Contrairement à l’islam, le judaïsme ne cesse de réinterpréter ses textes et d’évoluer. La question des cimetières en est l’une des illustrations.
Les tentatives de freiner l’offensive prosélyte musulmane font des victimes collatérales : les juifs. Des coutumes qui ne posaient pas le moindre problème – kippa, cimetières, nourriture cascher (hors l’égorgement, de plus en plus discuté dans la société), dispenses d’examens pour le shabbat, sont constamment invoquées soit pour dire «puisqu’ils le font, pourquoi pas nous ? », soit au contraire pour interdire au nom d’une similitude fallacieuse.
Pour en revenir à nos cimetières, après une plongée dans les versets et hadiths nés au temps des superstitions et des croyances obscures, je franchis d’un bon un millénaire et respire un grand bol d’air.
Dans le judaïsme, en matière de tombes et de cimetières, pas de doxa immuable, de menaces de l’enfer et de ses horribles châtiments, pas d’imprécations contre les non-juifs.
Depuis près de 2000 ans, des intelligences en fusion relisent, réinterprètent, contestent, démontrent. Elles ne cherchent pas à adapter la modernité aux textes, comme l’islam, mais revoient leurs textes à la lumière de la modernité. Les commentaires, les interprétations, les courants de pensée sont innombrables. Les Lumières ont profondément influencé cette religion.
Pas moins de 613 commandements
La «loi juive» (Halakha) comprend de nombreuses prescriptions. Elles seraient issues de 613 commandements comptabilisés dans la Bible hébraïque, la Torah. Les plus religieux ou ultra-orthodoxes, y puisent des rites et des croyances qui comme dans l’islam imprègnent de nombreux aspects de leur vie quotidienne. Le texte suivant montre comment ces prescriptions ont été résumées par un rabbin du IIIème siècle, et discutées par d’autres : fr.wikipedia.org
Dans le domaine des pratiques touchant la mort, le mouvement Massorti donne un bel exemple de balance entre orthodoxie et ouverture. Un rabbin de Paris énumère dans ce texte les très nombreux rites relatifs à la mort, à l’enterrement et au deuil. A Genève, le Groupe israélite libéral (GIL) décrit aussi son approche.
François Garaï, rabbin du GIL, explique :
«Il n’y a pas de fondement théologique à la pratique des cimetières séparés. C’est simplement la coutume. Il y a des moments de l’existence où on aime se retrouver ensemble, entre proches. Dans ces situations, il est important de prendre en compte une certaine identification spirituelle et religieuse. Avant l’émancipation, tous les cimetières étaient religieux, les codes stricts, les sociétés fermées. En France depuis près de deux siècles, les cimetières dépendent des municipalités qui peuvent délimiter des carrés «réservés», qu’il s’agisse de juifs, de musulmans, voire de francs-maçons. En Suisse, il existe des cimetières juifs dans presque tous les cantons, ils sont privés. Dans les cimetières publics, nous payons les concessions qui ne font pas partie des tombes «en ligne», comme toute personne désirant être enterrée dans la partie réservées à ces concessions.»
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Les femmes participent aux enterrements
Quelques règles sont observées de manière générale, par exemple le respect dû au corps du défunt, la toilette mortuaire, des rites liés à la famille («les endeuillés») à laquelle le judaïsme prête une grande attention. Le corps de la personne décédée est glissé dans un linceul et l’enterrement se fait dans les plus brefs délais. L’incinération est interdite, comme l’exhumation. Cette dernière exigence est impossible dans les pays européens. A Genève, les concessions ne dépassent pas 99 ans, et elle coûte très cher.
Les tombes sont sobres, et l’habitude veut que l’on y dépose une pierre lors des visites, une coutume dont on connait mal l’origine.
Les femmes participent aux enterrements, Auparavant, seuls les hommes jetaient les trois poignées de terre sur le cercueil, mais aujourd’hui, hommes et femmes agissent de même sauf chez les très religieux.
Les morts sont enterrés les pieds tournés vers Jérusalem ou vers la porte du cimetière, car selon la tradition, la résurrection en vue du jugement dernier aura lieu en Terre sainte. C’est une raison qui conduit les juifs traditionalistes à faire rapatrier leur corps en Israël : ils seront plus rapidement au rendez-vous.
A Genève, les gens sont enterrés où ils le désirent. «Beaucoup de juifs choisissent d’être inhumés dans les cimetières communaux, observe le rabbin Garaï. Dans les carrés «réservés », il n’y a aucun problème avec l’enterrement d’un conjoint non-juif.»
L’incinération autorisée
Les pieds tournés vers Jérusalem ? «A Veyrier, où les tombes sont située sur la partie française, les morts sont enterrés les pieds tournés vers le portail du cimetière. Dans ce dernier, les rituels sont rigoureux. Toutes les personnes enterrées font partie de la communauté juive.»
L’incinération est-elle acceptée ? «Elle n’est pas permise chez les traditionalistes. Dans notre communauté, les gens peuvent l’être sous réserve de l’acceptation de la famille. C’était une question taboue il y a 20 ou 30 ans, mais aujourd’hui, il n’y a plus de problème, la famille est consultée et donne son accord. Mais les cendres ne pourront pas être enterrées dans le cimetière de la communauté israélite à Veyrier.»
Israël représente en partie l’orthodoxie juive, notamment par ses lois sur le mariage et le divorce. Dans le domaine qui nous occupe, elle s’illustre par l’ensevelissement des corps directement en terre, sans cercueil, et l’interdiction d’incinération. L’impossibilité d’exhumer les ossements cause quelque concurrence entre les espaces consacrés aux vivants et ceux qui sont réservés aux morts.
Les cimetières réservés seront-ils encore longtemps à l’ordre à l’ordre du jour ? «Il est bon que nous gardions nos identités respectives, répond François Garaï. La société n’a rien à gagner à l’uniformisation des pratiques et des coutumes.»
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mireille Vallette pour Dreuz.info.
« A chacun son cimetière selon sa religion » : la stupidité même !
Quand le corps meurt , l’être psychique ou animique, et l’être spirituel, aussi embryonnaire soit-il, l’ont quitté.
Autrement dit , le corps, à sa mort, n’appartient plus à aucune religion ni tradition spirituelle.
A ma connaissance, l’abattage casher et hallal sont interdits en Suisse depuis… le XIXe siècle. C’était même l’objet (ou l’un des objets) du premier référendum de son histoire. Les Juifs suisses ne semblent pas s’en formaliser.
Et franchement, ça me paraît une bonne chose : sur le plan du respect dû aux animaux, sur le plan sanitaire et bien sûr sur le plan politique.
L’existence de l’abattage casher pouvait être tolérée en l’absence d’immigration musulmane de masse. Aujourd’hui, elle est un prétexte pour justifier l’existence et l’extension de l’abattage hallal, lequel est imposé à son insu à une large fraction de la population française, y compris de nombreux non-musulmans.
Comme toutes les prétendues prescriptions religieuses islamiques, l’abattage hallal est en réalité un moyen d’infiltration, de subversion et de prise de pouvoir au sein de la société. Il a tout à voir avec le militantisme politique et rien à voir avec la foi en Dieu.
« Et franchement, ça me paraît une bonne chose : sur le plan du respect dû aux animaux, sur le plan sanitaire et bien sûr sur le plan politique. »
Pour paraphraser Guy Millière : parfaite réponse de celui qui a des opinions et ne s’intéresse pas aux faits.
http://www.col.fr/IMG/pdf/animal.pdf
Maintenant, tu peux t’attacher à tes opinions et soutenir l’abattage par « étourdissement », i.e. dans la majorité des cas (l’abatteur n’en ayant rien à battre de la souffrance animal, contrairement à l’abatteur rituel juif pour qui c’est le point central) par destruction des centres moteurs, qui donne des bêtes incapables du moindre mouvement, mais parfaitement conscientes de ce qu’on est en train de leur faire : le summum de l’ignominie.
1000% d’accord. L’étourdissement – qui consiste à fracasser le crâne du bœuf vivant et à lui mettre le cerveau en bouillabaisse au moyen d’un outil pneumatique d’une violence inouïe – est le summum de l’ignominie.
Avec cet « étourdissement », l’animal est juste »démotorisé », mais il reste parfaitement vivant, conscient, souffrant à l’extrême de longues minutes, le temps que quelqu’un veuille bien s’occuper de lui en lui tranchant l’oreille ou la grosse veine du cou pour le vider de son sang.
C’est uniquement son côté moins spectaculaire qui fait que les « services sanitaires » lui donnent la priorité. Mais par cet « étourdissement », l’animal endure d’atroces souffrances.
– l’électrocution des porc qui dure plusieurs minutes – pour prélever le sang,
– les poussins mâles jetés à la broyeuse,
– les fermes et les élevages industrielles en générales qui sont loin de respecter l’animal
– l’étouffement des canards après un gavage qui comme « on le sait ne les fait pas souffrir »
..la liste est longue
le dernier cas dénoncé de soit disant abattoir rituel , en oubliant que le précédant était un abattoir BIO.
je comprends que l’on soit scandalisé de voir souffrir , c’est quand même étonnant que d’un seul coup les « consciences » se réveillent; il y a des années j’ai vu un reportage à la télé qui m’a révulsée sur comment on tuait pour la boucherie, il y a quelques semaines encore sur LCP un reportage sur le quotidien d’apprentis bouchers nous montrait aussi la crue réalité que représente la mise à mort d’animaux élevés pour la boucherie . Une question ils étaient où ceux qui de temps en temps se réveillent et son choqués ?
Ils étaient là avant que vous ne soyez née. Relisez mon commentaire.
nous sommes d’accord voyons !
bien d’autres barbaries ont existées avant que je sois née
« Mettre le cerveau en bouillabaisse » est le summum de l’ignominie ? D’où sortez-vous une sottise pareille ? Détruire le cerveau tue l’animal instantanément. Et non, ce n’est pas en « tranchant l’oreille » d’un boeuf qu’on lui ôte la vie, ni en le vidant de son sang qu’on le rend inconscient… Vous avez étudié la science vétérinaire sur Facebook ?
En revanche, abattre un animal, oui, c’est « violent », si vous voulez. Ce n’est certainement pas « d’une violence inouïe » quand c’est fait dans les règles. Il est tout de même assez piquant de voir des gens qui préconisent l’égorgement hurler à la « violence inouïe » de l’abattage normal, tel qu’il se pratique dans tous les pays civilisés, sous la férule d’une avalanche de normes et de règlements fixés suite à des tripotées d’études scientifiques.
L’égorgement rituel n’est pas du tout « violent », bien sûr… il est tout gentil et tout mignon.
Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble, mon ami. Veuillez garder votre tutoiement pour vous. Vos « faits » n’en sont pas.
Le document que vous donnez en lien est un document présenté par un rabbin, qui mêle prescriptions religieuses et assertions sanitaires. Il n’a donc aucune valeur probante. Si vous voulez informer honnêtement sur l’abattage casher, présentez-nous donc des études faites par des scientifiques, exemptes de tout argument religieux.
Et puisque vous faites le malin avec vos prescriptions religieuses, expliquez-nous donc en quoi l’abattage juif est différent de l’abattage musulman. Et expliquez-nous en quoi le premier ne fait pas souffrir les animaux et ne met pas en danger la santé de l’homme, alors que c’est le cas pour le second.
Et ne vous donnez pas le ridicule de mentionner les « intentions » de l’abatteur. Les intentions n’ont aucune importance. Ce qui compte, c’est les faits. Le jour où les partisans d’une religion ou d’un mouvement politique nous informeront qu’il ont de mauvaises intentions, vous me ferez signe…
Les musulmans aussi ont d’excellentes « intentions ».
Je vous trouve bien vindicatif, pour quelqu’un qui a de bonnes « intentions » et qui va jusqu’à se soucier du bien-être des animaux.
Cela s’appelle Internet. Accessoirement, je m’exprime habituellement dans une langue où cette hypocrisie de vouvoiement n’existe pas (hypocrisie, puisqu’elle permet, tel ce commentaire, de faire étalage de mépris et de fatuité tout en se prétendant poli). Quoi qu’il en soit, je resterai donc au tutoiement, cela à l’avantage d’être cohérent avec le mépris que tu m’inspires, et que je vais développer.
Quand on veut venir se la péter, la moindre des choses serait de faire l’effort de lire, au lieu de venir nous sortir des énormités à la Goy Chavent (c’est un rabbin, donc ce n’est forcément pas valide). En effet, si tu avais fait l’effort de lire, tu aurais pu croiser cela : « Lieben 1925 ; Spörri – Chaire de Physiologie de l’Université de Zürich, 1965 ; Dukes 1968 cité par Koginski 1982 ; Levinger 1979 ». Un exemple parmi tant d’autres, le document étant, justement, empli de références scientifiques sourcées.
En bien des choses, la première étant que dans l’abattage juif on commence par inciser avec précision les artères et attendre que la bête s’évanouisse par hypoxie (largement développé dans le document sus cité) alors que dans l’abattage musulman, on l’égorge d’une oreille à l’autre avec violence, la bête ayant largement l’occasion de souffrir lors de cette manœuvre. Toute la différence entre une coupe chirurgicale et une coupe de boucher, pour faire simple (vaut mieux, avec un primaire dans ton genre).
Quand à l’argument « sanitaire », il ne tient pas : les juifs savent parfaitement que la pièce de viande potentiellement contaminé par e-coli (et oui, je sais très bien de quoi nous parlons) est une pièce à bouillir, donc tes jérémiades, tu les gardes pour tes abattoirs « laïques et humanistes », d’autant qu’étourdie ou non, la bête sera de toutes façons égorgée => ladite pièce de viande potentiellement contaminée => faut être le dernier des cons pour destiner cette pièce à faire de la viande hachée, alors que ce n’est clairement pas ce qui manque comme autres pièces dans un boeuf pour faire ladite viande hachée.
Hormis la mauvaise foi ahurissante de cette déclaration, il est flagrant que (contrairement à moi, job d’été), tu n’as jamais bossé dans un abattoir laïc, histoire de voir avec quel mépris sont traités les animaux, alors que pour les abatteurs juifs, le commandement interdisant de faire souffrir l’animal est très clair et central, comme rappelé dés la page 2 du document précédemment cité.
Vachement ouais.
L’amalgame est tellement outrancier et de mauvaise foi qu’il n’amène qu’une réflexion, au cas où cela n’était pas encore assez clair (genre avec la connerie que tu sors dans un autre commentaire, cf *): faut vraiment être un pauvre con pour oser le sortir.
Ce qui nous amène au dernier point :
C’est une chose que les larves dans ton genre, qui sont incapables de faire la différence entre humanité et moutonnerie, ne peuvent comprendre. Et effectivement, les cons qui se permettent de donner des leçons d’humanité alors que les faits sont la dernière chose qui les intéresse, et donc de faire souffrir des bêtes pour imposer leurs lubies (et, en passant, en se focalisant « bizarrement » sur certaines formes d’abattage et pas sur d’autres, tel le gazage ou l’électrocution d’autres animaux, techniques de mise à mort qui font souffrir pendant des minutes les animaux concernés), n’attire que mon mépris. Et comme je suis franc, mon mépris, il pique rapidement. Cela dérange ton égo ? Grand bien te fasse, le politiquement et l’hypocrisie sirupeuse de la « politesse » à la française, je les conchie.
* :
« Mettre le cerveau en bouillabaisse » est le summum de l’ignominie ? D’où sortez-vous une sottise pareille ? Détruire le cerveau tue l’animal instantanément. »
On t’a pas dire détruire tout le cerveau, pauvre con, mais détruire une partie, les centres moteurs, en laissant les centres de la conscience intacts. J’assume le pauvre con, j’ai horreur de ceux qui font semblant de ne pas savoir lire pour ne pas reconnaitre qu’ils se sont fait mouché
« ni en le vidant de son sang qu’on le rend inconscient… »
Non, c’est évident, c’est probablement pour cela que la prise commando qui en écrasant les carotides provoque le même résultat qu’un vidage de sang rapide (à savoir, une baisse de pression qui déclenche le réflexe d’évanouissement prévu pour protéger le cerveau) prend 2 secondes pour éteindre quelqu’un, n’est ce pas ?
« Vous avez étudié la science vétérinaire sur Facebook ? »
Moi non, toi clairement oui. C’est probablement pour cela que je connais les glomi, et pas toi. Pour info, les glomi, ce sont les capteurs de pression (plus précisément, de la pO2) dont je parle plus haut, qui provoque le réflexe de syncope en cas de baisse de ladite pO2, que cette baisse soit relative (baisse de concentration) ou absolue (baisse de toute la pression sanguine).
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/05/13/01016-20160513ARTFIG00288-christian-labordeles-fermes-usines-des-prisons-pour-vaches.php
Ouen sera-t-il de tous ces jeunes gars et jeunes filles juifs tatoués ? Il ne pourront pas être enterrés ? Que se passera-t-il ? Il faudra une -réinterprétation- des textes pour leur permettre d’être enterrés avec leur famille !