Publié par Gaia - Dreuz le 9 octobre 2016

L’agitation est retombée devant le lycée professionnel Hélène-Boucher à Tremblay-en-France et les cours ont repris. Des patrouilles de police passent et repassent devant l’établissement. Le rectorat a dépêché une équipe mobile de sécurité (EMS) pour éviter que se renouvellent les scènes de violences de jeudi matin.

Peu avant 8 h 30, ce jour-là, plusieurs dizaines d’individus cagoulés, armés de barre de fer et pistolets de paintball, d’extincteurs et de divers projectiles se sont déployés devant l’enceinte scolaire. Deux voitures ont été brûlées et trois retournées, une enseignante qui arrivait dans son véhicule a été menacée avec un pistolet de paintball. « C’est vraiment le lycée qui était visé », confie cet employé qui a vu des projectiles s’abattre sur la façade. Il raconte cette flambée de violence que personne… ou presque n’a vu arriver.

Avant l’ouverture des grilles, ce salarié avait remarqué un homme le visage dissimulé sous une capuche qui attendait sous l’abribus : « Je n’ai pas relevé, car il faisait froid ».

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Les policiers ont dû tirer au flash-ball

Encore sous le choc, ce témoin raconte : « C’était impressionnant. Cela n’avait rien à voir avec les protestations contre la loi Travail, il y avait beaucoup plus d’agressivité. » Début avril, le lycée avait été le théâtre de débordements et d’un blocus.

Mais cette fois il n’y avait aucune revendication. Les perturbateurs se sont massés devant le lycée et ont installé des barrières jusque devant le collègue Descartes, a priori pour empêcher la progression des forces de l’ordre.

Des projectiles ont atterri sur le casque d’un policier de la BAC (brigade anticriminalité) sans faire de blessé. La police a riposté en faisant usage à plusieurs reprises du flash-ball. Les manifestants ont été dispersés. « A 10 h 30, les choses sont rentrées dans l’ordre », indique une source proche du dossier.

« Nous avons été traumatisés »

Mais très peu d’élèves ont pu entrer dans l’école et « l’après-midi, les enseignants ont fait jouer leur droit de retrait. Nous avons été traumatisés », poursuit un membre de l’établissement. Le cabinet de la direction académique affirme que les élèves ont été « accueillis », sans confirmer que les cours avaient bien lieu.

Jeudi, un manifestant a été interpellé, porteur d’un pistolet de paintball puis remis en liberté après sa garde à vue. L’enquête a été confiée au commissariat local.

Selon un policier, il s’agirait d’un guet-apens. « La technique est connue à Tremblay. Des jeunes se donnent rendez-vous via Internet et cassent dans le but d’attirer les policiers et de les caillasser. Ils choisissent tôt le matin car ils savent que les effectifs sont plus légers à cette heure-ci. »

François Asensi, député-maire (FG) de Tremblay-en-France, dénonce, dans un courrier envoyé vendredi aux riverains du lycée, des « agissements inadmissibles car les victimes sont d’abord des gens qui n’ont rien demandé et ont vu pour certains leur voiture retournée, vandalisée, brûlée par des voyous […] ».

L’édile précise que « grâce au dispositif de vidéosurveillance de la ville, des images claires des auteurs de ces actes inacceptables ont été capturées et transmises à la police nationale », espérant la plus grande « fermeté » au moment de sanctionner les responsables.

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Leparisien

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