Publié par Jean-Patrick Grumberg le 4 mai 2016

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Après Ted Cruz, qui a jeté l’éponge hier suite à sa défaîte dans l’Indiana, un des responsables de la campagne a déclaré il y a quelques minutes à NBC News que John Kasich, le gouverneur de l’Ohio, a décidé de suspendre sa campagne pour la nomination.

Il laisse la place libre à Donald Trump pour aller déchiqueter Hillary Clinton la menteuse, dont une majorité d’Américains, y compris à gauche, considèrent comme peu fiable, corrompue, menteuse et sans aucune sincèrité.

Trump a fait un parcours sans faute.

C’est une prouesse exceptionnelle, extraordinaire même, si l’on songe qu’il n’a aucune formation politique, pas d’équipe pour écrire ses discours, pas de téléprompteurs pour les lire, et qu’il a, depuis le début, suivi son instinct, qui lui a permis de ressentir et catalyser la grogne des Américains, Républicains et Démocrates, qui en ont soupé des hommes politiques qui parlent promettent et continuent à faire toujours la même chose.

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Hier, en apprenant que Ted Cruz abandonnait la course, Donald Trump a salué la force et le courage de Cruz dans un message au ton très présidentiel qu’on ne lui connaissait pas. C’est le Donald Trump que les gens qui le connaissent personnellement décrivent.

Fini donc le quolibet « Cruz le menteur ».

« Ted Cruz – je ne sais pas s’il m’apprécie ou pas – mais c’est un sacré concurrent. C’est un type intelligent et costaud, et il a un incroyable futur devant lui. Je veux féliciter Ted. Je sais à quel point c’est dur. C’est dur de chez dur. On a eu des moments où ce n’était pas beau à voir, et ce n’est pas un sentiment agréable. Donc je comprends ce que Ted doit ressentir, Heidi [sa femme], et sa magnifique famille. Et je veux ajouter ceci : C’est un sacré concurrent. »

Le retrait de Kasich est certes symbolique, puisqu’il n’avait aucune chance de remporter la nomination, ayant gagné un seul Etat, mais elle a ceci d’important qu’elle va contraindre les figures institutionnelles de l’establishment républicain de clarifier leur position : ils n’auront que deux choix : où Clinton et la nomination de 2 ou 3 juges d’extrême gauche à la Cour suprême, la limitation dramatique du permis de port d’armes, de la liberté religieuse et de la liberté d’expression, l’explosion des dépenses de l’Etat à un niveau qu’il ne sera jamais possible de rembourser, une politique étrangère inepte, ou Donald Trump.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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