Publié par Magali Marc le 9 août 2016

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La convention du Parti Vert canadien a duré le temps d’un weekend, du 5 au 7 août, mais c’était suffisant pour que les Verts canadiens se tirent dans le pied en votant une résolution pro-BDS et pour que la chef du parti et son unique députée, Elizabeth May, annonce qu’elle souhaite céder sa place.

Le programme de ces trois jours de congrès à Ottawa était plein à craquer de sujets de discussion importants pour les quelque 300 membres du Parti Vert canadien venus de tout les coins du pays.

Les sujets traités en ateliers allaient de mesures contre le réchauffement climatique à la création de parcs urbains, de l’abandon des combustibles fossiles à la construction d’infrastructures solaires.

Des questions politiques importantes devaient aussi être soulevées telles que la réforme électorale.

Le Parti Vert du Canada, qui n’a obtenu qu’un seul siège au parlement canadien (celui de Mme May) aux dernières élections, en ayant obtenu 3,5% de votes, souhaite l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel qui, appliqué à la lettre, lui garantirait jusqu’à 12 sièges !

Mais voilà que les gauchistes pro-palestiniens infiltrés dans le parti, ont réussi à faire ajouter au programme de l’atelier portant sur les questions politiques deux résolutions : une qui vise à soutenir le mouvement de désinvestissement, boycott et sanctions (BDS) contre Israël, et l’autre dont le but était de révoquer le statut d’organisme de bienfaisance du Fonds national juif du Canada.

Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) et le Fonds national juif du Canada (FNJ) étaient présents à titre d’observateurs au congrès. Ils ont noté que le chef du parti, Elizabeth May, a vivement pris position contre la résolution BDS et a contribué à la modification de la résolution visant le FNJ.

Cette dernière est devenue une résolution demandant à l’Agence fiscale du Canada de révoquer le statut d’organisme de bienfaisance de toute organisation qui viole les droits humains canadiens ou internationaux et ne fait plus allusion à un organisme juif.

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Malgré tout, les délégués du Parti vert du Canada ont adopté la résolution BDS lors de la plénière.

Elizabeth May a déclaré qu’elle était « déçue que les membres aient adopté une politique en faveur d’un mouvement que je pense être polarisant, inefficace et inutile dans la quête de la paix et de la sécurité pour les peuples du Moyen-Orient. Comme cela est le droit de tout membre, je vais continuer à exprimer mon opposition personnelle au BDS ».

Le Centre des affaires israéliennes et juives (CIJA) a condamné la décision du parti qu’il qualifie de « scandaleuse ». Il a déclaré que « le mouvement BDS, qui vise à censurer et à mettre Israël sur une liste noire, est fondamentalement discriminatoire et totalement en contradiction avec les valeurs canadiennes ».

Le CIJA a déclaré qu’il était « satisfait » du fait que Mme May ait réussi à faire modifier la seconde résolution et à faire supprimer les références spécifiques au FNJ.

La résolution pro Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) contre Israël qui a été adoptée par les deux tiers des délégués au congrès, entre en contradiction directe avec la position officielle de la Chambre des Communes, qui en février dernier a adopté une motion condamnant la promotion du mouvement BDS.

Parmi ceux qui appuient le mouvement BDS, on retrouve le Parti vert écossais, les partis politiques en Suède, au Danemark et en Belgique, le physicien Stephen Hawking, et l’archevêque Desmond Tutu.

Elizabeth May a indiqué dans une entrevue qu’elle ne souhaitait pas continuer à être la chef du Parti Vert du Canada :

«Parfois, je me demande si cela ne prend pas une dose de masochisme pour s’engager dans ce travail …»

Certains estiment qu’il serait temps pour Élizabeth May, ex-directrice du Sierra Club du Canada et première représentante du PVC à être élue au Parlement canadien, de tirer sa révérence. On évoque le fait que depuis qu’elle est devenue chef du PVC, le nombre de Canadiens qui se désintéressent du changement climatique a doublé.

Mme May n’a pas réussi à convaincre les Canadiens, et elle n’est pas en phase avec les gauchistes pro-palestiniens dans son parti.

Décidément, les gauchistes canadiens n’ont pas la forme.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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