalem, qui dit qu’ils n’ont aucun lien historique avec Jérusalem, avec les hauts lieux du judaïsme, et les a du coup attribués aux colons palestiniens.

La France a également prévu d’organiser une conférence de paix, et a décidé que si les Israéliens n’accèdent pas aux demandes des Palestiniens, elle déclarera constitué l’Etat de Palestine – ce qui a zéro valeur juridique en droit international, il n’est pas inutile de le rappeler.

C’est fou comme les plus haut postes de l’Etat français ne demandent aucune compétence professionnelle, et qu’un politicien puisse diriger indifféremment la justice, l’économie, la santé ou les affaires étrangères… tous aussi mal je vous l’accorde.

Lors de la réunion du cabinet de ce matin, le premier ministre israélien a déclaré :

« Ce matin, j’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères français. Je lui ai dit que la scandaleuse décision de l’UNESCO, qui a été soutenue par la France, et qui ne reconnait pas les liens du peuple juif – qui remontent à des milliers d’années – avec le Mont du Temple, jette une ombre sérieuse sur la sincérité de tous les forums que la France tenterait d’organiser.

Il m’a répondu que cette résolution vient d’un quiproquo, et qu’il s’occupera personnellement que ça ne se reproduise pas [JPG : au train où vont les ministres français, il pouvait aussi s’engager à repeindre la Tour Eiffel à la main durant son ministère sans prendre trop de risque].

Je lui ai dit que que la seule façon d’avancer vers une vraie paix entre nous et les Palestiniens ne peut se faire que par des négociations directes entre nous et eux, et sans aucune préconditions.

Notre expérience avec l’histoire montre que c’est par ce seul moyen que nous avons fait la paix avec l’Egypte et la Jordanie, et que toute tentative autre ne fait qu’éloigner la paix et donne aux palestiniens une échapatoire pour éviter d’affronter les racines du conflit, qui sont la non reconnaissance de l’Etat d’Israël.

En fait, ils ne font qu’éviter de négocier avec nous, parce qu’ils ne veulent pas régler la source du conflit, qui est de reconnaître l’Etat national du peuple juif, c’est à dire l’Etat d’Israël. »

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6 autres points étaient au programme de la réunion du cabinet ministériel de ce matin. La France n’était pas, et de loin, le plus important de la journée. Notamment, Benjamin Netanyahou a évoqué que :

« Ce week-end, l’Iran a organisé une compétition de caricatures sur la négation de l’Holocauste.

Nous évoquons le sujet car il faut que l’on comprenne la nature de notre problème avec l’Iran. Il n’y a pas que sa politique de subversion et d’agression dans la région ; mais les valeurs sur lesquelles elle est basée.

L’Iran conteste et révise l’Holocauste tout en préparant un autre Holocauste [JPG : Netanyahou aurait pu noter que les islamistes louent à la fois Hitler pour ce qu’il a fait aux juifs, tout en contestant l’existence de ce qu’il a fait].

Je pense que n’importe quel pays du monde devrait condamner cela. C’est en tous cas ce que j’ai dit au secrétaire d’Etat américain John Kerry hier soir dans une conversation. »

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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