Publié par Gaia - Dreuz le 4 janvier 2017

Le Maroc entend se réconcilier avec son passé. Le roi Mohammed VI a donné des instructions pour rebaptiser de leur nom d’origine les ruelles et places du quartier Essalam, ex-Hay El Mellah, pour «préserver la mémoire historique de ces lieux». A la grande satisfaction de la communauté juive marocaine, réduite aujourd’hui à 5.000 personnes.

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Le quartier Essalam (Paix, en arabe) de Marrakech redevient El Mellah (Sel, en arabe et en hébreu). Le communiqué du ministère marocain de l’Intérieur précise que «suite à la visite royale bénie de SM le Roi Mohammed VI au quartier Essalam, ex Hay El Mellah, de la ville de Marrakech, et à la demande du président de la communauté juive de cette ville et des représentants de cette communauté présents lors de cette visite royale, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine (Commandeur des croyants), que Dieu L’assiste, a donné Ses Hautes instructions aux autorités et instances concernées pour rebaptiser de leur nom d’origine les ruelles et places dudit quartier, et ce pour préserver la mémoire historique de ces lieux.»

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La réhabilitation du quartier du Mellah à Marrakech a été très favorablement accueillie. «J’ai appris la nouvelle avec beaucoup d’émotion et de reconnaissance. Cela contribue à la sauvegarde de l’identité de ce quartier, dans lequel ont vécu à un moment près de 70.000 juifs marocains. La préservation de ce quartier est un grand geste de réappropriation de l’histoire et du passé du Maroc», s’est ému Serge Berdugo, chef du Conseil des communautés israélites du Maroc.

De 70.000 à 250 résidents marocains de confession juive
La Ville ocre compterait aujourd’hui, selon le président de la communauté israélite de Marrakech-Essaouira Jacky Kadoch, près de 250 juifs. Le roi marocain a multiplié ces derniers mois les gestes de vivre-ensemble avec les différentes communautés. Mi-décembre, il a visité la synagogue «Ettedgui», après sa restauration, et le musée «El Mellah» dans l’ancienne médina de Casablanca. Objectif: «Promouvoir la diversité et la richesse des différentes composantes spirituelles du Royaume.»

Chaque grande ville marocaine possède son Mellah, quartier juif. Celui de Marrakech remonte au XVIe siècle. «Le premier Mellah a été créé à Fès, non pas pour protéger les juifs par rapport aux musulmans, mais pour protéger les juifs venant d’Espagne des autres juifs. C’est assez amusant, le Mellah était un lieu d’agrégation des juifs, qui avaient les mêmes coutumes dans la célébration des fêtes. Mais c’était un endroit ouvert, il n’y avait pas le ghetto tel qu’on le voit en Europe. D’ailleurs, le Mellah de Casablanca était ouvert, il n’y avait pas de portes et noyautait la Médina», explique, dans Tel Quel, Serge Berdugo.

Forte de près de 300.000 personnes à la fin des années 40, la communauté juive marocaine n’en compterait plus que 5.000. Il y a eu plusieurs vagues d’émigration à partir de 1948, principalement vers Israël. Avec la guerre des Six-Jours (1967), 40.000 des 70.000 juifs marocains ont quitté le Royaume.

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Francetvinfo

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