Publié par Bernard Martoia le 4 juillet 2016
Agents des services secrets devant la maison de Washington des Clinton, ce samedi.
Agents des services secrets devant la maison de Washington des Clinton, ce samedi.

Le F.B.I. a interrogé pendant trois heures, ce samedi à son siège de Washington, Hillary Clinton, la prétendante démocrate à l’élection présidentielle.

Du jamais vu dans cette vénérable démocratie américaine.

Il ne reste plus que deux semaines avant l’ouverture de la convention démocrate à Philadelphie. Au-delà de cette date butoir du 18 juillet, les conclusions de l’enquête seraient jugées irrecevables en raison de l’impact qu’elles pourraient avoir sur l’issue du vote du 8 novembre.

Si le temps semble jouer en faveur du clan Clinton avec la bénédiction du gouvernement Obama, rien n’est moins sûr, alors que le compte à rebours a commencé. L’interrogation d’Hillary Clinton est le signal que le F.B.I a terminé son enquête après avoir interrogé de nombreux aides de son entourage au Département d’Etat.

Élément nouveau de l’enquête, Hillary Clinton pourrait être poursuivie pour avoir donné de fausses informations.

Selon le code pénal américain, elle encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement pour avoir affirmé, à maintes reprises, qu’elle n’avait jamais transmis ou reçu d’informations classifiées top secret sur son serveur privé. Cependant, selon une information divulguée par le Washington Post, qui par ailleurs soutient l’élection d’Hillary Clinton, elle aurait envoyé à partir de son serveur privé 104 messages contenant des informations classifiées secret défense. Surtout, un email parmi les 33 000 livrés au public révèle qu’elle a ordonné à un de ses collaborateurs de retirer la mention Top secret d’un document pour pouvoir le recevoir.

Preuve que l’étau se resserre autour du clan Clinton, Bill a provoqué, ce mercredi, un entretien privé dans l’avion de la ministre de la justice Loretta Lynch à l’aéroport de Phoenix. Etait-ce une rencontre fortuite comme le clame la ministre de la justice ? N’ont-ils parlé que de leurs petits-enfants et de leurs voyages respectifs mais jamais de l’enquête en cours comme elle l’a soutenu. Qui peut vraiment la croire ?

Cette collusion des pouvoirs a été dénoncée par le sénateur démocrate du Delaware Chris Coons sur CNN :

« Écoute, je reconnais ta longue expérience à traquer des criminels mais ce n’était ni l’endroit ni le moment d’avoir une conversation privée avec Bill Clinton.» On ne saurait être plus explicite.

Suite à cela, de nombreux journalistes de tous bords politiques ont réclamé que Lynch soit dessaisie du dossier Clinton. Sur la défensive, elle a concédé qu’elle accepterait et suivrait les conclusions des enquêteurs du F.B.I. et du Département d’Etat. Cette concession de taille est loin de satisfaire le parti républicain. Des caciques réclament, à juste raison, la nomination d’un procureur spécial indépendant, qui a été refusé. Et presque aussitôt, le Département d’Etat a publié un communiqué pour rétracter la promesse de Lynch de suivre la recommandation du FBI.

Aucune information n’a été relayée en France à propos de cette compromission notoire.

Si ce pays s’enorgueillit d’avoir le premier théoricien de la séparation des pouvoirs en la personne du baron de la Brède et de Montesquieu (1689-1755), la confusion des pouvoirs reste néanmoins la norme dans l’administration Obama.

Cette concession de l’attorney general Loretta Lynch est capitale, car elle ouvre la voie à un procès jusqu’alors bloqué par le président Barack Hussein Obama.

  • Si la conclusion de l’enquête, qui sera vraisemblablement rendue par le directeur du F.B.I. James Comey, conclut que Clinton est coupable de simple « négligence » dans la gestion de sa messagerie privée, elle ne sera pas écartée de la campagne présidentielle.
  • Si l’enquête du F.B.I conclut que Clinton est coupable de faux témoignage, ou pire, elle sera écartée de la course présidentielle et jugée ultérieurement. On peut s’attendre à la clémence de la sentence si elle plaide coupable.

Cette désinvolture à traiter des informations confidentielles revêt un caractère aggravé dans son cas.

Face aux accusations, elle a eu la morgue de déclarer à ses accusateurs que tout le monde faisait comme elle au Département d’Etat ! Je ne comprends pas qu’une class action (plainte collective) n’ait pas été engagée par les diplomates dont l’honneur a été souillé par cette harpie, d’autant que le rapport publié par l’enquête du Département d’Etat contredit cette accusation.

Dans le clan Clinton, ce qui ressort avant tout est leur arrogance à se placer au-dessus des lois du pays.

Ronald Kessler vient de publier un livre intitulé «The First Family Detail*» qui est un recueil d’informations glanées auprès des agents secrets chargés de la protection rapprochée du couple présidentiel. Chelsea, la fille unique du couple, était un modèle d’obéissance, son père Bill était difficile mais bonasse après sa présidence. Quant à la mère Hillary, il a cette formule : «Elle ferait passer Richard Nixon pour Mahatma Gandhi tant elle est acrimonieuse derrière les caméras.» Elle a accusé le vilain canard d’être coléreux et imprévisible alors qu’elle a jeté la bible à la figure d’un agent secret.

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Parmi tous les témoignages accablants réunis par cet ancien reporter du Washington Post, j’en ai noté un qui nous ramène à l’affaire en cours.

Christopher Emery était un des huissiers de la Maison Blanche sous la présidence Clinton. Le petit personnel ne change pas au gré des alternances politiques, et cet huissier dévoué eut la malchance d’être sollicité par l’ex-première dame Barbara Bush pour un problème rencontré avec son ordinateur personnel. Emery lui prodigua à deux reprises des conseils par téléphone. Ce fut trop pour Hillary qui ordonna, quand elle l’apprit, le licenciement de ce père de quatre enfants, qui resta un an sans emploi.

Comment pourrait-elle obtenir la clémence des juges alors qu’elle a été féroce avec le petit personnel de la Maison Blanche ?

Si vous avez la curiosité de tapez la question suivante sur Google search : « people associated with the Clintons who have died », vous serez abasourdi par les réponses.

Le nombre de gens proches des Clinton qui sont morts de façon brutale varie entre 46 pour Political insider et 90 pour le site freewebs. Ce dernier donne la cause de chaque mort violente : meurtre, accident d’avion, d’hélicoptère ou de voiture, suicide et ski. Ce dernier avait attiré mon attention car j’ai longtemps pratiqué ce sport. La victime, Jim Wilhite, avait des liens financiers avec les Clinton. Il leur avait téléphoné quelques heures avant de mourir d’un stupide accident à la station d’Aspen dans le Colorado. Sa tête aurait heurté un arbre mal placé sur une piste de ski.

Néanmoins, les journalistes français et européens continueront de verser leur bile haineuse exclusivement sur Donald Trump, le vilain canard à la chevelure peroxydée.

Joseph Goebbels disait ceci : « Il n’est pas impossible de prouver avec suffisamment de répétition et de sous-entendu qu’un cercle est en fait un carré. Ce sont simplement des mots, et les mots peuvent être déformés jusqu’à ce qu’ils masquent complètement la vérité.» C’est le seul point sur lequel on peut faire confiance aux journalistes européens pour cette campagne présidentielle américaine qui s’annonce à haut risque.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

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