Publié par Jean-Patrick Grumberg le 1 juin 2016

le pilier

Dans le Huffington Post, Geoffroy Clavel bat les records de nullité journalistique.

Je ne pensais pas qu’on puisse écrire autant les mots « extrême droite », « droite extrême », « identitaires » etc. dans un même article. Quelle lourdeur ! Quel style ampoulé ! Quelle stupidité !

Soit Geoffroy Clavel est un grand complexé qui a besoin de marteler ces mots parce qu’il n’est pas sur d’être compréhensible, soit il est tellement arrogant qu’il doute que les gens comprennent de quoi il parle. Dans les deux cas, ce pauvre minable ferait bien de se choisir un métier où l’on voit moins sa médiocrité.

Voici le texte de Geoffroy Clavel. Je vous laisse compter !

EXTRÊME DROITE – Le temps d’un week-end, Béziers devient la capitale de la droite extrême française. Un privilège que la sous-préfecture de l’Hérault doit à son maire, Robert Ménard, qui entend réunir, de vendredi 27 mai à dimanche, toutes les franges des droites nationales à l’occasion de ce premier « rendez-vous de Béziers ». Son mot d’ordre: imaginer les « idées de rupture » que la « vraie droite » pourrait porter dès 2017. Une initiative qui vise à contrecarrer l’influence de Florian Philippot sur le programme économique du Front national tout en amorçant une fusion des droites.

« Sans le FN nos idées ne gagneraient pas, mais sans nos idées le FN ne gagnera pas », assume Robert Ménard. Elu à la tête de sa ville en 2014 avec le soutien du Front national mais aussi de Debout la République et des Identitaires, l’ancien président de Reporters sans frontières n’a jamais pris sa carte au FN. Car s’il partage les convictions identitaires, anti-islam et anti-immigration de Marine Le Pen, ce « réactionnaire » libéral assumé ne cache pas ses profonds désaccords avec la ligne économique et anti-européenne de la présidente du FN.

Farouchement hostile à la sortie de l’euro promise par le Front national, partisan du report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite quand Marine Le Pen jure de le maintenir à 60, Robert Ménard se veut une passerelle entre l’aile conservatrice des Républicains et les réseaux les plus extrêmes de la droite radicale. D’où la convocation de ce colloque iconoclaste, réunissant des associatifs, des intellectuels et des politiques issus de la droite souverainiste ou ultra-catholique, venus de la Manif pour tous ou des réseaux qui colportent les théories racialistes du « grand remplacement » ou de la « remigration ».

Succès symbolique, Robert Ménard a réussi à convaincre au moins un candidat de la primaire des Républicains, Jean-Frédéric Poisson (un anti-mariage pour tous et souverainiste affiché crédité de 1% d’intentions de vote) de participer à l’événement. Du côté du Front national, le vice-président Louis Aliot et la députée Marion Maréchal Le Pen, plutôt classés à l’aile droite du FN, sont annoncés même s’ils ne participeront pas aux tables-rondes.

Des propositions ultra-libérales et ultra-conservatrices

Coorganisé avec le site d’extrême droite Boulevard Voltaire, fondé par Robert Ménard, et par le magazine ultra-conservateur Valeurs Actuelles, « le rendez-vous de Béziers » et ses tables-rondes aux thèmes évocateurs (« Ecole: passer au kärcher l’école de Mai 68, on commence par quoi? », « Immigration : que fait-on? ») doivent déboucher sur une série de propositions de « salut public pour le quinquennat à venir ».

Si celles-ci ne seront dévoilées qu’à l’issue des débats dimanche, Robert Ménard a d’ores et déjà diffusé quelques brouillons. Et le fond est aussi ultra-libéral qu’ultra-conservateur. Côté économique: du François Fillon dans le texte (suppression de l’ISF, instauration d’un bouclier fiscal, baisse des charges compensée par une hausse de la TVA, dégressivité des allocations chômage, réduction du nombre de fonctionnaires). Côté sociétal: un savoureux mélange de Nicolas Sarkozy, de Marine et Jean-Marie Le Pen (abolition des lois « mémorielles » réprimant notamment le négationnisme, suppression du mariage pour tous, interdiction de la « propagande homosexuelle », préférence nationale).

A en croire Le Monde, Robert Ménard prône pour le volet immigration le non-renouvellement des permis de séjour ou l’obligation de « franciser les prénoms ».

Qui portera ces propositions et pour quoi faire? Pour l’heure, Robert Ménard ménage ses alliés. Pas question de faire campagne pour ou contre le Front national. Mais pour peser dans les débats présidentiels à venir, le maire de Béziers entend malgré tout lancer un « mouvement citoyen » baptisé « Oz ta droite » et chargé de défendre les idées qui naîtront du rendez-vous de sa ville.

« Dimanche, à l’issue de ces trois jours de rencontres, une ou plusieurs personnes seront désignées pour porter ces propositions et en faire la promotion », a indiqué Robert Ménard, n’excluant pas d’être celui qui incarnera ce mouvement.

« Nous sommes persuadés que la bataille culturelle est en passe d’être gagnée par la droite, mais qu’elle ne sait pas la mettre en avant. Nous allons tout traduire sur le terrain pour ne pas attendre 2022 », a encore ajouté le maire de Béziers. « Nous n’excluons rien pour nous faire entendre, mais nous ne servirons de marche pied à aucun candidat ».

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Et ces messieurs s’étonnent que les Français n’ont plus confiance dans les médias !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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