Publié par Alon Gilad le 19 août 2016

Corse

Le Caïdat, de deux ou trois familles de Marocains venus vivre en Corse et de leurs soutiens, a trouvé des supporters.

En effet, en dépit des éléments fournis par l’enquête de police, éléments révélés par le procureur de la République, montrant que les habitants de Sisco étaient en état de légitime défense, SOS racisme veut à tout prix voir du côté corse du racisme qui doit être châtié.

SOS-Racisme veut y voir du racisme, du très, très mauvais racisme là où il y a eu riposte à une prétention d’appropriation privée d’un espace public ; SOS-Racisme y trouve du racisme, du racisme néocolonial de blancs, (tandis celui des populations « non-blanches » n’est ni un racisme mauvais, ni un racisme quelconque que l’on aurait à combattre).

La boutique « antiraciste », toujours financée par les contribuables, se fâche, se lâche, menace !

Elle tonne ! Elle dépose plainte !!

Pour l’échoppe « antiraciste », les membres du Caïdats, venus à la plage armés, sont, par définition, des victimes ; tandis que les Corses -par définition toujours- sont des coupables, parce que Corses, parce que blancs et intrinsèquement ou consubstantiellement racistes.

On se souvient du discours du général de Gaulle, « Paris libéré, Paris libéré par lui-même »

Sans la proximité de l’armée anglo-américaine et sans la deuxième division blindée du général Leclerc, sans le commandant allemand de la place de Paris n’exécutant pas les ordres impératifs du chancelier Hitler (faire sauter Paris ; Paris effectivement dynamité en plusieurs points décisifs), qu’en aurait-il été de la « libération de Paris par lui-même » ?

Tandis que la Corse ?

Ces « racistes » de Corses, pour reprendre la honteuse calomnie du groupuscule du ci-devant Sopo, ont fait au moins deux choses décisives et pas si courantes à l’époque :

  1. ils ont protégé les Juifs vivant en Corse. Ils ont ainsi empêché l’exécution des lois de Vichy contre les Juifs. Collectivement les Corses pourraient, devraient, être proclamés : Justes parmi les Nations.
  2. Ils ont organisé des maquis si bien organisés et actifs qu’ils ont fait que les Corses se sont effectivement libérés par eux-mêmes des forces armées nazies ; les Corses se sont libérés du pouvoir de l’administration militaire allemande et de la Gestapo avant le débarquement des troupes alliées.

Quand j’ai adhéré au parti communiste français, il y a quelques décennies – un Parti alors dirigé par Maurice Thorez (fort de plusieurs centaines de mille de membres organisés dans les cellules de quartier et/ou d’entreprise), la fédération de Corse était une référence, pour tout le « Parti ».

Le militant qui m’a convaincu de m’encarter m’a, un jour, présenté un de ses amis, c’était un militant Corse de la dite fédération. Ce communiste Corse m’a alors raconté quelques-uns des exploits des maquisards Corses, qu’il attribuait à l’organisation ou à l’influence de la fédération du PCF.

Aujourd’hui, de ce qu’il reste de ce qui s’appelle encore PCF, jusqu’au PS et aux verdâtres, en passant par la presse devenue ultra partisane (le Monde, Libération, l’Express..), sans oublier les chaînes de désinformations télévisées, il est de bon ton de taper sur les Corses : les Corses sont des racistes, les Corses sont des xénophobes, ce sont des… hou, hou, hou !!!! Ce sont des isla-mo-pho-bes !

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Oui, vous avez bien entendus…

 Les Corses, ces sales types, ont la phobie de l’islam ; les Corses, ce sont donc des racistes, au sens qu’a donné la conférence de l’organisation des Etats islamiques.

Et cette définition, c’est celle adoptée par le quotidien parisien du soir, par Libération, par nos chaînes de télévision. Nos gens chargés d’informer se placent ainsi en qualité de procureurs des Etats de l’OCI et de témoins à charge contre ceux que ces Etats ont dans le collimateur. C’est dire que nous avons une presse et des médias parfaitement fiables, auxquels on peut faire toute confiance, qui sont entièrement libres, indépendants et impartiaux…

Deux ou trois familles marocaines ou franco-marocaines établissent un Caïdat sur la plage de Sisco ; elles considèrent que cette plage est à eux ; leurs hommes présents frappent touristes et Corses de tous âges qui voient la chose autrement ; les Corses se défendent et du village de Sisco viennent des renforts ; les Corses montrent au passage qu’ils ne sont pas des poltrons et, crime raciste parmi les crimes racistes, -selon la grille de lecture de SOS-Racisme, le Monde, Libération et quelques-autres- : ils rompent avec les « valeurs républicaines » ! Ils osent scander, – à la face des fondateurs et des partisans du Caïdat de Sisco – :

« nous sommes chez nous ! »

Ô ! Quel racisme !!

Odieux racisme, n’est-ce pas, que de prétendre encore, en 2016, que l’on est chez soi, dans son village, dans son jardin, dans sa maison : quel racisme épouvantable et quelle odieuse apologie de la propriété.

Bref, les Corses ont tous les défauts ; ils sont un très mauvais exemple. Il faut les punir. 

Mais la police et la justice leur donnant pour l’instant raison, il faut les lyncher, moralement, via des organes de presse et de télévision, et soutenir l’action initiée devant la justice par un groupuscule encore financé par nos impôts.

Jusqu’où, jusqu’à quand, tout cela ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alon Gilad pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading