Publié par Manuel Gomez le 8 novembre 2016

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Dans le livre «Un président ne devrait pas dire ça*», il y a évidemment certaines phrases qu’un président de la République aurait pu s’abstenir de dire, mais qu’un président «normal» avait besoin d’exprimer.

Un président de la République peut-il être «normal» ? Là c’est une autre question.

Cependant, dans ce livre très intéressant, qui nous fait découvrir un homme tout simplement, avec ses certitudes, ses peines et ses doutes, François Hollande a dit certaines choses qui sont particulièrement instructives pour les citoyens que nous sommes, et qui vont être confrontés tout d’abord à une primaire de la droite, et peut-être, mais c’est loin d’être sûr, à une primaire de la gauche, car, dans ce livre, il apparaît comme certain que le président sortant se représentera, puis à une élection présidentielle en 2017 avec la présence plus que probable de Marine Le Pen, au second tour, et celle, envisageable, d’un Emmanuel Macron.

Au sujet du terrorisme et de l’islamisme radical :

  • «La question ce n’est pas de défendre la France, mais de défendre la république. Il ne faudrait pas que, pour défendre la France, nous affaiblissions la république».
  • «Le choix n’est pas de vivre en sécurité au risque de ne pas être en liberté. L’enjeu c’est de vivre dans une protection la plus élevée possible, mais qui garantit la liberté de tous».
  • «Expulser un étranger dans n’importe quelle condition, ce n’est pas possible, dira la Cour européenne des droits de l’homme».
  • «Enfermer un «fichier S » c’est impossible, d’un point de vue constitutionnel».
  • «Mais on n’est pas obligé d’adhérer à la Cour européenne des droits de l’homme».
  • «Il faut prendre quelques libertés avec les libertés. C’est un sale temps pour la démocratie et un sale temps également pour les valeurs humanistes… est-ce que l’ennemi a des valeurs humanistes ! ».
  • «Ce que la droite et l’extrême droite vont évoquer, c’est pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie et je comprends qu’une société finisse par l’accepter en se disant : «Bon ! Si c’est le prix de la liberté, de la nôtre, on peut l’accepter…» (Comme il en a l’habitude, François Hollande ne termine pas ses phrases, il a l’art du «suspend»)»

Au sujet des candidats à sa succession :

  • «Juppé dit qu’il faut supprimer 300 000 fonctionnaires dans le quinquennat, ce qui est plus qu’un départ à la retraite. Donc aucun départ à la retraite ne sera remplacé, alors où ? Pas à l’Education nationale, pas à l’Armée, pas à la Police, pas à la Justice, que reste-t-il comme fonctionnaires ? Les diplomates et les préfets peut-être, cela n’a aucun sens».
  • «Il y a tout de même des gens qui réfléchissent, qui écoutent : les Français ne sont pas favorables à la retraite à 65 ans, à la fin des 35 h., à la suppression de l’impôt sur la fortune, à la hausse de la TVA, c’est bien, mais si on leur demande «Vous aimez Juppé ?» ils disent OUI ! Comment peut-on comprendre ce paradoxe ? Quand ils comprendront que ce programme peut passer, ils changeront de jugement».
  • «Fillon a le programme le plus explicite, mais les gens se disent : «Pourquoi voter Fillon puisqu’on a Juppé !». Il n’y aurait pas Juppé, je dirais que Fillon est le mieux placé».

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  • «S’il y a de très nombreux électeurs, Juppé passera, le FN veut Juppé, lui qui est le plus raisonnable à droite».

Au sujet du Parti socialiste :

François Hollande veut faire hara-kiri au PS et créer une nouvelle grande formation politique, dont il a déjà réfléchi au nom «Le Parti du Progrès».

Manuel Valls est d’accord avec le Président sur ce sujet, mais tous deux attendent, et souhaitent, que Cambadélis s’en occupe. Jusqu’à présent, ce dernier n’a pas répondu à leur avance.

L’utilité sans conteste de ce livre est de nous faire connaître François Hollande plus intimement. Sans doute aurait-il fallu qu’il nous soit présenté avant d’être élu, en 2012, mais c’était impossible et inutile, car, dans un tel cas, après ces choses dites, et compte tenu qu’il préfère :

  • Défendre la république plutôt que la France.
  • Qu’il veut une sécurité qui garantit la liberté pour tous (donc même pour les terroristes !)
  • Qu’en temps de guerre il faut tout de même obéir à la Cour européenne des droits de l’homme, et à ses «valeurs humanistes» !

François Hollande n’aurait pas été élu Président.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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