Publié par Sidney Touati le 31 décembre 2016

Dans notre beau pays de France, tout l’art de la politique tient en un seul mot : mentir.

Nos hommes politiques pratiquent ce sport, ou plutôt l’art du mensonge sans complexe.
Après le menteur et le traître professionnel Chirac qui a promis la même chose et son contraire à peu près à tout le monde, 

Après les mensonges de Sarkozy, après les mensonges de Hollande, très difficile de croire en la parole d’un homme politique, et ce quels que soient ses engagements.

Tout d’abord, pourquoi mentent-ils avec une telle constance et une telle désinvolture?

Et bien tout simplement parce que l’obligation de mentir est inscrite en toutes lettres dans la Constitution de la Vème République.

Imaginons qu’un candidat s’engage formellement à mettre à exécution, à réaliser ses promesses. Et bien, la Constitution nous dit qu’un tel engagement est nul.

Je n’invente rien. Qu’on en juge.

L’article 27 du Titre IV de la Constitution de la Vème République dit ceci:

«Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel.»

Autrement dit: interdiction est faite aux candidats de prendre des engagements précis auprès des électeurs et surtout de les réaliser.

Mais il y a plus grave.

Selon cet article 27, lorsqu’un député vote, il n’agit plus en tant que représentant du peuple qui l’a élu sur la base de son programme, de ses engagements, mais en tant que personne qui n’a de compte à rendre qu’à elle même! 

Une fois élus, nos élus ne sont plus des élus, mais des personnes.

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Donc, toutes les lois votées au Parlement ne sont pas des lois. Car la loi est l’expression de la volonté du peuple.
Or, les lois en France sont votées par des «personnes» qui n’expriment que leur volonté personnelle. Nullement celle du peuple duquel elles tiennent mandat.

«Tout mandat impératif est nul» dit la super loi !

Je ferais confiance au premier candidat qui prendra l’engagement d’abolir cet article 27 !

Lequel serait remplacé par un article qui ferait du «mandat impératif» la règle, et qui donc, condamnerait le mensonge, la trahison, le parjure, les promesses démagogiques…

Dans aucun pays «démocratique», un tel droit de mentir n’est accordé aux élus et aux hommes politiques par la Constitution.

Comme l’a montré Kant dans son opuscule «Sur un prétendu droit de mentir par humanité»

Un tel droit ne peut exister tout simplement parce qu’entre le droit et le mensonge il y a antinomie.

S’il y a mensonge, il n’y a plus de droit. Les politiques qui pratiquent cet art du mensonge sont hors-la-loi : «Le droit ne doit jamais se régler sur la politique, mais c’est bien la politique qui doit toujours se régler sur le droit.» (Kant, o.c., page 72, Vrin éd. 1972)

Nous le constatons chaque jour. Nous ne sommes plus dans un état de droit. Mais dans «l’Etat du politique» c’est-à-dire dans «L’Etat du mensonge».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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