Publié par Manuel Gomez le 30 juillet 2016
Bernard Cazeneuve au cimetière chrétien d’El Hamri, à Oran.
Bernard Cazeneuve au cimetière chrétien d’El Hamri, à Oran.

Voici de quoi mieux faire connaissance avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et peut-être, mieux le comprendre.

C’est un fils de Pieds-noirs rapatriés d’Algérie.

Son père Gérard fut instituteur, et son dernier poste dans l’Algérie française fut à l’école de Chateauneuf, commune d’El-Biar, près d’Alger (cours élémentaire 2e année – 1960/1961)

Affecté dès son retour en métropole à Senlis (Oise), c’est dans cette ville que naît Bernard, le 2 juin 1963.

Gérard, tout comme sa mère Danièle, sont nés en Algérie et, malgré cela (dixit Bernard) sont « marxiste et de gauche » et, ajoute-t-il, comme dirait Michel Audiard « C’était rare comme des poissons volants ».

Non, M. le ministre de l’Intérieur, c’était loin d’être rare.

La très grande majorité de la population de gauche se montrera patriote, et défendra la France jusque dans les rangs de l’OAS.

La gauche était majoritaire en Algérie durant des décennies, notamment avec un maire communiste, le général Tubert, et à 90% communiste dans des quartiers comme Bab-el-Oued et Hussein-Dey, et ce jusqu’à la guerre d’Algérie où la très grande majorité de cette population de gauche se montrera patriote, et défendra la France jusque dans les rangs de l’OAS, dont elle sera la base active.

Peu nombreux furent les traîtres qui collaborèrent avec l’ennemi, lui permettant d’assassiner de jeunes appelés métropolitains, des enfants, des femmes : vos enfants, nos enfants.

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Votre père, Gérard, prônait le « vivre ensemble » et cela jusqu’à son dernier souffle. Il décédera d’une crise cardiaque dans sa classe d’une école du Gard. Il rêvait d’une république qui ne soit pas une république de division et de haine. Tout le contraire de la république que vous représentez, M. le ministre de l’Intérieur !

Durant la guerre d’Algérie, votre père a eu la chance d’instruire dans la capitale et non dans le bled.

Vous a-t-il quelquefois parlé de ces 79 « vieux maîtres » et « premiers instituteurs » assassinés par le FLN et l’ALN entre 1954 et 1962 parce qu’ils apprenaient à des enfants arabes ce qu’était la France ?

Et des milliers, dont les ossements blanchissent sous le magnifique soleil d’Algérie depuis 1849, date à laquelle fut nommée officiellement, à Mondovi, la première institutrice, Melle Jenny Rivaud ?

Les Arabes ont su récompenser, comme vous pouvez le constater, le corps enseignant français dont faisait partie votre père Gérard.

Lui qui connaissait l’Algérie, savait parfaitement que si toutes les religions vivaient « ensemble », avant l’indépendance, ce n’est plus le cas de nos jours, ni en France ni en Europe, ni nulle part dans le monde.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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