Publié par Gilles William Goldnadel le 4 octobre 2016

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Insondable est le juste mot qui convient à la bêtise de tous les convenus. On croit que l’on a touché le fond, et bien non, les bornés repoussent toujours les limites de la sottise connue.

Un esprit sain pouvait penser que le reportage réalisé par Bernard de la Villardière pour M6 et consacré à l’échec rencontré par la république pour régler les problèmes islamiques lui aurait valu la reconnaissance de ses pairs.

Le journaliste aborde en effet sans le fard habituel les questions qui fâchent ordinairement ceux de nos contemporains qui prennent toute critique de l’islam contemporain pour une offense aux bonnes mœurs.

C’est ainsi qu’il montre que l’UOIF n’est que le faux-nez des Frères musulmans. Pour le même prix, il dévoile le projet impérial qui se dissimule sous le discours chattemitte de nos frères bonhommes.

À Sevran, il confond le maire de la cité, tout confus d’avoir à expliquer pour quelles raisons quelques jours avant la dernière consultation, il a cédé, pour une poignée de nèfles, un terrain communal pour abriter une école intégriste. Bien entendu, l’édile municipal, la main sur son cœur vert d’écolo-gauchiste, jure que cela n’a rien à voir avec du clientélisme.

Dommage que notre journaliste n’ait pas eu le temps de se rendre à Trappes, questionner Monsieur Hamon sur ses accommodements, ou dans toutes les cités communistes qui ont fait citoyens d’honneurs d’authentiques terroristes, cela aurait pu aussi valoir le détour.

En revanche, celui-ci s’est rendu dans le 18e arrondissement de Paris, où il a pu démontrer sans grande difficulté les espiègleries de la mairie de Paris pour contourner la loi sur la laïcité et offrir une seconde mosquée sous couvert d’un centre culturel.

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Il faut voir encore comment La Villardière montre que les tentatives de déradicalisation des djihadistes en milieu carcéral relèvent de la farce la plus indigeste.

Il ne faudrait pas penser que ce voyage en pays islamique tourne en exploration anti- musulmane. C’est ainsi, par exemple, que notre journaliste empathique nous fait pénétrer dans un foyer de franco-tunisiens sympathiques que l’on aimerait connaître, avec son pater familias chaleureux et sa fille aussi drôle que voilée.

Enfin, ce périple passionnant se révèle périlleux lorsque quelques islamo-gangsters s’en prennent physiquement à notre reporter.

On aurait donc pu croire que la profession aurait eu à cœur de tresser des lauriers mérités à l’un de ses membres dangereusement exposé.

Las, un esprit sain n’est en cette matière sulfureuse qu’un esprit simple.

Il faut lire les commentaires constipés de ses chers confrères de Libé, il faut boucher son nez pour parcourir un article qui se veut caustique dans Télérama, et même dans l’Express, ordinairement mieux inspiré, un folliculaire, plutôt que de morigéner les malfrats agressifs, explique tranquillement que c’est le journaliste qui a été fautif en se rendant sur site sans y être convié.

Dans l’Obs Rue 89, ce sont des « journactivistes » (admirez donc l’acronyme peu soucieux d’oxymore), dont la promotrice du « camp d’été décolonial », interdit aux blancs, qui donnent au journaliste effronté une leçon d’antiracisme et d’objectivité.

Rendons ainsi grâce à la profession des journalistes, elle n’est nullement corporatiste, contrairement à ce que voudrait faire accroire la légende tenace. Elle est seulement idéologique.

Que l’un de la confrérie idéologisée soit seulement égratigné, et c’est la liberté qu’on assassine. Mais qu’un professionnel courageux veuille faire son travail à contre-courant de la doxa obligatoire, alors tirez à vue sur le journaliste !

Hier, c’était ce journaliste de FR3 qui révélait l’existence du mur des cons du Syndicat de la Magistrature. Il faillit y laisser sa peau, sans que les principaux syndicats de journalistes ne lèvent un sourcil.

Aujourd’hui, un autre a dynamité allègrement le mur des murmures et des chuchotements. Laissons donc les méchants à leurs égarements.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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