Publié par Gaia - Dreuz le 30 décembre 2016

Barack Obama a annoncé une série de sanctions contre la Russie, déclarant notamment «persona non grata» 35 diplomates russes, accusant Moscou «d’ingérence dans le processus démocratique». Moscou dément et promet des mesures de rétorsion.

Elles étaient annoncées et attendues. Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi une série de sanctions contre la Russie, déclarant notamment «persona non grata» 35 membres des services de renseignement russes. Après la publication d’un rapport de la CIA pointant la responsabilité de la Russie dans la défaite de la démocrate Hillary Clinton à la présidentielle de novembre, le président avait accusé Moscou le 15 décembre et annoncé des représailles.

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Le chef d’Etat, dont le mandat vient à terme le 20 janvier, a invité aussi les pays «amis et alliés» des Etats-Unis à «travailler ensemble pour contrer les efforts de la Russie visant à saper les bonnes pratiques internationales et à s’ingérer dans le processus démocratique».

La Russie va «réagir de manière adéquate»

Jeudi soir, le Kremlin a rejeté «catégoriquement» «des affirmations et des accusations infondées à l’égard de la Russie», par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov. Selon lui, cette décision de Washington «poursuit deux objectifs: détruire définitivement les relations russo-américaines qui ont déjà atteint le fond (…) et porter un coup dur aux projets dans le domaine de la politique étrangère de l’administration du président élu» Donald Trump.

«Nous regrettons que cette décision ait été prise par l’administration américaine et le président Obama en personne», a encore déclaré le porte-parole du Kremlin, en dénonçant une politique extérieure «imprévisible et même agressive» de Washington. Il a ajouté que la Russie réagirait «sans doute de manière adéquate se basant sur les principes de réciprocité».

Des responsables américains ont affirmé peu après avoir eu connaissance d’informations selon lesquelles les autorités russes auraient ordonné la fermeture de l’école anglo-américaine de Moscou, fréquentée par de nombreux enfants de diplomates, sans pouvoir les confirmer.

Certaines sanctions resteront confidentielles

Les 35 diplomates de l’ambassade russe à Washington et du consulat à San Francisco ont 72 heures pour quitter le pays avec leurs familles. Le gouvernement américain a interdit l’accès à tout responsable de deux centres russes servant à des activités de renseignement à New York et dans le Maryland. Cela sera effectif à partir de vendredi midi.

Barack Obama a indiqué également avoir sanctionné «neuf entités ou individus», dont le GRU et le FSB, les deux services de renseignement russes, et des entreprises qui ont fourni «un soutien matériel» aux opérations informatiques du GRU. De plus, précise-t-il, le Trésor américain a également sanctionné deux Russes accusés de piratages visant à collecter des fonds ou des données personnelles.

Les sanctions ne s’arrêteront pas là, a précisé le président américain dans un communiqué (tweet de la Maison Blanche ci-dessous), prévenant que les Etats-Unis prendront d’autres mesures «au moment que nous choisirons», «y compris des opérations qui ne seront pas révélées au public», discrétion oblige.

Le soutien des républicains

Washington accuse notamment des pirates informatiques russes d’avoir dérobé des dizaines de milliers d’emails de responsables démocrates. Ces messages ont ensuite été mis en ligne, jetant une lumière crue sur les délibérations internes du parti, brouillant le message de sa candidate. Hillary Clinton, elle même, juge Poutine partiellement responsable de sa défaite

Donald Trump, le président élu, a affirmé qu’il ne «croyait pas» à ces accusations, qualifiées par ailleurs par Moscou «d’indécentes». Mais il est isolé dans son propre camp, la majorité des responsables républicains ne mettant pas en doute la réalité des opérations russes et appelant à des sanctions.

Un peu plus tard dans la soirée, le président élu a publié un communiqué depuis son lieu de vacances en Floride : « Il est temps pour notre pays d’avancer vers des sujets meilleurs et plus importants. Néanmoins, dans l’intérêt de notre pays et de ses fantastiques citoyens, je rencontrerai la semaine prochaine les dirigeants de nos agences de renseignement afin d’être briefé sur les faits autour de cette situation».

Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, s’est ainsi félicité des mesures prises par le président Obama, estimant que celles-ci «n’avaient que trop tardé». «Ces mesures sont «une manière appropriée de mettre fin à huit ans de politique étrangère ratée avec la Russie (…), qui a affaibli l’Amérique aux yeux du monde», a-t-il déclaré.

Le président de la commission des forces armées du Sénat, John McCain, a ainsi affirmé mercredi qu’il «fallait que Vladimir Poutine sache que ce genre d’opérations sera sanctionné à l’avenir». Ce jeudi à Vilnius (Lituanie), il a préconisé une présence permanente de soldats américains dans les pays baltes.

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Leparisien

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