Publié par Alon Gilad le 8 septembre 2016
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François Hollande : « la France est une idée »

S’exprimant hier, l’actuel hôte de l’Elysée résumait en ces termes la révolution anticopernicienne devant former la substance paradigmatique du nouveau socialisme hollandien : « La France est une idée, elle n’est pas une identité ».

François Hollande aurait pu rajouter : la France est une abstraction théorique malléable. Nous, ou d’autres, peuvent souverainement décider ce qu’elle est ou sera. Voici qui va ravir, encourager et satisfaire Marwan Muhammad*, le porte-parole du « collectif contre l’islamophobie-CCIF » : puisque la France n’est qu’une idée, – forcément variable et évolutive, elle peut devenir la déclinaison hexagonale de la « société globale fidèle à l’islam » revendiquée sans complexe par le djihadophile du collectif contre l’islamophobie en France.

Une identité, c’est un individu ou un groupe plus ou moins important de personnes. Pour parler clair, pour François Hollande, la France n’est pas une substance humaine ; la France est peut-être un lieu, mais pour le reste c’est une « idée ».

En d’autres termes, la France est ce que des chefs, -disposant du pouvoir coercitif-, peuvent décider qu’elle soit. Elle n’est donc pas, ou plus, une substance humaine dense, façonnée par des siècles de vie et d’Histoire communes ayant donné naissance à une identité sur un territoire : Les traditions, les patois issus du latin, la langue nationale choisie par François-Premier parmi ces dialectes, les types de relations humaines et familiales, les relations entre les sexes, la culture, les savoir-faire, le progrès des connaissances positives, la littérature, les réflexions philosophiques et les croyances, les phénotypes…

Non, tout cela n’existe pas ou n’existe plus, foi de président-normal, si l’on regarde du côté de la « France ». Tel est le concentré du programme affiché par l’hôte de l’Élysée, comme s’il voulait dire à Marwan Muhammad et aux siens : calmez-vous les gars. Ne vous inquiétez pas ; ne brusquez-rien, patientez ; j’efface tout ce qui pourrait entraver votre projet de nouvelle identité pour ce pays.

Alors, c’est quoi, la France, c’est quoi, cette idée ?

François Hollande et la kyrielle de perroquets ignares peuplant les rédactions vont nous le dire : la France, c’est la République ».

La république ? Vous croyez ça, vous ?

Si c’est la république, la France, comment se fait-il que les personnes de nationalité française, devenus hommes et femmes de l’Etat islamique (Daesh) n’aient pas été immédiatement privées de la dite nationalité, puisque : c’est ce que la République, la seconde, a décidé, le 27 avril 1848, pour tout Français se livrant directement ou indirectement au trafic esclavagiste (article 9 du décret du 27 avril 1848 abolissant immédiatement l’esclavage dans tout le domaine relevant de la souveraineté de la France) ?

Ce que l’on nomme Daesh ou Isis, pratiquant à vaste échelle la traque et la traite esclavagiste des femmes et fillettes Yezidis, pour pourvoir aux besoins en « vagins » de ses BMC (Bordel Militaire de Campagne) fonctionnant selon la charia, l’article 9 du décret -républicain s’il en est- n’est pas appliqué à ses membres français. À l’inverse, on a, ici où là, tenté de défendre les esclavagistes, en disant que les déchoir de la nationalité française ce serait faire du vichysme.

On a même eu l’audace de prétendre : qu’en appliquant le glaive républicain, affûté le 27 avril 1848, on ramènerait les lois de persécution des Juifs (décret et arrêtés contre les Juifs, pris en 1940)…

Bref, on a utilisé la souffrance juive des années 1940-1945 pour protéger les assassins de 2016, décapiteurs, fusilleurs à la kalachnikov ou poseurs de bombes.

La république, dont on nous rebat aujourd’hui les oreilles, n’a pas de rapport avec les doctrines et traditions de la République de 1792, ni avec celle de 1848, et moins encore avec celle de 1870. En a-t-elle-même avec celles de 1945 et 1958 ?

Alors, c’est quoi cette France qui ne serait… qu’une idée, pas une substance humaine historiquement constituée, ni des principes politiques produits par l’Histoire de ce pays ? Cette idée c’est quoi ?

Les changements scolaires najatistes n’en donnent-ils pas une idée ?

Les jeunes ont depuis quelques décennies beaucoup de mal à posséder et maîtriser, à l’écrit comme à l’oral, la langue française : les enfants entrant en CP auront donc le plaisir et l’avantage de recevoir de l’initiation à l’arabe coranique (le dialecte des bédouins mecquois formant la majorité du coran).

De nouveaux pans de l’instruction scolaire menacent d’être passés par profits et pertes ; la façon d’enseigner organisera la pagaille systémique…

La désintruction devient le crédo, au nom de l’égalité des chances

L’égalité devient sa propre négation : d’outil de progrès humain, elle devient force de régression intellectuelle et d’affaissement civilisationnel. Elle se retrouve soumise despotiquement aux besoins d’une basse besogne, en devenant un chiffon idéologique pour servir à l’asservissement des esprits : par l’égalité dans l’ignorance.

Ainsi, l’idée-France, cette nouvelle façon de dialectique remise à marcher sur la pointe des cheveux, n’est qu’un abattoir moral. Rien ne doit subsister : ni la mémoire du passé commun ; ni l’édit de 1315 de Louis dix-le hutin -affranchissant tout humain non-libre posant son pied sur le territoire où s’exerce le pouvoir du roi de France- et son dernier produit le décret abolitionniste du 27 avril 1848 ; ni la conscience d’humains ayant construit un pays qui fut partout depuis des siècles l’espoir des opprimés et une locomotive dans les domaines de la science et des techniques.

Est-ce que cette France désincarnée, est-ce que cet ectoplasme idéologique, dépendant du caprice des chefs du moment, n’est pas une argutie ayant de puissantes motivations ? Je le crains, je le redoute.

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Est-ce que cette « idée-France », opposée à une «identité-France », n’est pas la réponse qu’attendaient ceux qui ont saisi le conseil d’état au sujet du burkini, parce qu’il ne faut pas entraver ceux dont l’idéal et l’espoir revendiqués ont principalement et durablement produit :

  • djihads hilaliens dévastant l’Afrique du nord berbère romanisée 
  • rezzous hilaliens achevant ces premières dévastations 
  • djihads et totalitarismes almoravides puis almohades mettant en pratique le mot d’ordre : la conversion ou la mort !
  • Wahhabismes gouvernementaux ;
  • wahhabismes guerilleristes : nigérian (Boko Haram), somalien (Shébab), thaïlandais, philippin, etc. etc. etc. 
  • dictature de chaque seconde étouffant la vie iranienne, selon les normes impératives de la charia des ayatollahs,

Alors, Président, nous attendons vos réponses !

Qui a le droit de dire que la France dans 30 ou 40 ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir ça pour nous ce qu’est l’identité française ».

Questions : mais qui a le droit de nous dire que, maintenant ou plus tard, nous allons prier comme on marche au pas, que nous devons nous incliner le front contre le sol, « prier » cinq fois par jour, encamisoler nos filles, nos petites-filles, nos arrière-arrière-arrière-petites filles, nos sœurs, nos nièces et nos épouses ? Qui a le droit de décider que nos filles auront en héritage la moitié de la part de leur frère ? Qui ? Ni le CCIF, ni aucun de ses semblables !

Qui a le droit de prétendre nous imposer de ne plus boire du vin ou manger du porc ?

Qui a le droit de nous obliger à croire : que la terre est plate ; que le soleil tourne autour de la terre ; que « Dieu/Allah » a jeté les montagnes et les a enracinées là où elles sont (niant ainsi la découverte scientifique appelée tectonique des plaques avec les mouvements qui agitent l’intérieur du globe terrestre faisant et défaisant les montagnes de plissement et les volcans depuis des milliards d’années) ?

Qui a le droit de vouloir refaire le procès du singe et prohiber l’enseignement de Darwin, Einstein, Freud, Newton ?

Qui a le droit de nous interdire de penser et de changer de religion ou de ne plus en avoir ? Qui ?

Quelle figure peut avoir cette nouvelle identité ?

Un exemple : des policiers suédois ont été attaqués de toutes parts et contraints, -par les « migrants » de Västerås-, à fuir, pour sauver leur vie menacée par une foule hostile, parce qu’ils avaient osé intervenir suite au viol d’un enfant de dix ans ?

Un autre exemple vient de Toulon : une bande de jeunes, habitants d’une « cité sensible » (la cité des œillets), s’est érigée en police de la pudeur, à l’image de la police religieuse iranienne ou daeshiste. C’était dimanche passé. Des femmes avaient été prises à partie, -bousculées, injuriées-, parce qu’elles portaient des shorts. Leurs époux, venant à leur aide, s’étaient retrouvés pris à partie et passés à tabac par la bande.

Troisième exemple : le 13 juin dernier, à Toulon toujours, une jeune fille de 18 ans s’est fait injurier ; elle a été traitée de « pute », de « mets-toi toute nue », parce que « l’impudique » se promenait elle aussi en short et que cela contrariait ces jeunes gens émules de ceux qui revendiquent « (le) droit de dire que la France dans 30 ou 40 ans sera un pays musulman, (qu’elle) sera une société globale fidèle à l’islam ».

Une différence, toute tactique : le CCIF se donne 30 à 40 ans, pour parvenir à ses fins, tandis que la police religieuse (anti-impudeur), installée et agissant à Toulon, met immédiatement en œuvre les normes de la charia en jouant des insultes et des poings…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alon Gilad pour Dreuz.info.

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