Publié par Guy Millière le 27 juin 2016

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Le vote de la population du Royaume Uni en faveur d’une sortie de l’Union Européenne n’en finit pas de susciter la stupeur.

Les dirigeants au pouvoir dans l’ensemble des pays de l’Union n’ont cessé d’exercer des pressions sur les Britanniques, d’énoncer des chantages, de prévoir le pire si le vote ne se passait pas comme ils le souhaitaient, et le résultat est là quand même. Depuis, ils pestent, lancent des imprécations, s’efforcent de sauver la face. Nombre de commentateurs qui ne comprennent pas affichent leur mépris pour ceux qui ont osé et les accusent d’être racistes, rétrogrades, xénophobes, et que sais-je encore.

La réalité est qu’une part de la population britannique a voté comme on le lui demandait, pour le maintien dans l’Union : cette part de la population britannique est constitué des immigrants de fraiche date, des assistés, des bobos riches ou très riches, des jeunes gens au cerveau bien lavé.

La réalité est qu’une autre part de la population britannique a voté autrement, non par racisme, par esprit rétrograde, ou par xénophobie, mais parce qu’elle s’est montrée attachée à la démocratie, à la souveraineté d’un peuple sur les décisions qui le concernent, à l’identité britannique, à la civilisation occidentale qui est en train de s’éroder en Europe.

Cette autre part de la population britannique n’a pas refusé l’Europe, mais la construction européenne, ses règles tombées d’en haut, sa bureaucratie non élue, son absolutisme technocratique, sa volonté d’imposer multiculturalisme et relativisme.

Elle s’est affirmée attachée à ce que l’Europe a de meilleur et de plus fécond.

Elle ne sait rien en sa grande majorité de ce que Friedrich Hayek a appelé constructivisme, mais elle a, de fait, refusé le constructivisme, à savoir une tentative de remodeler des sociétés entières depuis le haut, sur un mode idéocratique.

Elle n’en a pas nécessairement conscience, mais elle s’est montrée thatchérienne, car sa révolte est porteuse d’échos de ce que Margaret Thatcher, au temps où elle était premier Ministre avait énoncé dans un discours fondateur prononcé à Bruges en 1988, et qu’à l’époque j’avais traduit en langue française.

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Le Royaume Uni va retrouver la liberté de choisir son futur. Sa population fera ce qu’elle voudra de cette liberté de choix. Elle pourra se tromper, mais elle ne sera plus assujettie à un Leviathan siégeant à Bruxelles.

L’Union Européenne survivra, mais profondément ébranlée. D’autres peuples sont d’ores et déjà tentés de suivre la voie suivie par les Britanniques.

Quand sa construction s’est enclenchée, l’Union Européenne a pu faire rêver. L’Europe était dans les décombres de la Deuxième Guerre Mondiale. Tout ou presque était à rebâtir.

Il y eut la promesse d’un espace de paix perpétuelle et d’un grand marché. Puis il y eut peu à peu l’envers du rêve.

Aujourd’hui, la paix ressemble à de la faiblesse et à du défaitisme, et l’Europe n’est pas même capable de surveiller ses frontières.

Le grand marché est sclérosée par une hypertrophie de directives tombées d’en haut.

Sous le prétexte que toutes les cultures se valent, l’Union Européenne ne se définit pas comme judéo-chrétienne et se soumet lentement à une islamisation rampante qui prend des allures d’invasion.

L’Union Européenne est aussi devenue la pointe avancée de combats suicidaires, tels celui incarné par l’intégrisme écologiste, et le fer de lance de causes ignobles, telles la « cause palestinienne ». Le jour du vote au Royaume Unie, Mahmoud Abbas prononçait un discours abject et antisémite au Parlement européen de Strasbourg, il a reçu une ovation enthousiaste.

Sept décennies après la Deuxième Guerre Mondiale, l’Union Européenne peut incarner les pires démons du passé européen.

Si elle s’effondre, ce ne sera pas une grande perte pour l’humanité.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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