Publié par Patrick Bloch le 9 janvier 2017

Mensonges là bas, Perversion ici.

Finalement il faudrait être admiratif d’Abou Mazen. Ceux qui veulent s’appeler Palestiniens ne devraient pas vouloir faire des élections et changer un dirigeant qui bien que non légitime, aussi corrompu que ses prédécesseurs, sans vision, a réussi depuis 20 ans à faire échouer toutes les tentatives de règlement de la situation pour aboutir, au final, à un consensus contre Israël à l’ONU. Il n’est pas sûr, toutefois, que cela soit bénéfique pour la population qui aspire à un développement économique et à la sécurité quotidienne au-delà des considérations idéologiques.

Depuis que les instances internationales et les grandes puissances se penchent sur ce coin de terre, que d’occasions perdues, que de morts de part et d’autre sans bénéfice.

Quelles que soient les propositions faites par les Israéliens, elles ont toutes été refusées.

Mais au-delà de la posture victimaire des populations arabes, comment expliquer cette majorité d’intérêts et de pensées pour un lopin de terre sans enjeux économiques naturels, et sans aucun intérêt pour eux jusque dans les années 40. Si l’intérêt ne réside pas dans les territoires eux-même, c’est qu’il réside dans la population qui y vit. Or depuis 4000 ans, fait attesté par les recherches historiques, la population juive y est de façon constante, avec des hauts et des bas, mais s’y maintient en dépit des invasions étrangères.

Un peu d’histoire

  • Dans l’Antiquité, cette région s’appelait Judée Samarie jusqu’à l’invasion romaine et la destruction du deuxième temple par Titus, qui pour définitivement bannir l’individualité et la spécificité juive de cette région, la baptisa Palestine.
  • De multiples invasions égyptiennes, arabes, syriennes, ottomanes eurent lieu au fil des temps, mais aussi les croisades et les expéditions napoléoniennes.
  • Au cours du XIXe siècle, l’Empire ottoman contrôlait toute cette région. Les Anglais et les Français, à la suite des bouleversements économiques du percement du canal de Suez et de la montée des tensions à la veille de la Première Guerre mondiale, se partagèrent cette région sur un plan économique.
  • À la veille de la Première Guerre mondiale, ce qui était appelé Palestine comprenait le territoire actuel de la Jordanie et d’Israël.
  • En 1914 cette région comptait 500 000 habitants, dont 85 000 juifs. 60 % de la population non juive était nomade.
  • Avec l’effondrement de l’Empire ottoman, les cartes sont redistribuées et les ambassadeurs Sykes et Georges Picot tracent le 16 mai 1916 les frontières des pays qu’ils veulent redessiner, en tirant une ligne allant de Haïfa à Mossoul. Ils décident que la France prendrait possession de ce qui est au nord de cette ligne, c’est-à-dire la Syrie, le Liban et le nord de la Palestine, et la Grande-Bretagne ce qui est au sud de cette ligne : la Jordanie et l’Irak.
  • Devant le flou de ces accords et leurs difficultés d’application, Sykes propose un plan à Lord Balfour qui aboutit à la déclaration dite Balfour de novembre 1917.
  • En octobre 1918 les accords Sykes-Picot sont modifiés en secret et la France cède à la Grande-Bretagne la région de Mossoul et la totalité de la Palestine, en échange du contrôle direct sur l’ensemble de la Syrie. (Il est à noter est que Haïm Weizmann et le roi Ibn Hussein de Jordanie ont signé ensemble à un document sur la coexistence des juifs et de la population musulmane le 3 janvier 1919).
  • À la fin de la guerre, le traité de San Remo du 25 avril 1920 attribue à l’Angleterre le mandat sur la Palestine, et sur l’Irak le 10 août 1920. Le traité de Sèvres confirme que le pays mandataire de la Palestine sera responsable d’appliquer la déclaration Balfour. Ce traité est approuvé par le congrès des États-Unis et le président Wilson le 20 septembre 1920.
  • Le 24 juillet 1922, la Société des Nations attribue officiellement le mandat sur la Palestine à la Grande-Bretagne. Et la Société des Nations décidera en 1922 que la création du foyer national juif ne s’applique pas dans les zones situées à l’est du Jourdain.
  • En 1925, le Larousse nous dit que «La Palestine est un Etat Juif dont la capitale est Jérusalem, et qui est actuellement sous mandat de l’Angleterre».
  • En novembre 1947, l’ONU vote la création d’un foyer national juif à l’ouest du Jourdain.
  • A la création de l’Etat juif, en 1948, l’ensemble des pays arabes alentour attaquent le nouveau petit pays, échouent dans leur projet de le détruire, et en 1949 une ligne d’armistice est établie.
  • En 1956, devant la nationalisation du canal de Suez par Nasser, les Anglais et les Français demandent à Israël de les aider dans la reprise de son contrôle. Pour la 1ere fois, les blindés israéliens arrivent sur les berges du canal. Au final cette expédition sera un échec en raison des menaces russes et américaines. C’est aussi la 1ère fois qu’on voit à l’évidence les Américains trahirent leurs alliés, et on aurait du garder ce fait en mémoire pour les années à venir.
  • De 1956 à 1967, Israël doit faire face aux attentats et aux incursions des fedayins arabes.
  • Dès 1949 la Jordanie a annexé les zones situées à l’ouest du Jourdain, détruit les synagogues et les églises.
  • En 1967, devant la fermeture du détroit de Tiran et l’expulsion des observateurs de l’ONU, une nouvelle guerre éclate, et Israël récupère les territoires compris dans l’esprit de la déclaration de 1947, plus le Sinaï.

Jamais, jusqu’alors avait-on entendu parler de «Palestiniens».

A telle enseigne qu’en 1977, Zahir Muhsein, membre du Comité exécutif de l’OLP, déclare dans une interview au journal néerlandais «Trouw» que «le peuple palestinien n’existe pas. Mais la création d’un Etat palestinien est le seul moyen de continuer la lutte contre Israël».

  • En 1973 l’Egypte, l’Irak et la Jordanie déclenchent la guerre de Kippour qui amena pour la 3e fois les blindés de Tsahal sur le canal de Suez et cette fois-ci sur les deux rives. En dépit de ces attaques, des pourparlers directs et indirects s’instaurent, mais….
  • En 1999 Ehud Barak avait été élu avec la promesse de faire la paix. En 2000 il rencontre Yasser Arafat à Camp David et offre 92 % de la rive ouest du Jourdain, Gaza et Jérusalem-Est comme capitale et même le retour de 200 000 réfugiés sur le territoire israélien ainsi que la création d’un fonds international pour dédommager ceux qui veulent se faire appeler palestiniens. Arafat rejeta l’offre.
  • Ultérieurement, Clinton proposera une amélioration de ce plan en ajoutant aux 97 % de la rive ouest du Jourdain la totalité de la bande de Gaza ainsi qu’une bande de territoire entre les deux ainsi que Jérusalem est comme capitale. Barack accepta ce plan mais là encore Arafat refusa. C’est à cette époque que fut lancée la deuxième intifada entre 2000 et 2005 qui aboutit aux meurtres de 1500 israéliens.
  • En 2005, sous la direction d’Ariel Sharon, Israël évacue la totalité de la bande de Gaza de façon unilatérale, sans aucune contrepartie.
  • En 2008 Ehud Olmert, alors Premier ministre, offre à Mahmoud Abbas 93,7 % de la rive ouest du Jourdain, les 6,3 % restants faisant l’objet d’échanges de territoires. Il offre aussi la possibilité d’absorber 5000 réfugiés par an, un comité international supervisera les lieux saints de Jérusalem et un fonds international de milliards de dollars administrés par les Norvégiens pourrait compenser les réfugiés palestiniens. Cette offre est refusée par Mahmoud Abbas qui l’admet officiellement dans une interview au Washington Post en mai 2009.
  • En 2009, Benjamin Netanyahu accepte un gel des implantations pour 10 mois. Au terme de ce délai, l’autorité palestinienne refuse la prolongation que Nétanyahou associait à la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif.
  • En 2013, Obama propose un nouveau plan de paix acceptée par le gouvernement israélien et refusé par les Palestiniens.

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Mais au cours de ces années, on a vu apparaître la généralisation de l’idée qu’il s’agit d’un pays agresseur, d’un pays qui refuse. Sur le plan économique et culturel c’est l’apparition, le développement et l’extension du boycott officiellement condamné et interdit dans de nombreux pays mais officieusement soutenu et toléré par de nombreux gouvernements dont celui de la France. Mieux encore pour notre beau pays, le site du gouvernement (www.gouvernement.fr) fait l’apologie d’une pièce de théâtre racontant «le parcours tragicomique de trois jeunes désireux de rejoindre la Syrie».

C’est donc là qu’il faut rechercher l’origine des mouvements actuels.

Tout est bon pour pervertir l’histoire, qu’elle soit ancienne en dépit des preuves archéologiques récentes, en dépit des écrits et traités internationaux dont les parties sont signataires, et de grandes puissances garantes. Mais ces dernières semblent détourner un regard pudique quand ces traités sont bafoués. Politiques et médias en donnent une version pervertie.

Comment expliquer ce succès indéniable de la communication des prétendus palestiniens ? Parce qu’elle est réclamée globalement par toutes les presses et médias bien-pensants adeptes du politiquement correct, mais aussi de la perversion de la pensée, des faits et de l’histoire.

Ceux qui voudraient s’appeler Palestiniens sont les dignes élèves de Goebbels : plus le mensonge est gros mieux il est accepté. Nier le Traité de San Remo de 1920, nier la résolution 80 de la Charte des Nations Unies, nier la résolution 242 du Conseil de Sécurité et mieux vous délégitimerez l’existence de juifs à l’ouest du Jourdain. Ce qui remarquable, c’est que les signataires et garants de ces traités, chartes ou résolutions se laissent aisément convaincre que leur signature ne les engage pas.

En définitive, le point commun de toutes ces attitudes, c’est qu’en dépit des pétitions de principe, des déclarations ronflantes sur la condamnation du racisme et de l’antisémitisme, nous assistons à la plus forte poussée d’antisémitisme depuis le Moyen-Age, et comme l’écrivait récemment Richard Prasquier dans la revue du Keren Ha Yessod «vous n’avez plus à chercher, l’ennemi c’est le yahoud».

Heureusement pour nous et malheureusement pour eux, nous sommes décidés à ne plus être des dhimmis, que ce soit au Moyen-Orient sur la terre d’Israël ou ailleurs, et dans ce combat, notre allié objectif est la Chrétienté, pourvu qu’elle en prenne conscience.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Patrick Bloch pour Dreuz.info.

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