Publié par Jean Vercors le 11 janvier 2017

Avant même la tenue de la Conférence pour la paix qui se réunit à Paris le 15 janvier, les conclusions ont déjà été écrites, et elles condamnent Israël, conformément à la tradition.

 

Israël n’assistera pas à cette conférence.

Le ministre de la Défense israélienne Avigdor Liberman a décrit la Conférence comme un Tribunal dressé contre l’Etat d’Israël, et l’a comparé à l’infâme procès Dreyfus, où le verdict était décidé à l’avance.

La présence du texte de condamnation prouve que Liberman a raison.

Quelques points importants à rappeler :

  • Cette conférence a pour volonté ferme de créer un État palestinien aussi vite que possible, surtout avant l’arrivée en fonction de Donald Trump. Cela ne se fera pas.
  • Selon la diplomatie française, d’Obamalek et de Kerrysmael, il n’existe aucune autre solution excepté «la solution à deux Etats». Ils se trompent, et les Israéliens savent toujours mieux que les autres ce qui est mieux pour leur pays.
  • Cette conférence poursuit le travail de la résolution 2334 anti-israélienne votée par le Conseil de sécurité de l’ONU, que le Centre Simon Wiesenthal a qualifié “d’acte antisémite le plus grave de l’année 2016”, ayant pour objectif de détruire la résolution 242 et forcer Israël à accepter les frontières d’Auschwitz de 1949, et céder la plus grande partie de son territoire aux colons arabes. Cela n’arrivera pas.
  • La conférence demandera un nettoyage ethnique, la disparition de toute présence juive de Jérusalem Est, comme celui commis par la Jordanie en 1948 qui a occupé illégalement l’est de Jérusalem pendant 19 ans, divisant la ville pour la première fois de son histoire, et chassant des milliers de familles juives qui y vivaient depuis des siècles.

Voici le projet de texte de la condamnation d’Israël dont Dreuz a obtenu copie :

I

A la suite de la réunion ministérielle qui s’est tenue à Paris le 3 juin 2016, les participants se réuniront à Paris le 15 janvier 2017 pour réaffirmer leur soutien à une résolution juste, durable et globale du conflit israélo-palestinien. Ils ont réaffirmé qu’une solution négociée avec deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, est le seul moyen de parvenir à une paix durable.

Ils ont souligné l’importance pour les parties de réaffirmer leur attachement à cette solution, de prendre des mesures urgentes pour inverser les tendances négatives actuelles sur le terrain et pour entamer des négociations directes significatives.

Ils ont réaffirmé qu’un résultat négocié à deux États devrait répondre aux besoins de sécurité des Israéliens et aux droits des Palestiniens à un Etat et à une souveraineté, mettre fin à l’occupation qui a commencé en 1967 et résoudre toutes les questions de statut permanent sur la base des résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002), 1515 (2003), 1850 (2008), les principes de Madrid (1991) et la feuille de route du Quatuor (2003). Ils ont également souligné l’Initiative de paix arabe comme une vision pour une résolution globale du conflit israélo-arabe, contribuant ainsi à la paix et la sécurité régionales.

Ils se sont félicités de l’adoption, le 23 décembre 2016, de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui condamnait clairement les activités de colonisation, l’incitation et la violence et a appelé les deux parties à prendre des mesures pour faire avancer la solution des deux États sur le terrain.

Ils ont pris note du rapport du Quatuor du 1er juillet 2016 et de ses recommandations aux deux parties de prendre des mesures concrètes pour préserver la solution des deux États et créer les conditions pour des négociations sur le statut final.

Ils ont noté avec un intérêt particulier les remarques du Secrétaire d’État des États-Unis le 28 décembre 2016, dans lesquelles il a souligné qu’aucune solution ne pouvait être imposée et a exposé sa vision des principes d’un accord sur le statut final.

Ils ont souligné l’importance pour les deux parties du respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, y compris la responsabilité.

II

Les participants ont souligné le potentiel de sécurité, de stabilité et de prospérité pour les deux parties qui pourrait résulter d’un accord de paix. Ils se sont déclarés disposés à exercer les efforts nécessaires pour parvenir à la solution des deux États et à apporter une contribution substantielle aux arrangements visant à assurer la durabilité d’un accord de paix négocié, en particulier dans les domaines des incitations économiques, dialogue avec la société civile. Il pourrait notamment s’agir :

  • D’un partenariat spécial privilégié européen ;
  • D’autres incitations économiques et une participation accrue du secteur privé ;
  • D’un appui aux efforts supplémentaires des parties pour rationaliser la coopération économique ;
  • D’un appui concret à la mise en œuvre de la stratégie de l’État palestinien, y compris des réunions ultérieures entre les partenaires internationaux et la partie palestinienne à cet effet ;
  • La convocation de forums de la société civile israélienne et palestinienne et le réveil du débat public.

Ils ont demandé que ces différents volets de travail soient poursuivis avec diligence.

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III

À l’avenir, les participants :

S’attendent à ce que les deux parties réaffirment leur attachement à la solution des deux États et désavouent les voix officielles de leur côté qui rejettent cette solution ;

Appellent de part et d’autre à démontrer de manière indépendante, par des politiques et des actions, un véritable engagement à la solution des deux États et à s’abstenir de toute mesure unilatérale préjugeant les résultats des négociations sur le statut final, afin de reconstruire la confiance et de créer un chemin vers des négociations directes significatives, conformément aux recommandations du rapport du Quartet du 1er juillet 2016 ;

Réaffirment la validité de l’Initiative de paix arabe et soulignent son potentiel de stabilité dans la région.

Réaffirment qu’ils ne reconnaîtront aucune modification des lignes du 4 juin 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem, autre que celles convenues entre les parties par voie de négociations ; réaffirment également qu’ils feront la distinction entre les territoires de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967 ;

Se félicitent de la perspective d’une coopération plus étroite entre le Quartet et les membres de la Ligue arabe en vue de promouvoir les objectifs de la présente déclaration et d’améliorer, le cas échéant, les mécanismes existants ;

Se félicitent de la disponibilité des participants intéressés à examiner les progrès accomplis et à promouvoir l’ensemble des incitations.

Leurs conclusions pourraient être communiquées aux Nations Unies pour la présentation de rapports au titre de l’OP12 de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

La France informera les parties du soutien collectif de la communauté internationale et de la contribution concrète à la solution des deux États contenus dans cette déclaration conjointe.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean Vercors pour Dreuz.info.

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