Il est des moments dans l’histoire, rare il est vrai, où se produit une rencontre entre un peuple et un homme.
Pour les Etats-Unis, cette rencontre eut lieu avec l’élection de Franklin Delano Roosevelt en 1932 qui, fait exceptionnel, fut élu à quatre reprises.
Roosevelt parvint à briser le mur de l’immobilisme incarné par le président Hoover qui persistait dans ses errements en dépit de la grave crise de 1929. Mais Roosevelt ne put rien contre le pacifisme et le non-interventionnisme dominant et dut attendre le drame de Pearl Harbor pour entraîner les Etats-Unis dans la guerre.
Que de drames, que de morts auraient été épargnés si Roosevelt avait opposé la puissance de l’Amérique aux visées menaçantes et criminelles d’Adolphe Hitler !
Le Bilan de la présidence d’Obama est sans doute aussi catastrophique que le fut celui du Président Hoover. Même refus de prendre en compte les réalités ; même tendance à persister dans les errements du passé ; mêmes conséquences dramatiques de désordres et de guerres.
Nous avons comme des dizaines de millions de téléspectateurs, suivi la prestation de serment de Donald Trump. Nous avons tous été frappés par son caractère combatif, voire révolutionnaire.
Ceux pour qui le mensonge en politique est la règle ont été surpris de constater que le Président Trump conserve la même démarche que celle du candidat Trump. Quoi, s’étonnent-ils, il continue à tenir le même langage… il n’a pas changé ? C’est du jamais vu !
Le discours de Trump, ce vendredi 20 janvier 2017, restera aussi célèbre que celui que prononça Franklin Delano Roosevelt le 31 octobre 1936 au Madison square Garden.
La différence entre hier et aujourd’hui ? Les conservateurs, les adeptes de l’immobilisme, ont changé de camp.
Les réactionnaires conservateurs sont dans le camp des «démocrates» ou de celui autoproclamé des «progressistes». Toute réforme qui remettrait en cause leur domination sur la société et l’ordre mondial tel qu’ils les ont bâtis, les effraies. Ils trouvent positif le fait de fabriquer par millions des chômeurs, des assistés ; positif le fait de jeter sur les routes des millions de réfugiés ; ils trouvent positif, par ONG interposées, le système des camps dans lesquels sont parqués des millions d’errants ; ils trouvent positifs les mythes qui sont à la base de la violence terroriste islamique.
Ne protègent-ils pas le mensonge énorme de Jérusalem lieu saint de l’Islam, alors que Mahomet n’a jamais mis les pieds à Jérusalem, et que cette dernière n’est jamais citée dans le Coran ? Ils valident ainsi une terrible confusion entre conquête musulmane et sacralisation des lieux conquis, alimentant ainsi l’expansionnisme islamiste agressif.
Roosevelt était confronté à un défi aussi énorme que celui auquel Trump est aujourd’hui confronté. Ce dernier doit faire face au même mur du pacifisme et du non-interventionnisme.
Roosevelt devait sortir l’Amérique de l’impasse dans laquelle la politique de Hoover l’avait enfermée, tout comme Trump doit sortir l’Amérique (et à sa suite le monde entier), de la situation catastrophique dans laquelle hui années du système Obama l’ont plongée.
Quels sont les fondamentaux du projet de Trump ?
Les dirigeants de l’après-Deuxième Guerre mondiale estimaient que les Nations occidentales, surtout les nations européennes, étaient la cause de tous les maux, notamment des guerres. Ils ont donc opté pour un monde dominé par les «Empires» : empire soviétique ; empire européen… Le plus «jamais ça» suite aux horreurs de la Shoah a conduit ces dirigeants à prendre systématiquement le contre-pied des thèses nazies auxquelles ils s’opposent point par point : à la pureté de la race ils opposent son mélange…
A la base de ce processus idéologique, le rejet de «l’homme blanc» considéré comme étant la cause du malheur du monde.
L’homme blanc, l’Occidental, est a priori coupable de tous les maux dont souffre la planète. Pour se racheter, il est invité à disparaître.
«Vous avez beaucoup à pardonner à ces hommes blancs ; ce sont eux qui ont corrompu notre pauvre Terre… il n’y a qu’un seul homme qui soit seul, c’est l’Européen… il ne peut pas se reproduire à moins de se plonger dans le courant de l’humanité de couleur.» (Hermann Hesse, in «Europe*» Coll. Bouquins, pp. 586-587, éd. R. Laffont, 2000)
Cette construction délirante fondée sur un racisme à l’envers, sur la diabolisation de la civilisation occidentale, donc sur les valeurs issues de la Bible a engendré des violences endémiques ; a réactivé l’antisémitisme et produit d’invraisemblables inégalités.
C’est cet ordre injuste, violent, destructeur, qui menace à chaque moment d’exploser, que défendent les «démocrates» et autres «progressistes».
C’est cet ordre que Trump veut réformer tant qu’il est encore possible de le faire. Remettre l’Amérique en ordre de marche est son objectif majeur.
Comment espère-t-il y parvenir ?
- Restaurer la démocratie et pour cela, arracher le pouvoir des mains des castes et le remettre entre les mains du peuple.Là encore, Trump ne fait que reprendre la geste de son glorieux prédécesseur :
«Aidez-moi, non pas à gagner l’élection pour moi seul, mais pour que je remporte la croisade pour restituer l’Amérique à son peuple.» (Roosevelt, disc. Cité)
Trump:
«La cérémonie d’aujourd’hui a toutefois un sens très particulier, car il ne s’agit pas seulement de transférer le pouvoir d’une administration à une autre ou d’un parti à un autre. Nous déplaçons le pouvoir de Washington pour vous le rendre à vous, le peuple des États-Unis.»
- Remettre l’individu au centre de la nation et la nation au cœur du système des échanges. Pour y parvenir, il faut redonner au travail toute sa valeur. Il faut sortir de la jungle de la mondialisation qui livre entreprises et travailleurs au bon vouloir de quelques seigneurs féodaux cyniques, ivres de leur toute-puissance ; il faut accorder à tout un chacun la protection que tous sont en droit d’attendre de la nation ; il faut sortir du système pervers de la «charité sociale» financé par des prélèvements ruineux sur les classes moyennes, système qui rabaisse celui qui reçoit, sans élever celui qui donne.Trump dit :
«Le 20 janvier 2017 demeurera dans les mémoires comme le jour où le peuple aura repris le pouvoir dans le pays. Les hommes et les femmes laissés pour compte de ce pays ne seront plus oubliés. Tout le monde vous écoute désormais. Vous êtes venus par dizaines de millions pour vous joindre à un mouvement historique et inédit dans l’histoire du monde. Au centre de ce mouvement, il y a la conviction que la nation existe pour servir ses citoyens. Pour donner aux Américains ce dont ils ont besoin : d’excellentes écoles pour leurs enfants, la sécurité dans leurs quartiers pour leurs familles et de bons emplois pour tous. Ce sont là les aspirations raisonnables d’un peuple épris de justice.»
- Remettre le sacré au cœur de la société.Progressistes et démocrates d’aujourd’hui estiment, contrairement à ceux d’hier, que la liberté va de pair avec la désacralisation et le rejet de la religion. Cette négation du sacré conduit à créer une société déboussolée, qui ne croit plus en rien et qui ne trouve sens que dans le consumérisme. Une société ouverte aux quatre vents, sans défense, devenue la proie d’idéologies religieuses rétrogrades, principalement celles nées de l’Islam.
La présence des représentants des Eglises et du judaïsme à la prestation de serment est l’expression de la volonté de Trump de réinjecter du sacré dans l’ordre social. De montrer qu’il en est en quelque sorte le ciment, la base.
L’absence de représentant de l’Islam indique que cette religion véhicule, en l’état de ses doctrines et croyances, des valeurs antinomiques avec celles de la démocratie.
Là encore, Trump ne fait que s’inscrire dans les pas de son glorieux prédécesseur.
Roosevelt déclarait dans le discours précité :
«Car c’est ma conviction profonde que la démocratie ne peut vivre sans une vraie religion qui donne à une Nation un sentiment de justice et de but moral. Au-dessus de nos instances politiques, au-dessus de nos places de marché se trouvent les autels de notre foi –autels où brûle le feu du dévouement qui maintient ce qui est le meilleur en nous et ce qui est le meilleur dans notre Nation.»
- Rétablir des relations internationales équilibrées.
Les échanges internationaux ne doivent plus reposer sur le processus sacrificiel des nations occidentales et en tout premier lieu, il s’agit de refuser d’avaliser l’idéologie délirante prônée par les défenseurs de l’Islam pur des origines.Lorsqu’il est élu en 1932, Roosevelt n’ose pas, hélas, affronter les thèses nazies et combattre ouvertement la montée de l’hitlérisme. Il cède aux sirènes mortelles du pacifisme et du non-interventionnisme en maintenant l’Amérique en dehors du conflit européen au grand désespoir de Winston Churchill.
Trump ne semble pas vouloir commettre l’erreur de son illustre prédécesseur. Il annonce d’entrée de jeu la couleur. Il dit :
«Nous allons renforcer nos anciennes alliances et en conclure d’autres afin d’unir le monde pour
Excellente analyse !!! BRAVO.
Bonjour,
Prendre FDR en exemple. Désolé, ca ne m’emballe pas.
Que de drames, que de morts auraient été épargnés si Roosevelt n’avait pas prolongé la crise de 29 par sa mauvaise politique économique et provoqué la montée des fascismes?
Que de drames, que de morts auraient été épargnés si Roosevelt avait opposé la puissance de l’Amérique aux visées menaçantes et criminelles de Joseph Staline!
Que de drames, que de morts auraient été épargnés si Roosevelt avait écouté Churchill.
Que de drames, que de morts auraient été épargnés si Roosevelt avait aidé les juifs d’Europe.
Je préfère donc d’autres modèles comme Churchill, Reagan, Thatcher.
Cordialement
A. Meladius
« Roosevelt devait sortir l’Amérique de l’impasse dans laquelle la politique de Hoover l’avait enfermée »
C’est à dire?
@webmestre
«Nous allons renforcer nos anciennes alliances et en conclure d’autres afin d’unir le monde pour
C’est pas bon. Vous devez fermer le i et le span avant le p.
« Le plus «jamais ça» suite aux horreurs de la Shoah a conduit ces dirigeants à prendre systématiquement le contre-pied des thèses nazies auxquelles ils s’opposent point par point »
Il y a plusieurs symétriques d’un point : symétrique par rapport à l’origine (point 0,0,0 dans le repère), par rapport à un plan, etc.
On peut prendre l’opposé ou l’inverse.
Bref, il n’y a pas qu’une façon de faire l’inverse d’une politique.
excellete analyse Monsieur Touati
excellent condensé des décisions à venir, concernant les USA et le monde
merci à Sydney Touati