Publié par Alon Gilad le 18 août 2016

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Atta el roï

« Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera en face de tous ses frères. » (Genèse 16-12)

Il ne m’est pas coutumier de citer la Bible, mais le nouveau scandale, ou plutôt les nouvelles provocations et les violences salafistes en Corse, à propos de tenues de plage et de bain qui sont tout sauf des tenues de bain, semble décliner une tendance « idéologique » qui vient de loin.

Les sociologues de pacotille, ceux ayant obtenu un diplôme en survolant quelques lignes de Marx et le paraphrasant, veulent voir dans les violences de Sisco une méchante polémique faite à une brave et innocente religion. Une émission télévisée y a même été consacrée hier soir, convoquée pour tenter d’en faire une mise en cause, -non-fondée-, de la laïcité… C’était tiré par les cheveux, mais que voulez-vous, pour brouiller les pistes, les médias et leurs invités, déjà dhimmisés, utilisent ce qu’ils peuvent pour tromper et rassurer devant le danger.

Le témoignage anonyme, -largement médiatisé, voulant accréditer que les méchants Corses auraient organisé un guet-apens contre de gentils baigneurs dont le seul crime résidait dans la tenue inhabituelle de leurs femmes-, ce témoignage est formellement démenti. La violence n’est pas sortie des Corses qui n’ont fait qu’opposer à la fureur et à la violence armée, leur solidarité pour défendre leurs enfants et le libre accès à leurs plage*.

Pour une fois laissons de côté la laïcité, en tant que séparation de l’état et des religions

Par contre, convoquons-là sous l’autre angle, celui selon lequel : (la loi de 1905) astreignait les religions, toutes les religions, au respect des lois et des normes sociales d’ordre public.

Une personne habillée, même si c’est d’un smoking ou d’une tenue de contrôleur de billet d’autobus, se promenant dans un camp de naturiste, y ferait scandale ; elle contreviendrait aux normes sociales régnant dans ce lieu. Qui pourrait dire le contraire ?

Le burkini, est la synthèse lexicale de deux mots désignant des réalités vestimentaires antagoniques :

  1. burqâ -l’habit, le bout de tissu, enfermant à vie les femmes Afghanes et aujourd’hui bien d’autres malheureuses
  2. le bikini, petit et léger bout de tissu destiné à permettre aux femmes de profiter au maximum des bienfaits du soleil, et à entrer dans l’eau pour y nager ou y barboter

L’oxymore vestimentaire intervient, en vérité, comme un nouvel habit de bagnard, adapté à de rares moments de tolérance aquatique envers l’enfermée mentale et physique.

L’eau et le feu moral, la liberté et l’esclavage mental sont ici mariés dans une même tenue

Sur une plage, venir se baigner en uniforme salafiste relève de la même donnée que l’homme ou la femme habillée imposant sa présence au milieu de personnes fréquentant un camp pour naturistes : en venant habillé là où l’on doit être nu -où alors on n’y vient pas- on vient provoquer, on vient se moquer, ou dénoncer, ceux qui vaquent entièrement nus à toutes leurs occupations.

Mais ici c’est bien pire, parce que derrière cet oxymore vestimentaire

C’est bien pire parce qu’il y a là l’ordre de la milice religieuse du Hamas, il y a Boko Haram, les Talibans, Al Qaida et plus directement ceux qu’on appelle Daesh…

C’est une séance de propagande djihadiste : c’est une propagande par le fait, qu’une venue sur une plage, de femmes burkinisées ; ici les femmes étaient accompagnées d’hommes prompts à se fâcher pour des regards et pour des photos ; plus prompts encore à sortir des engins fort peu habituels sur une plage quand on vient y chercher repos, soleil et bains de mer.

En venant en burkini, une tenue (l’uniforme féminin officiel, pour accéder aux plages de Gaza) sortie tout droit des cerveaux fanatiques du Hamas, -pour que les femmes gazaouites aient le droit de sentir quelques instants sur leur corps les eaux de la méditerranée, en s’y plongeant-, ces femmes venues à la plage corse de Sisco, harnachées de la tête aux pieds, sont-elles venues montrer autre chose : (que) quelle norme vestimentaire doit prévaloir, va prévaloir, pour toute musulmane aujourd’hui et pour toute autre femme bientôt ?!

Le Burkini est tout, sauf un simple bout de tissu

Le burkini est une oriflamme ; il est comme le hijab, la bourqâ, comme le niqâb… Il est une variation de ces différentes tenues enfermant les femmes, dès qu’elles se réveillent, et les emprisonnant physiquement et mentalement à vie.

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Ces « bouts de tissus », ce sont des drapeaux de tous les instants ; ils sont destinés à montrer la présence et la vigueur, grandissante, d’une armée qui recrute et cherche à se compter en faisant propagande et campagne par le fait, en ne cachant pas sa volonté d’assujettir, de soumettre à sa loi, un territoire et sa population*.

C’est donc tout, sauf un bout de tissu, comme nous l’assènent nos sociologues -ayant lu et gardé un vague et infidèle souvenir de quelques convenus fragments de Marx- et avec eux quelques journalistes, des inconscients et/ou des pleutres, cherchant à ramener vers la soumission au nouvel ordre, -noir, verdâtre, marron sale-, obligatoire, ces politiques commençant à s’inquiéter de la montée de ce totalitarisme religieux.

Si on parlait de casquette

Est-ce que nos sociologues et nos journalistes du « Monde » diraient : que ce ne sont que des casquettes, que des morceaux de tissus, si un groupe de personnes, français et non-français, ne sortait plus que la tête couverte de la casquette des SS toten kopf ? Ces casquettes, ces morceaux de tissus ne rappelleraient-elles pas à nos journalistes et sociologues… « Les années les plus sombres de notre Histoire » ?

Pour conclure et résumer notre propos :

Venir en burkini sur une plage, c’est venir haranguer ; c’est venir annoncer « la victoire inéluctable de l’ordre absolutiste du djihadisme », c’est affirmer haut et fort la prégnance de sa loi, celle des talibans, celle d’Al Baghdadi ou d’un autre.

Ce bout de tissu est tout, sauf un vêtement de bain. C’est une tenue de combat, c’est un uniforme ; c’est un moyen de se compter ; c’est un treillis de « bain » aux couleurs de la dictature des milices de la charia ; c’est une menace ouverte, proférée envers les femmes osant encore venir à la mer en traditionnelles tenues de plage et de bain.

L’argument coranique

La religion obligerait la musulmane à cacher « ses courbes » ; montrer ses « courbes » serait un pécher terrible, une faute l’exposant légitimement au viol. Cacher, ses courbes, si c’est bien quelque chose qui révèle la duplicité de la clientèle salafiste -et des organisations musulmanes ne dénonçant pas cette offensive sur les plages et dans les piscines- c’est bien celle-là. Vous avez vu ces femmes dans l’eau ? Le « bout de tissu » y est devenu comme leur seconde peau; il épouse leurs formes ; il révèle des courbes qu’il est paraît-il sensé cacher…

La femme en burkini vient menacer 

Elle vient, -par définition doctrinaire-, injurier, sinon son vêtement n’aurait pas de sens. Elle est le salafisme en action. Elle est un salafisme, dont les lieux de bains de soleil et de mer, sont devenus le champ de bataille, un champ de bataille parmi d’autres.

La femme en burkini vient dire à tous et à chacun, -ce qui a frappé hier de sidération beaucoup d’américains, quand un américain pakistanais, président d’une communauté religieuse, a déclaré dans son discours retransmis-, (qu’) un musulman pratiquant les lois est au-dessus des lois du pays d’accueil.

On mesurera ici la différence avec ceux des Juifs observant les mitzvot (les 613 commandements de Moïse). Le Talmud a en effet examiné la question il y a près de deux mille ans et il y a répondu, en trois mots, je cite : « Dina mal’houta Dina » ; en français : la loi du royaume (la loi du pays d’accueil) est La Loi !

PS

Depuis cet article, l’enquête a progressé. Le procureur de la république en charge du dossier, a fait savoir : (que) la cause des violences sur la plage de Sisco découlerait de l’établissement d’un « caïdat », par les familles aux femmes niquabisées-burkinisées. Leurs hommes auraient considéré : que la plage de Sisco était un lieu privé, leur lieu privé à eux, que les Corses et les touristes n’avaient pas à y mettre les pieds… sans s’exposer à des représailles, comme on a vu.

Une histoire de tenue de bain, le burkini, ou une phase de l’appropriation territoriale destinée à établir, en France en particulier mais pas seulement, par expansions successives plus ou moins importantes, le domaine territorial d’une dictature fanatique ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alon Gilad pour Dreuz.info.

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