Publié par Guy Millière le 24 novembre 2016

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La gauche américaine se comporte de plus en plus nettement comme la gauche ailleurs sur la planète : elle est favorable à la démocratie et aux institutions en place tant qu’elle gagne. Lorsqu’elle perd, cela devient tout autre chose.

La gauche américaine s’attendait à la victoire de Hillary Clinton. Maintenant qu’Hillary Clinton a perdu, elle est bien davantage que dépitée : furieuse. Ivre de rage.

Après avoir perdu la tête dans les premiers jours, elle continue le combat.

Les institutions américaines reposent sur un système de grands électeurs qui compense le suffrage universel par la représentativité ? La gauche américaine veut jeter le système des grands électeurs par dessus bord et piétiner un fonctionnement qui a été conçu par les Pères fondateurs aux fins d’éviter ce que la gauche américaine souhaiterait maintenant : qu’un candidat puisse être élu en s’appuyant sur des zones géographiques bien circonscrites, en ignorant le reste du pays. La gauche américaine ne parviendra pas à obtenir gain de cause, mais elle montre une fois de plus son irrespect pour les institutions de son propre pays. Elle souligne qu’Hillary Clinton a obtenu plus de voix que Donald Trump. Elle laisse de côté le fait que ces voix sont concentrées dans le Nord Est et sur la côte Ouest du pays et ne parvient pas à regarder en face une carte où sont indiquées les zones où Trump l’a emporté (coloriées en rouge), et celles où Hillary Clinton a gagné (colorées en bleu). Elle craindrait de voir une carte à 90 pour cent couverte de rouge.

Vote par comté (rouge = Donald Trump)
Vote par comté (rouge = Donald Trump)

Comme si la remise en cause des institutions ne suffisait pas, la gauche américaine utilise des procédés carrément totalitaires. Des grands électeurs qui vont voter pour Donald Trump parce qu’ils ont été désignés pour cela dans les Etats où Trump l’a emporté sont présentement harcelés, menacés par des activistes qui leur demandent de changer leur vote. Des informaticiens sortis de nulle part, et dont nul ne connaît le nom disent que des machines à voter ont été truquées dans des Etats clés, et disent que 50,000 voix ont été volées à Hillary Clinton dans le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie, et ils ajoutent que sans ce vol, Hillary Clinton aurait gagné : nul ne connaîtra le nom de ces “informaticiens”, car ils n’existent très vraisemblablement pas, et les affirmations qu’on leur prête sont sans aucun fondement, mais il s’agit de faire courir une rumeur.

Comme si cela non plus ne suffisait pas, les grandes chaînes d’information américaine se sont lancées dans une campagne d’une extrême malveillance à l’encontre de Donald Trump et font feu de tout bois.

Un jour elles accusent Donald Trump d’être sous la coupe d’un raciste antisémite, Steve Bannon, en utilisant des arguments absolument fallacieux (citer un article du grand essayiste juif conservateur ami d’Israël David Horowitz publié sur le site breitbart.com que dirigeait Bannon comme “preuve” de l’antisémitisme de Bannon serait grotesque et risible si certains n’avaient accordé foi à la “preuve” en question). Un autre jour, elles s’en prennent à Jeff Sessions, prochain ministre de la justice en l’accusant d’être un suppôt du Ku Klux Klan, alors qu’il n’a cessé de lutter contre le Klan. Un troisième jour, elles s’en prennent à Michael Flynn, en l’accusant de racisme islamophobe et en oubliant comme toute la gauche planétaire qu’être musulman n’est pas appartenir à une race, et que dire que le terrorisme islamique tue est énoncer une évidence tristement sanglante.

Les accusations portent maintenant sur les “conflits d’intérêts”. Donald Trump est entrepreneur et il a rompu avec la gauche. C’est donc un monstre. Il a voulu entrer à la Maison-Blanche, murmurent d’aucuns, pour faire prospérer ses affaires personnelles. S’il y avait le moindre milligramme de conflit d’intérêts, des journalistes se seraient empressés d’en parler à longueur de temps. Mais il s’agit de faire courir une rumeur une fois encore.

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Les dernières accusations en date peuvent se rassembler dans une rubrique : Trump se renie.

Ce sont des accusations fausses, mais faire passer Trump pour ce qu’il n’est pas fait partie de la panoplie de dénigrement et de déstabilisation de la gauche américaine.

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Trump a dit qu’il n’entendait pas poursuivre Hillary Clinton ? Ce n’est pas le rôle du Président de poursuivre quelqu’un en justice. Jeff Sessions sera Ministre de la justice et pourra voir s’il y a lieu de poursuivre Hillary Clinton. Ce sera son rôle. Si Donald Trump avait parlé autrement, il aurait été immédiatement qualifié de dictateur par des gens qui ont soutenu un homme qui, lui, s’est souvent comporté en dictateur, Barack Obama. Trump ne s’est pas renié.

Trump a énoncé des doutes sur le recours à des méthodes d’interrogation dures ? Il a simplement dit qu’il n’était pas sûr de l’efficacité de ces méthodes, et a ajouté qu’il était temps qu’un militaire soit à la tête du Ministère de la défense. Trump ne s’est pas renié, là encore.

Trump a dit qu’il était ouvert au début sur le réchauffement global ? Oui, mais en affirmant nettement tous les arguments de ceux qui disent à juste titre que strictement rien ne prouve qu’un réchauffement global existe, et que, s’il existe, l’être humain y est pour quelque chose. Trump ne s’est pas renié, encore et toujours. Il se renierait s’il nommait un imposteur de gauche à la tête de l’Agence de protection de l’environnement. Il ne l’a pas fait. Rien n’indique qu’il le fera.

Trump a dit qu’il serait heureux de parvenir à la paix entre Israël et les Palestiniens ? Il n’a pas dit qu’il entendait intervenir dans ce dossier, et quand il a cité le nom d’un émissaire éventuel pour le Proche-Orient qu’il pourrait nommer, il a cité son beau-fils, Jared Kushner, entrepreneur juif religieux proche de la droite religieuse israélienne. Trump ne s’est pas renié. Navré pour les vipères de CNN et du New York Times, entre autres.

Trump sait qu’il va devoir avancer sous un tir constant de la gauche totalitaire américaine. Il sait ce qu’il a promis à ceux qui l’ont élu, et tout indique qu’il entend tenir ses promesses.

Il sait que la gauche totalitaire est toute prête à provoquer de nouvelles émeutes. Il constate que Barack Obama ne renie pas les émeutiers et renoue avec son métier d’agitateur. Il n’ignore pas que le pays abrite des meurtriers en liberté, et des policiers continuent á tomber sous les balles d’assassins.

Sa tâche est difficile. Il est, pour l’heure, à la hauteur de sa tâche. Pleinement à la hauteur.

Si les nominations auxquelles il procède continuent à ressembler aux nominations déjà effectuées, l’administration Trump annoncera un nouveau matin pour les Etats-Unis et pour le monde.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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