Publié par Dreuz Info le 29 août 2016
La burqa libère la femme
La burqa libère la femme

Voici ce que dit le Coran (traduction de Muhammad Hamidullah, Professeur à l’Université d’Istanbul, avec la collaboration de Michel Léturny, Paris, Le club français du livre, 1959 :

Sourate 24, verset 31 « Et dis aux croyantes [*] qu’elles baissent leur regard et qu’elles gardent leur chasteté et qu’elles ne montrent de leur parure que ce qui en paraît, et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine ; et qu’elles ne montrent leurs parures qu’à leur mari, ou à leur père, ou au père de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou à leurs compagnes, ou aux esclaves que leurs mains possèdent ou aux domestiques mâles qui n’ont pas le désir (eunuques) ou aux garçons qui n’ont pas encore puissance sur les parties cachées des femmes. Et qu’elles ne fassent pas sonner leurs pieds de façon que l’on sache de leurs parures ce qu’elles cachent. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants Peut-être seriez-vous gagnants ? »

Verset 32. « Et mariez celles de vôtres qui n’ont pas de mari ; et aussi les gens de bien parmi vos esclaves hommes et vos esclaves femmes ; s’ils sont besogneux, Dieu les mettra au large, de par sa grâce, Dieu cependant est immense, savant. »

Verset 33. « Et quant à ceux qui n’ont pas de quoi se marier, qu’ils cherchent à rester chastes jusqu’à ce que Dieu les mette au large, de par Sa grâce. ;[…] Et dans votre recherche des objets de la vie présente, ne contraignez pas vos esclaves femmes à la prostitution si elles veulent le mariage Les contraint-on ? Dieu est alors, quand elles ont été contraintes, pardonneur, miséricordieux, vraiment. »

Sourate 24, verset 60. « Et quant aux femmes atteintes par la ménopause, qui n’espèrent plus mariage, nul grief à elles, alors, de déposer leurs étoffes, mais pas de se faire voir en parure ; et si elles cherchent la chasteté, c’est mieux pour elles ».

Sourate 33, verset 59. « Ho, le Prophète ! Dis à tes épouses, et à tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et exemptes de peine ».

L’obligation du voile couvrant la chevelure n’était pas une disposition coranique, mais elle était dans les mœurs avant le Coran [*] ainsi que l’obligation du port d’un grand voile permettant de masquer les formes du corps féminin hors de la protection du foyer.

En revanche, elle a été très rapidement considérée comme une obligation religieuse, la chasteté de la femme étant une obligation et le voile couvrant la chevelure et le grand voile couvrant le corps étant considérés comme des moyens de faciliter la conservation de cette chasteté.

Sauf dans certaines tribus, il n’y a pas eu d’interdiction de laisser voir la moindre parcelle de peau féminine, obligeant au port de gants, de chaussettes et d’un voile couvrant le visage et même les yeux. Il s’agit d’une initiative des talibans en Afghanistan (où c’était une pratique de certaines tribus) et des fanatiques du prétendu État islamique dans les territoires qu’ils ont conquis.

Des combattantes de l’islam qui portent le burkini comme leur uniforme de soldats de l’armée d’Allah

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Quant au « burkini », il n’a jamais existé : les femmes orientales de toutes religions (hormis les citadines évoluées) ne se rendaient pas à la plage. Dans des pays où la température sur les plages peut atteindre 50°, le port d’un maillot de bain, même un pudique « nageur », leur était psychologiquement impossible et il n’était prévu aucune tenue spécifique. Bien entendu, si elles restaient habillées, la chaleur était insupportable. D’où leur absence.

Le burkini est à l’origine une initiative de « créatrices de mode » qui ont subodoré un bon filon commercial, sur lequel les salafistes ont aussitôt mis la main y voyant, eux, un excellent moyen de provoquer le monde occidental et d’y opérer une nouvelle avancée, en imposant cette tenue aux femmes et en les invitant à se rendre sur les plages ainsi vêtues.

Il me paraît évident qu’elles ne peuvent prendre nul plaisir en revêtant, sous le soleil d’été, ce qui s’apparente à un four ambulant. Certaines y sont sans doute contraintes. D’autres, peut-être plus nombreuses, se considèrent comme des combattantes de l’islam et portent le burkini comme leur uniforme de soldats de l’armée d’Allah.

Je n’ajoute nullement foi aux affirmations selon lesquelles le port de ce vêtement serait pour les femmes musulmanes un signe de liberté.

Tout indique le contraire : les dispositions qui obligent les femmes à dissimuler leur chevelure, leur corps, leurs mains et leurs pieds, leur visage, etc. sont toutes destinées à rendre évidente l’infériorité des femmes par rapport aux hommes, leurs faiblesses et leurs instincts impudiques. Elles ont pour prétexte la nécessité de les protéger à la fois contre elles-mêmes et contre les instincts prédateurs des hommes, précisément en limitant leur liberté : car les hommes seraient par nature incapables de résister au désir que peut leur inspirer la moindre vision d’un corps féminin ou d’une partie de celui-ci. En dépit de cette incapacité à se maîtriser, l’homme le moins doué par la nature des dons du corps et de l’esprit est cependant, pour un islamiste, supérieur à la plus intelligente et courageuse des femmes. Comprenne qui pourra.

Dans la mesure où la très récente apparition du burkini sur nos plages et dans nos piscines [***] ne relève d’aucune prescription coranique, il semble normal d’admettre que le promouvoir, de la part des salafistes, répond à un impératif d’ordre politique et n’est qu’un moyen de préparer l’expansion de l’islam dans notre pays.

C’est à ce titre qu’il devrait être interdit.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Anne Merlin-Chazelas pour Dreuz.info.

[*] Les hommes ne sont pas exempts du devoir de chasteté : Sourate 24, verset 30 : « Dis aux croyants qu’ils baissent leur regard et gardent leur chasteté, c’est mieux pour eux. Dieu est bien informé, vraiment, de ce qu’ils font. »

[**] Elle était d’ailleurs dans les mœurs occidentales il y a moins d’un siècle : une femme de bonne vie et mœurs ne serait jamais sortie « en cheveux », ce qui n’était permis qu’aux petites filles : selon la catégorie sociale, les femmes portaient, pour sortir, une coiffe ou un chapeau … J’ignore pourquoi cette obligation a cessé de s’imposer aux femmes à partir de 1945 environ : peut-être la pénurie de tissu, pendant l’occupation, a-t-elle rendu nécessaire de ne pas consacrer obligatoirement une partie de cette denrée rare à la coiffure qui n’était pas indispensable. D’ailleurs, le port du chapeau chez les hommes a également disparu ou presque à la même époque.

[***] Les hommes se voient interdire le port du caleçon dans les piscines, pour des raisons d’hygiène, mais le burkini, comportant une quantité de tissu susceptible de contaminer l’eau de baignade très supérieure, est parfois autorisé. Dans les pays musulmans, il est pourtant interdit pour les mêmes motifs d’hygiène que le caleçon masculin.

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