Publié par Ftouh Souhail le 9 février 2017

Les représentants et les membres de la communauté musulmane au Canada tentent de réaliser le maximum de récupération politique après la fusillade du Centre culturel islamique de Québec.

Une quarantaine de groupes musulmans du Canada réclame des trois paliers du gouvernement canadien (fédéral, provincial et municipal) des actions concrètes pour lutter contre ce qu’ils appellent « l’islamophobie. »

  • Au municipal : le lobby musulman veut l’attribution de ressources supplémentaires aux services de police locaux, notamment pour la conduite d’enquêtes sur les crimes contre les musulmans.
  • Au provincial : les organisations islamiques du Canada réclament au Québec la création d’une direction générale de l’action contre le racisme, à l’instar de ce qu’a fait l’Ontario, afin d’examiner les questions de racisme contre les jeunes musulmans.
  • Au fédéral : les leaders musulmans exigent l’adoption unanime, par tous les parlementaires, de la motion déposée par une députée islamiste de Mississauga-Erin Mills. Dans cette motion, il est réclamé qu’Ottawa étudie les moyens de diminuer, voire d’éliminer le racisme systémique et la discrimination contre l’Islam.

Enfin, la coalition islamique demande à ce que le 29 janvier soit déclaré par le Parlement comme étant la « Journée nationale du souvenir et de la lutte contre l’islamophobie. »

Le Canada est pourtant le paradis nord-américain des musulmans, toujours accueillis à bras ouverts.

Le gouvernement libéral du Premier ministre Justin Trudeau a adopté la politique des “portes ouvertes” inspirée d’Angela Merkel (avec les résultats catastrophiques que l’on connaît) avec quelque 35 000 réfugiés syriens arrivés au Canada depuis l’automne dernier et qui sont répartis dans environ 250 communautés au pays, selon la chaîne publique Radio-Canada.

Le Canada est le seul pays au monde à permettre à ses citoyens d’adopter des réfugiés.

Mr Trudeau a affirmé le 29 janvier 2017 la volonté de son pays d’accueillir les réfugiés «indépendamment de leur foi», au lendemain de la décision de la Maison-Blanche d’interdire temporairement l’entrée des États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans dangereux.

«A ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi», a tweeté M. Trudeau.

Justin Trudeau se fait photographier avec une réfugiée syrienne
  • En 1992, cinq mille musulmans bosniaques fuyant le nettoyage ethnique lors de la guerre civile en Yougoslavie étaient admis au Canada.
  • En 1999, le Canada accueillait plus de 5 000 Kosovars, dont la plupart sont musulmans.
  • En 1973, à la suite de l’expulsion des Asiatiques d’Ouganda par Idi Amin, 7000 musulmans ismaéliens se sont enfuis et sont arrivés au Canada.
  • En 1971, après des décennies de refus du droit de participer adéquatement au gouvernement central pakistanais, des milliers de musulmans bengalis immigrèrent au Canada lors du déclenchement de la guerre de libération du Bangladesh.

Aujourd’hui au moins deux membres du gouvernement Trudeau sont des musulmans :

  • Maryam Monsef, née le 7 novembre 1985 à Mashad en Iran, est députée, membre du Parti libéral du Canada et ministre de la Condition féminine depuis le 10 janvier 2017.
  • Ahmed Hussen, député musulman et d’origine somalienne, vient d’être nommé ministre de l’Immigration par Justin Trudeau.

De plus, le gouvernement Trudeau a permis à un chef religieux, Hazrat Mirza Masroor Ahmad (de la communauté musulmane Ahmadiyya) de diriger une prière musulmane au Parlement à Ottawa.

Des commentateurs de médias locaux avaient exprimé leur surprise de voir la Chambre des Communes se transformer en lieu de culte avec des fidèles s’agenouiller pour leur prière, et de voir certaines députées porter un voile en la présence d’un chef religieux musulman.

Cet été, Ralph Goodale, le ministre canadien de la Sécurité publique, avait même autorisé que les femmes musulmanes, travaillant à la police, à porter le hijab au travail.

Le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a récemment approuvé un complément à l’uniforme de la police qui permettra aux femmes musulmanes de porter le hijab, si elles le souhaitent. Cela est fait pour encourager les femmes qui ont choisi de faire carrière dans la police.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

 

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