En 2011, l’administration Obama a exigé une purge du matériel de formation, obligeant le FBI à supprimer toutes les références à l’Islam susceptibles d’être considérées comme insultantes par les «experts» en matière musulmane embauchés par le ministère de la Justice.

D’après Robert Spencer du site Jihad Watch, ce serait à cause de cette purge que les agents du FBI n’ont pas surveillé Omar Mateen, le tueur d’Orlando, comme ils auraient du.

J’ai traduit son texte paru le 13 juin dernier pour les lecteurs de Dreuz.

« Le 19 Octobre 2011, Farhana Khera, de la firme Muslim Advocates, écrivait une lettre à John Brennan, qui était alors adjoint au Président en matière de sécurité nationale pour la sécurité intérieure et la lutte au terrorisme.

La lettre était signée non seulement par Khera, mais aussi par les dirigeants de la quasi-totalité des groupes islamiques importants aux États-Unis : 57 musulmans, arabes et organisations d’Asie du Sud dont beaucoup ont des liens avec le Hamas et les Frères musulmans, y compris le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), la Société islamique d’Amérique du Nord (ISNA), la Muslim American Society (MAS), le Cercle islamique d’Amérique du Nord (ICNA), Islamic Relief USA ; et le Muslim Public Affairs Council (MPAC).

Elle dénonçait l’utilisation par les agences gouvernementales américaines de matériaux de formation qu’elle qualifiait de ‘biaisés, faux et très offensants pour les musulmans et pour l’Islam’.

Khera se plaignait que mes livres [les livres de Robert Spencer] étaient disponibles dans la bibliothèque du FBI à son académie de formation située à Quantico, en Virginie ; qu’une liste de lecture accompagnant une présentation PowerPoint de l’Unité des communications du FBI recommandait mon livre The Truth About Muhammad* ; et qu’en Juillet 2010, j’avais animé un séminaire de deux heures intitulé « le système de croyance des djihadistes islamiques » devant la Task Force contre le terrorisme interarmées (JTTF) à Tidewater en Virginie, ainsi qu’une conférence sur le même thème pour le Conseil consultatif anti-terrorisme du Procureur des États-Unis, qui était organisée conjointement avec le Bureau de terrain du FBI à Norfolk.

Tout cela était présenté comme étant des choses horribles car je suis censé être un fanatique bourré de haine.

Mais de nombreux exemples de matériaux soi-disants « racistes et déformés » invoqués par Khera ne sont ni racistes, ni déformés, mais donnent simplement un aperçu juste et précis.

Ce qui était déformé, c’était la présentation que Khera en faisait.

Par exemple, Khera déclarait qu’un rapport du FBI datant de 2006 donnait des renseignements indiquant que les personnes qui se convertissent à l’Islam sont en voie de devenir des extrémistes islamiques de l’intérieur, lorsqu’elles présentent l’un des comportements suivants :

• port de vêtements traditionnels musulmans ;
• port de la barbe ;
• fréquentation assidue d’une mosquée ou d’un groupe de prière ;
• voyage dans un pays musulman ;
• augmentation d’activités dans un groupe social ou pour une cause politique pro-musulmans.

Mais le rapport de renseignements du FBI que Khera était censé décrire ne disait pas réellement qu’un converti à l’Islam était nécessairement sur la voie de l’extrémisme s’il portait des vêtements traditionnels musulmans, s’il était barbu, ou s’il assistait souvent aux services dans une mosquée.

Ces comportements étaient simplement inclus parmi une liste de quatorze indicateurs permettant d’identifier un individu engagé dans un processus de radicalisation.

D’autres indicateurs comprenaient :

• le fait de voyager sans avoir une source évidente de fonds ;
• des achats suspects de matériel de fabrication de bombes ou d’armes ;
• de grand transfert de fonds en provenance de l’étranger ;
• et la formation de cellules opérationnelles.

Khera citait des éléments de la liste de manière sélective et déformée afin de donner l’impression que le FBI prétendait que le respect pieux de l’Islam conduit inévitablement et dans tous les cas à l’extrémisme.

Malgré la représentation parfaitement exacte des faits inclus dans la matière dont ils se plaignaient, les groupes musulmans signataires de la lettre exigeaient que le groupe de travail purge tous les documents fédéraux de formation du gouvernement de matériaux biaisés ; mette en œuvre un programme re-formation obligatoire pour les agents du FBI, les officiers de l’armée des États-Unis, et tous les agents chargés de l’application des lois fédérales, étatiques et locales ayant été soumis à un entraînement biaisé ; et fasse en sorte que tous que les fonctionnaires chargés de l’application de la loi apprennent sur l’islam et sur le jihad ce que les signataires voulaient qu’ils apprennent.

Brennan assura Khera que toutes ses demandes seraient satisfaites :

‘Votre lettre demande que la Maison Blanche crée immédiatement un groupe de travail inter-institutionnel pour résoudre ce problème, et nous sommes d’accord que cela est nécessaire.’

Brennan a ensuite détaillé d’autres actions spécifiques entreprises, y compris la collecte de tous les matériaux de formation présentant des contenus culturels ou religieux, y compris des informations liées à l’islam ou aux musulmans.

En réalité, ce matériel ne devait pas juste être “collecté”; il allait être purgé de tout ce que Farhana Khera et d’autres comme elle avaient trouvé offensant, c’est à dire toute discussion honnête de la façon dont les djihadistes utilisent les enseignements islamiques pour justifier la violence.

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Se pourrait-il que la purge par le FBI de tout matériel de formation concernant le terrorisme islamique ait conduit l’agence à échapper le ballon en ce qui concerne l’attentat à la discothèque d’Orlando par le terroriste Omar Mateen ?

Mateen, qui a appelé le 911 et a juré allégeance à l’ÉI, samedi soir 11 juin 2016, a tué 49 personnes et en a blessé des dizaines d’autres dans une discothèque gay à Orlando, avait été interviewé à plusieurs reprises par le FBI pour des liens possibles avec le terrorisme.

Le FBI a été la cible de critiques quand on a constaté qu’aucune mesure n’avait été prise lorsqu’on a su que les terroristes du Marathon de Boston en 2013, Tamerlan et Dzokhar Tsarnaev, étaient connus de ses services puisque la Russie leur avait envoyé un avertissement les concernant.

En outre, en 2012, le tireur de Fort Hood, le Major Nidal Hassan, n’avait jamais fait l’objet d’une enquête du FBI, selon un rapport, en raison de la rectitude politique ….

D’après une source policière qui a parlé au Daily Beast, Mateen avait été déclaré «personne d’intérêt» alors qu’une enquête était activée à son endroit. L’agence a ouvert des fichiers sur Mateen, dont les parents sont originaires d’Afghanistan, en 2013 et 2014, mais a estimé que le FBI n’avait aucune raison de faire un suivi.

«Il était connu de nos services», a déclaré la source policière. « Il a déjà figuré sur notre radar ».

Cependant, la formation du FBI sur la façon de traiter les suspects terroristes islamiques possibles a été inversée il y a cinq ans quand l’administration Obama a commencé une purge du matériel de formation, supprimant toute référence à l’Islam que les experts en la matière, engagés par le ministère de la Justice, avaient trouvé offensante.

En mai 2012, le FBI a été critiqué pour cette purge du matériel de formation et a nié qu’il avait créé son propre dictionnaire politiquement correct de lutte contre le terrorisme après que Patrick Poole de PJ Media ait produit le document et montré le lexique officiel du FBI.

Le représentant républicain du Texas, Louie Gohmert, lors d’un discours au Congrès, a également mentionné la «langue disparue» depuis la publication du Rapport de la Commission 9/11 qui, contrairement au lexique du FBI de 2009, faisait référence à l’«Islam», au «djihad», au «musulman» etc. »

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