Le vote de la population du Royaume Uni en faveur d’une sortie de l’Union Européenne n’en finit pas de susciter la stupeur.
Les dirigeants au pouvoir dans l’ensemble des pays de l’Union n’ont cessé d’exercer des pressions sur les Britanniques, d’énoncer des chantages, de prévoir le pire si le vote ne se passait pas comme ils le souhaitaient, et le résultat est là quand même. Depuis, ils pestent, lancent des imprécations, s’efforcent de sauver la face. Nombre de commentateurs qui ne comprennent pas affichent leur mépris pour ceux qui ont osé et les accusent d’être racistes, rétrogrades, xénophobes, et que sais-je encore.
La réalité est qu’une part de la population britannique a voté comme on le lui demandait, pour le maintien dans l’Union : cette part de la population britannique est constitué des immigrants de fraiche date, des assistés, des bobos riches ou très riches, des jeunes gens au cerveau bien lavé.
La réalité est qu’une autre part de la population britannique a voté autrement, non par racisme, par esprit rétrograde, ou par xénophobie, mais parce qu’elle s’est montrée attachée à la démocratie, à la souveraineté d’un peuple sur les décisions qui le concernent, à l’identité britannique, à la civilisation occidentale qui est en train de s’éroder en Europe.
Cette autre part de la population britannique n’a pas refusé l’Europe, mais la construction européenne, ses règles tombées d’en haut, sa bureaucratie non élue, son absolutisme technocratique, sa volonté d’imposer multiculturalisme et relativisme.
Elle s’est affirmée attachée à ce que l’Europe a de meilleur et de plus fécond.
Elle ne sait rien en sa grande majorité de ce que Friedrich Hayek a appelé constructivisme, mais elle a, de fait, refusé le constructivisme, à savoir une tentative de remodeler des sociétés entières depuis le haut, sur un mode idéocratique.
Elle n’en a pas nécessairement conscience, mais elle s’est montrée thatchérienne, car sa révolte est porteuse d’échos de ce que Margaret Thatcher, au temps où elle était premier Ministre avait énoncé dans un discours fondateur prononcé à Bruges en 1988, et qu’à l’époque j’avais traduit en langue française.
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Le Royaume Uni va retrouver la liberté de choisir son futur. Sa population fera ce qu’elle voudra de cette liberté de choix. Elle pourra se tromper, mais elle ne sera plus assujettie à un Leviathan siégeant à Bruxelles.
L’Union Européenne survivra, mais profondément ébranlée. D’autres peuples sont d’ores et déjà tentés de suivre la voie suivie par les Britanniques.
Quand sa construction s’est enclenchée, l’Union Européenne a pu faire rêver. L’Europe était dans les décombres de la Deuxième Guerre Mondiale. Tout ou presque était à rebâtir.
Il y eut la promesse d’un espace de paix perpétuelle et d’un grand marché. Puis il y eut peu à peu l’envers du rêve.
Aujourd’hui, la paix ressemble à de la faiblesse et à du défaitisme, et l’Europe n’est pas même capable de surveiller ses frontières.
Le grand marché est sclérosée par une hypertrophie de directives tombées d’en haut.
Sous le prétexte que toutes les cultures se valent, l’Union Européenne ne se définit pas comme judéo-chrétienne et se soumet lentement à une islamisation rampante qui prend des allures d’invasion.
L’Union Européenne est aussi devenue la pointe avancée de combats suicidaires, tels celui incarné par l’intégrisme écologiste, et le fer de lance de causes ignobles, telles la « cause palestinienne ». Le jour du vote au Royaume Unie, Mahmoud Abbas prononçait un discours abject et antisémite au Parlement européen de Strasbourg, il a reçu une ovation enthousiaste.
Sept décennies après la Deuxième Guerre Mondiale, l’Union Européenne peut incarner les pires démons du passé européen.
Si elle s’effondre, ce ne sera pas une grande perte pour l’humanité.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Dès l’entrée en vigueur du traité C.E.E. (quelques années après les traités C.E.C.A. et Euratom), la Cour de justice des communautés avait jugé dans plusieurs affaires (arrêt Van Gen & Loos de 1963 http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A61962CJ0026 et arrêt Simmenthal de l’année 1978 http://mafr.fr/fr/article/cour-de-justice-des-communautes-europeennes/) que les règles des traités (CECA, Euratom et CEE) primaient toujours les règles nationales, y compris les règles constitutionnelles des Etats membres.
Or, les règles constitutionnelles sont le fruit d’une histoire et sont l’expression de ce que les Etats considèrent comme étant les choses les plus importantes pour eux.
C’est donc déjà la négation des Peuples.
De surcroit, la Communauté économique européenne, pas plus qu’aujourd’hui l’Union européenne, ne prennent en compte la généalogie : l’humain et sa filiation (les enfants d’un père et d’une mère, qui ont eux-mêmes une histoire, laquelle s’inscrit dans la grande Histoire), n’existent pas. Pour les traités et les fonctionnaires européens, il n’y a que des consommateurs, des professionnels, des agriculteurs etc.
Tant que l’Union européenne ne reconnaîtra pas les humains avec leur filiation, elle tournera à vide et rien de politique ne se passera.
J’observe au passage que l’Union européenne, qui naît du louable voeu que la guerre ne revienne pas entre la France et l’Allemagne, ignore la généalogie, alors qu’elle a été pensée après le nazisme, dont l’objectif premier était la négation de la filiation (celle des Juifs), qu’il a attaquée avec la plus grande violence.
D’ apres certains,le government UK pourrait ne jamais invoquer l’ article 50 du Traite de Nice et donc ne jamais quitter l’UE…….
La GB ne veut pas de cette immigration galopante d’islam
si il y avait un vote aujourd’hui de la France ce serait je suppose la sortie aussi de l’europe
dans cette vague de colonisation , il y a tout de meme des djihadistes dans le lot
Toujours plus facile de détruire que de construire.
Sortir de l’UE, oui, mais pour aller où ?
Mélanger immigration sauvage ( ou plutôt bien organisée par les mahométans ) et économie produira des effets contraires à ceux attendus. L’Europe, en tant que continent, a subit les invasions barbares dans des situations de faiblesse et de division. On recommence ?
http://www.europe-israel.org/2016/06/guy-milliere-laide-militaire-americaine-devient-elle-un-danger-pour-israel/
Je ne serais personnellement pas aussi catégorique quant à dire que l’effrondrement de l’Union Européenne ne serait pas une grande perte. Il y a le rêve légitime de départ qui était une bonne chose juste après la Guerre, et puis il y a le cauchemar qu’elle est hélas devenue depuis que les multi-milliardaires et les banques en ont pris le contrôle au détriment du bien-être des peuples, sans oublier la pensée unique et le “politiquement correct”, aussi dévastateurs que l’impitoyable diktat économique. L’équilibre se trouverait peut-être dans un juste milieu? Sans doute devrions-nous prendre exemple sur certains peuples (comme en Islande) qui ont osé se réapproprier leur souveraineté en banissant le “profit à tout prix” des banques au détriment du bien-être du peuple. La sortie de la Grande Bretagne a au moins eu le mérite de bousculer – et pour certains -, réveiller les consciences des peuples du nouvel “empire romain”, anésthésiés par une “pax romana” qui en réalité n’est qu’une illusion. Il était temps que certains cessent de ne réclamer à l’union européenne de “César” que du pain et des jeux… La Liberté, la vraie, n’a pas de prix.
Rule Britania!!!