Publié par Jean-Patrick Grumberg le 11 janvier 2017

Barack Obama a déclaré hier dans son discours d’adieu que l’Amérique est dans une meilleure situation que lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2008. Comme François Hollande, qui pense la même chose pour la France, Obama vit dans un monde abstrait de bisounours coupés de la réalité, il ne connaît pas ni ne comprend plus sa population.

 

Obama n’a pas cherché, en huit ans, à régler le problème de la pauvreté ; il n’a pas tenté d’améliorer le sort des classes les plus défavorisées, notamment les noirs, qui sont plus pauvres aujourd’hui qu’il y a 8 ans et plus nombreux : 10 millions de plus qu’il y a 8 ans ; 47 millions de personnes vivant de bons alimentaires contre 28 quand il est arrivé au pouvoir. A peu près la même chose peut être dite de François Hollande.

Economie en berne, population noire plus durement touchée

  • Le nombre de familles noires possédant leur logement a diminué de 6%, tout comme leur revenu moyen, qui a baissé de 9%, le taux de chômage des noirs a dépassé le record de 1977, et il est toujours largement supérieur à celui des blancs.
  • En invitant à la Maison-Blanche l’organisation radicale Black Lives Matter, Barack Obama a explicitement excité les divisions raciales, polarisé la société autour de concepts racistes, au lieu, c’est le rôle d’un président, d’unifier le pays.
  • Obama n’a jamais rien fait pour lutter contre l’échec scolaire et la médiocrité du système éducatif dans les quartiers pauvres, qui sont à la racine de la délinquance, du chômage, et de l’épidémie de familles monoparentales.
  • En politisant des affaires spectaculaires où de jeunes noirs ont été tués par des policiers, en prenant parti pour les jeunes noirs avant même l’issue des procès– lesquels ont constamment démontré la responsabilité des jeunes noirs et l’innocence des policiers qui ont agi en état de légitime défense– Obama a dressé la population noire contre la police, provoquant une situation de chaos dans les quartiers et les villes majoritairement noires. Ainsi, à Chicago, sa ville, la criminalité a explosé, plus de 4500 personnes ont été blessées par balles, et plus de 700 ont été tuées en 2016.
  • Obama a conduit une politique laxiste envers les trafiquants et consommateurs de drogue, alors qu’elle détruit à la fois la société et les consommateurs.
  • Il a accumulé plus de dettes que tous les présidents américains réunis : 19 300 milliards de dollars, contre 10 025 milliards lorsqu’il est arrivé.
  • Sur le plan de l’assurance médicale, Obamacare est un terrible échec.
    • Pour pouvoir couvrir 20 millions de personnes défavorisées qui sans lui n’auraient pas d’assurance, les Américains voient pour l’année 2017 leur franchise atteindre 10 000 dollars, c’est-à-dire qu’en dessous de 10 000 dollars, l’assurance ne rembourse pas leurs soins.
    • Les primes d’assurance font un bond, dans certains Etats, de plus de 110%, 40% en moyenne.
    • Les petites entreprises ne pouvant pas payer leur part ont renoncé à embaucher des salariés à plein temps qu’ils doivent assurer selon la loi, et les ont remplacés par des emplois à temps partiel, plus pénibles pour les salariés.
    • Contrairement à ses promesses (vous pouvez garder votre docteur si vous le voulez), de moins en moins de médecins acceptent les personnes couvertes par Obamacare.
    • De nombreuses compagnies d’assurances ont soit fait faillite, soit arrêté de proposer l’Obamacare qui les mettait en danger financier, au point que dans certains Etats, les Américains n’ont plus qu’un seul assureur possible– qui fait monter les prix.
    • Le coût de l’Obamacare, dont le vrai nom disait qu’il serait «abordable», est devenu si prohibitif que de nombreuses familles en sont réduites à payer les amendes car l’assurance est trop coûteuse.
  • Sur le plan fiscal, Obama, comme le président socialiste français, a augmenté les impôts, imposé un système de redistribution des richesses, ce qu’en France on appelle la «justice fiscale», et le résultat, comme en France, a été une stagnation de l’économie– Obama est le premier président américain qui n’a pas été capable d’atteindre 3% de croissance pendant tout son mandat, une hausse du nombre de personnes sans emploi (95 millions), avec comme en France des chiffres officiels trafiqués pour présenter un tableau moins déprimant.
  • En résumé, l’économie américaine– comme l’économie française avec Hollande – s’est dégradée durant la présidence Obama, les salaires ont régressé (le revenu moyen des ménages a baissé de 2000 dollars), le niveau de vie des classes moyennes a reculé, et les deux hommes en sont parfaitement inconscients.

En ce début d’année, Dreuz a besoin financièrement de votre soutien, cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

En politique étrangère, c’est pire encore et même les démocrates reconnaissent que son bilan est catastrophique

  • Il a retiré trop tôt toutes les troupes d’Irak, créant un vide qui a permis l’émergence de l’Etat islamique, lequel s’est rapidement développé dans une vingtaine de pays, a tué aux Etats-Unis et jusqu’en France, en Belgique et en Allemagne, et a infiltré de cellules dormantes la plupart des pays européens– qui en leur temps passeront à l’attaque. Le résultat, nous l’observons tous les jours ou presque avec les attentats de l’Etat islamique qui atteignent même Israël. L’Irak est en état de chaos et de guerre, et toute la région est déstabilisée. Et par-dessus le marché, Obama a nié pendant des années la dangerosité de l’Etat islamique, les décrivant comme des «joueurs de petites ligues régionales» tandis qu’ils prenaient possession de territoires entiers.
  • En Syrie, Obama s’est ridiculisé et a ridiculisé l’Amérique, l’a réduite au rang de puissance secondaire, laissant le champ libre à l’impérialiste Poutine, qui s’est engouffré pour dominer la région.
    • 500 000 personnes ont trouvé la mort dans la guerre civile parce qu’Obama n’a pas voulu d’intervenir, par peur d’affronter les foudres de l’Iran et de la Russie, alors qu’il représentait la seule puissance militaire capable de faire cesser le conflit– les Russes étant alors très modestement engagés– et de sauver des centaines de milliers de vies humaines.
    • Lorsque les services de renseignement apprirent qu’Assad envisageait d’utiliser l’arme chimique contre sa population, Obama a menacé Assad en disant qu’il tirait un trait rouge, la limite à ne pas dépasser dans l’horreur, sinon les Etats-Unis interviendraient. Lorsqu’Assad a utilisé les gaz chimiques contre des civils, y compris des enfants innocents, Obama n’a strictement rien fait, et n’a pas dit un mot.
    • Le résultat, des millions de Syriens ont fui, déstabilisant toute l’Europe, apparemment pour très longtemps si ce n’est définitivement, à voir certains pays se transformer rapidement.
    • Il n’a pas non plus  réagi lors du soulèvement du peuple iranien en 2009, qu’il a laissé massacrer par les dictateurs religieux, alors que deux ans plus tard, il exigeait que le président Moubarak, un allié des Etats-Unis, démissionne «par respect pour la demande du peuple».
  • Avec la Russie, Obama s’est ridiculisé en s’affichant comme le bisounours en chef. Il a envoyé Hillary Clinton avec un gros bouton rouge pour faire un «reset» des relations avec le vicieux et tyrannique Poutine. En retour, Poutine a envahi plusieurs pays, a hacké les infrastructures américaines, et Obama n’a rien fait.
  • Obama a laissé un autre pays totalitaire, la Chine, s’étendre et annexer le sud de la mer de Chine où elle a construit des îles artificielles stratégiques.
  • Enfin, il y a les accords sur le nucléaire iranien, même si le débat est toujours présent concernant la position de faiblesse du clown Kerry depuis laquelle il a cédé aux Iraniens sur à peu près tout ce qu’ils demandaient.
  • Obama n’a pas été dérangé du fait que l’Iran est le sponsor principal du terrorisme dans le monde. Il n’est pas gêné que l’Iran ait pris le contrôle du Liban, de la Syrie, qu’il ait ses pions en Irak, qu’il fasse la guerre au Yémen, qu’il menace Israël, qu’il ait infesté l’Amérique du Sud avec le Hezbollah, et c’est parce qu’il croit que le réchauffement climatique représente un danger bien plus grand pour le monde que le jihad global.

Les points positifs de sa présidence (je suis ironique)

  • Il a contraint les écoles à installer des toilettes pour les transsexuels qui ne veulent pas utiliser les toilettes hommes ou femmes– même dans les écoles où il n’y a jamais eu de transsexuels.
  • Il a illégalement fait mettre sur écoute l’ensemble des journalistes d’Associated Press.
  • Il a donné ordre à l’administration fiscale de bloquer pendant des années les dossiers de demandes d’exonération d’impôts des associations sans but lucratif pro-Israéliennes et conservatrices.
  • Il a mis en place, au début de son mandat, un plan génial où il a livré des armes aux mafias de la drogue mexicaines dans le but de tracer les réseaux, et ces armes, avant de disparaître dans la nature car rien n’a été sérieusement pensé pour leur suivi, ont servi à tuer des agents de l’immigration américains.
  • Il a versé 400 millions de dollars à l’Iran, en billets de banque, livrés de nuit par avion, en échange de quatre otages alors que les Etats-Unis ont une politique constante de refus de payer des rançons afin de ne pas créer une épidémie d’enlèvement, et il a menti à l’Amérique en affirmant que tout ceci était sorti du cerveau de la droite conspirationniste – jusqu’à ce que des journalistes apportent les preuves irréfutables et qu’il admette avoir payé l’Iran.

Conclusion

Ce constat est largement inspiré d’une chronique de Bill O’Reilly, qui conclut en rappelant que pour les deux tiers des Américains, l’Amérique est sur une mauvaise voie, que la politique d’Obama a été mauvaise, alors que paradoxalement, et contrairement à François Hollande, son taux de popularité est très haut.

Ajoutons que le parti démocrate a perdu plus de terrain pendant les huit ans de sa présidence que jamais dans le passé, et qu’en plus d’être considérée comme une femme menteuse et malhonnête par une majorité d’Américains, c’est en grande partie parce qu’elle a affirmé vouloir continuer la politique d’Obama que Clinton a perdu la présidentielle.

Obama n’a donc pas amélioré l’économie du pays de manière significative, il n’a pas fait baisser la pauvreté ni améliorer la qualité de l’éducation pour les couches défavorisées, il a appauvri les classes moyennes, et il a ramené les divisions de l’Amérique au niveau du racisme des années 60. Son manque de vision et ses erreurs de jugement en géopolitique, alliés à la force de la superpuissance américaine, ont semé le chaos au Moyen-Orient, en Europe, et ont donné un pouvoir exorbitant à trois Etats hautement nocifs pour le monde : l’Iran, la Russie et la Chine.

«C’est un score sans précédent» dit un O’Reilly à peine moins ironique que moi, et s’il existe une personne honnête au comité Nobel, vous la reconnaîtrez car elle n’a plus d’ongles à force de se les ronger en se demandant pourquoi avoir remis un prix Nobel de la paix à un homme qui a provoqué autant de guerres qui ont fait autant de morts.

Obama laissera dans l’histoire un souvenir très amer et furtif, parce que la fascination des médias pour un président noir, pour sa personne, qui a façonné leur présentation biaisée de sa présidence, sera de courte durée. Obama aura été une formidable bête électorale, et un épouvantable président.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading