Publié par Atikva le 24 juillet 2016
Cincinnati Police Officer Freddie Vincent in October 2001. (Photo: Cincinnati Police Department)
Cincinnati Police Officer Freddie Vincent in October 2001.
(Photo: Cincinnati Police Department)

Un policier noir américain a publié un terrible commentaire sur ses collègues blanc. L’inverse aurait soulevé des révulsions et des larmes de crocodiles dans l’ensemble de la presse de gauche.

Le message posté par un policier noir de Cincinnati (Ohio) sur Facebook dit quel ses collègues blancs cherchent à tuer des Noirs, et a fait -tout de même- l’objet d’une enquête par les autorités de cette ville.

On ne sait pas quand exactement Freddie Vincent a posté son message, apparemment en réponse à un autre commentaire. Son profil indique qu’il vient de Winnfield, Louisiana, à quelque 240 km de Baton Rouge, mais ne mentionne pas qu’il est employé par la police de Cincinnati.

Le Préfet de police Eliot Isaac a fait savoir que le commentaire serait examiné suivant le règlement du département relatif aux médias sociaux, sans préciser si une réduction temporaire de fonction avait été infligée à Freddie Vincent en attendant le résultat de l’enquête : les Afro-américains bénéficient en matière de racisme d’un régime de faveur car l’existence du racisme anti-blanc est à peine reconnue et totalement tabou. Il bouleverse profondement les dogmes.

Lors de sa déclaration jeudi, il a affirmé que la transparence et la responsabilité seraient respectées durant l’enquête. «Je suis fier des hommes et les femmes membres des forces de police de Cincinnati, et du travail qu’ils effectuent en coopération avec la communauté» a-t-il dit. Toutefois, moins publiquement lors du forum police-communauté qui s’est tenu le même jour, il a indiqué sur le bout des lèvres car il ne pouvait pas faire autrement, que le racisme n’était probablement pas totalement exclu de leurs rangs.

Les meurtres de plusieurs policiers blancs abattus à Dallas (Texas) le 7 juillet, à Saint-Joseph (Michigan) le 11 et à Baton Rouge (Louisiane) dimanche dernier par des noirs ont provoqué une vive émotion dans le public, et plusieurs départements de police aux USA ont reçu des protestations concernant certains commentaires personnels postés par des policiers, tant noirs que blancs.

Depuis l’élection du premier Président noir, les divisions n’ont jamais été aussi profondes dans le pays, Obama ayant jeté de l’huile sur le feu, notamment en prenant cause pour des voyous noirs tués par la police, avant même les résultats des enquêtes qui ont prouvé que les policiers se défendaient, mais surtout en ayant légitimé le mouvement Black Lives Matter en l’invitant à la Maison Blanche, alors qu’il s’agit d’un mouvement radical raciste et extrémiste, dont certains demandent le classement comme organisation terroriste, et qui aappellé à tuer des policers.

Les réactions des divers services de police ont été variables :

– à Nashville (Tennessee) le Directeur de la police a exigé que deux policiers faisant l’objet d’une enquête des Affaires Internes soient dépouillés de leurs insignes et leurs armes pendant la durée de l’exercice ;

– à Seattle (Washington), le Chef du Syndicat des Policiers a démissionné, mais le préfet de police n’a pas précisé s’il ferait l’objet d’une enquête ou d’une action disciplinaire ;

– à Detroit (Michigan) le préfet de police a rétrogradé un officier et déclenché une enquête interne ;

– à Memphis (Tennessee), le préfet de police a suspendu deux officiers après enquête, mais a refusé de divulguer leurs noms.

«Ouais, la nouvelle a fait le tour du monde… Message à tous mes amis et parents afro-américains : lorsque vous avez affaire à un policier blanc, débrouillez-vous pour que ça se passe dans un lieu public, et obtempérez bien à tous ses ordres, parce qu’ils cherchent tous un prétexte pour tuer un Noir» – ce sont les propres paroles de Freddie Vincent.

Le message a été effacé peu après que la chaîne de télévision de Cincinnati WXIX-TV en ait révélé l’existence..

«Gardez toujours les mains en l’air et ne résistez jamais. La rengaine “j’étais en danger de mort” qui sert d’excuse aux flics me rend malade. Je prie pour la Louisiane, ç’aurait pu être mon neveu à Baton Rouge.”

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Prenant sa défense, l’Evêque Hobby Hilton, Président de l’association des droits civils National Action du district de Cincinnati, a déclaré que les allégations de Freddie Vincent, plutôt que son commentaire sur l’attitude des policiers, devraient faire l’objet d’une enquête.

«Dès qu’il s’élève un doute sur les intentions des policiers concernant les Noirs, ces policiers doivent être renvoyés» a dit M. Hilton.

Au cours des deux dernières semaines, Freddie Vincent a reçu un déluge de commentaires concernant la police en Amérique se référant à des articles, entre autres celui du 19 décembre sur Alternet affirmant que le Ku Klux Klan avait infiltré les services de police américains depuis plusieurs décennies, à des mèmes internet et des réprimandes à caractère politique.

Le directeur municipal de Cincinnati Harry Black a fait part de manière non officielle de sa désapprobation à propos du message de Freddie Vincent. «Lorsqu’on se trouve dans une position de responsabilité, surtout dans le domaine de la sécurité publique, on se doit d’adopter des normes plus strictes de comportement personnel» a-t-il dit. «Je suis persuadé que ce commentaire sur Facebook ne s’applique en rien aux hommes et aux femmes membres des services de police ou de la municipalité.»

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © traduction et adaptation Atikva pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading