Publié par Ftouh Souhail le 14 décembre 2016

Sur décision de justice, une jeune fille tunisienne, âgée de 13 ans, devra épouser l’homme qui l’a violée après la décision du tribunal et surtout l’accord de ses parents.

 

Le violeur, « fraîchement » marié avec sa victime mineure, échappe ainsi à la justice, selon la loi. Il s’agit de l’Article 227 bis du code pénal tunisien, qui permet à tout violeur d’éviter la prison s’il épouse sa victime. (1)

La Tunisie refuse l’abrogation pure et simple de cet article du code pénal qui édicte que le mariage entre un agresseur et sa victime met fin aux poursuites et au procès.

Une petite fille démolie à jamais

Les parents de l’ado se sont aperçu que leur fille était au 3e mois de sa grossesse, quand ils ont porté plainte contre le jeune homme qui a abusé d’elle. Ce dernier a avoué avoir mis enceinte la fille tout en précisant qu’il est amoureux d’elle et prêt à l’épouser «pour réparer son erreur»… Et c’est ce qu’a décidé le juge, avec l’accord de la famille.

L’adolescente est une enfant toute menue qui n’a jamais été scolarisée. Elle n’a aucun discernement et tout a été décidé pour elle. Elle est issue d’une famille très pauvre et habite un village d’une localité du Kef, une ville du Nord-Ouest de la Tunisie. On l’a marié à un jeune au chômage.

Selon des habitants du village, l’époux est un proche par alliance, et le mariage vise à éviter des problèmes familiaux. Le mariage, rapidement organisé, a eu lieu le weekend dernier.

En Tunisie, les laïques déplorent que la justice ait pu prendre pareille décision qui a gâché l’avenir de cette enfant qui n’a pas vécu son enfance. Pour eux, le viol ne peut jamais être légitimé, et les mariages forcés de mineurs sont une violation des droits humains.

De fait, la loi en Tunisie ne sert qu’à préserver l’honneur de la société aux dépens des droits des femmes. Et ce mariage forcé ne pourra d’ailleurs être vécu que dans le traumatisme, le violeur continuera, par vengeance, de martyriser sa victime après le mariage.

L’honneur des juifs se trouve dans leur travail, l’honneur des musulmans, dans l’hymen de leurs filles

Dans un pays civilisé et dirigé par des personnes saines d’esprit, lorsqu’une situation pareille se produit, on jette l’agresseur en prison et on entoure la victime de soutiens psychologiques. Et si la famille de la victime n’est pas capable de s’en occuper, la Direction de la protection de la jeunesse intervient pour la placer dans une famille d’accueil ou elle aura le soutien nécessaire.

Malheureusement, dans un pays comme la Tunisie dirigé par des personnes tordues d’esprit (c’est à dire arabes et musulmans) c’est le contraire qui se produit, on marie la victime à son agresseur et on l’abandonne.

La semaine dernière, au Liban également, la société civile s’est mobilisé pour l’adoption d’une nouvelle loi interdisant que le violeur épouse sa victime.

Normalisation de l’horreur : la Tunisie approuve les fiançailles d’une fillette de 12 ans

En septembre 2016, une autre affaire a éclaté avec la publication d’un album photo sur les réseaux sociaux montrant une fillette âgée de 12 ans se préparant pour célébrer ses fiançailles. Le commissaire régional de protection de l’enfant, chargé par le ministère de la Femme et de l’Enfant de prendre en charge ce dossier, avait approuvé cette union. Le délégué de protection de l’enfant avait indiqué que “la corpulence de la fillette” ne lui donnait pas l’air d’avoir 12 ans, approuvant ainsi cette union.

Cette situation en Tunisie est l’illustration de cette mentalité arabo-musulmane dégoûtante importée d’Orient. Tant que l’article 1 de la Constitution dit que la Tunisie est un pays arabe et musulman, nous aurons ces histoires scandaleuses. Après tout, Mahomet lui-même a fiancé une fille de 6 ans et l’a marié à 9 ans… “alors il n’y pas de mal à suivre son chemin”.

Des dons européens à fonds perdus pour la justice tunisienne

La justice tunisienne qui permet à un individu ayant abusé d’une mineure d’échapper à la sanction pénale, bénéficie d’un généreux soutien de la part des contribuables européens.

La Commission européenne a adopté, depuis 2012, un programme de 25 millions d’euros pour 4 ans dans le cadre du programme d’appui à la réforme de la justice, la législation pénale et pénitentiaire. Ce programme s’attache aussi aux conditions de travail des magistrats, à l’encadrement des mineurs, aux conditions de détention et au système de l’aide juridictionnelle pour en favoriser l’accès.

Ce programme complète d’autres actions soutenues par l’UE telles que le “Programme d’Appui à la Réforme de la justice” (PARJ) financé par un don de 40 millions d’euros entre 2012-2020, faisant de l’Union européenne le premier partenaire de la Tunisie dans le domaine de la réforme du système judiciaire et pénitentiaire.

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Le 11 février 2016, Amor Mansour, le ministre tunisien de la Justice, et madame Laura Baeza, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, ont lancé deux nouveaux programmes financés par des dons de l’Union européenne, l’un portant sur le « Renforcement des capacités du Ministère de la justice et des juridictions » et l’autre sur l’« Appui à la formation des personnels de justice ».

L’appui en question bénéficie d’un montant de 1 300 000 € pour une durée de 24 mois.

L’UE soutient également d’autres programmes : La révision du cadre législatif, avec un financement de 1 850 000 € pour une durée de 30 mois.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

(1) Selon cet Article : « Est puni d’emprisonnement pendant six ans, celui qui fait subir sans violences, l’acte sexuel à un enfant de sexe féminin âgé de moins de quinze ans accomplis. La peine est de cinq ans d’emprisonnement si l’âge de la victime est supérieur à quinze ans et inférieur à vingt ans accomplis. La tentative est punissable.

Le mariage du coupable avec la victime dans les deux cas prévus par le présent article arrête les poursuites ou les effets de la condamnation. La poursuite ou les effets de la condamnation seront repris si, avant l’expiration de deux ans à dater de la consommation du mariage, ce dernier prend fin par le divorce prononcé à la demande du mari, conformément à l’article 31, 3 du Code du Statut Personnel ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

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