Publié par Nancy Verdier le 2 février 2017

l’Occident, s’exprimer un nouvel antisémitisme issu de la culture musulmane, qui trouve une complicité dans la gauche et l’extrême gauche. Les mouvements antiracistes comme le MRAP et SOS Racisme se taisent et fournissent l’alibi de l’islamophobie.

Aujourd’hui, dénoncer l’antisémitisme mène au tribunal correctionnel.

A l’adresse de Vincent Peillon, il s’indigne : «Non, les musulmans ne sont pas les Juifs de 1930». Le politiquement correct fait le jeu de l’antisémitisme et la gauche par son attitude ambiguë, cautionne l’antisionisme. A l’anti-racisme dévoyé s’ajoute le suivisme médiatique.

Et pour clore, il reprend une citation de la Boétie «Ils sont grands parce que nous sommes à genoux».

 

  • André Bercoff connaît parfaitement les rouages de ce système pervers d’inversion des valeurs. Il est de père russe, de mère espagnole et a vécu 20 ans au Liban

A partir de 1975, un vote de l’ONU assimile le sionisme au racisme. Le nationalisme arabe après la mort de Nasser est remplacé par l’islamisme, une idéologie totalitaire, répandue par la confrérie des Frères musulmans qui voit le jour quelques années après l’abolition du Califat par Mustapha Kemal.

André Malraux disait de l’islamisme qu’il est le communisme du désert. Par une «prostitution sémantique” il devient l’emblème des damnés de la terre, dans une période post-coloniale de repentance et de culpabilité. En France, une partie de la population se sent abandonnée d’où l’émergence du FN.

Les responsables politiques ne voient rien venir jusqu’à Charlie Hebdo et l’Hyper Casher et une certaine presse trouve même des excuses aux terroristes (les journalistes de Charlie Hebdo sont allés trop loin, et pour l’Hyper Casher, c’est le conflit au Proche-Orient).

Ils ont enfin réalisé après le Bataclan. Mais combattre le terrorisme ne sert à rien, si on ne “nettoie” pas en amont l’idéologie qui le nourrit.

  • C‘est Jacques Tarnero qui ferme les débats sur l‘antisémitisme

Il a assisté le 25 janvier au procès de Georges Bensoussan de 13 h 30 à 1 heure du matin.

Il est encore ému, scandalisé et attristé par ce procès, inquiet de ce qui se trame en France, et bouleversé par le dernier mot de Georges Bensoussan : “Madame, pour la première fois, je suis tenté par l’exil”. “C’est un procès symbolique d’une dimension énorme, même si les médias n’en parlent pas” dit Tarnero.

Georges Bensoussan, pour ne pas avoir cité exactement le Verbatim de Smaïn Lacher est assigné en Justice par le MRAP qui retire sa plainte. Mais celle-ci rebondit à la suite d’un signalement du CCIF (Collectif contre l’Islamophobie en France) au procureur de la République qui décide d’assigner l’historien. La LICRA avec Mohamed Sifaoui se joint à la plainte, si bien que Georges Bensoussan se retrouve traqué par cinq associations “antiracistes”. L’une d’elle, “Les indigènes de la République” une organisation particulièrement raciste et anti blancs dont la meneuse, Houria Bouteldja, n’est jamais condamnée pour ses propos infamants envers “les souchiens”, l’accuse de racisme biologique. Le plus grave est que c’est la Procureur de la République elle-même, –donc l’Etat français– qui porte plainte contre Georges Bensoussan. C’est elle qui déclare recevable la plainte du CCIF, elle qui ira jusqu’à dire que “le passage à l’acte est dans le champ lexical”, ce qui pour Tarnero est un moment symbolique dramatique.

Tarnero, connaissant les implications et les conséquences d’un tel procès, cite ensuite Ahmed Ben Bella : “nous ne pourrons être que si l’autre n’est pas” et s’avoue très inquiet de l’évolution du pays. Est-ce la soumission qui gagne le PS ? Le rapport au fait israélien est la ligne de partage entre ceux qui veulent se coucher et ceux qui veulent résister.

Mais Tarnero sait que les forces sont inégales : “Là où il nous faut Churchill on a Hamon et Mélenchon.” Le procès dissèque des phrases, décortique des mots. Pour Tarnero c’est un “drame lexical” avec la “prostitution des mots” dont a parlé Bercoff. Un drame lexical porteur d’une idéologie terrible. “Il nous faut investir toutes nos forces dans ce réarmement moral pour échapper au totalitarisme islamique” dit-il pour conclure.

 

  • Elisabeth Levy bien qu’ayant partiellement suivi l’ensemble des débats, clôture cette séance par une synthèse décalée et optimiste, compte tenu de ce qui vient d’être dit.

 

Elle se réjouit de constater que depuis la sortie du livre “Les territoires perdus de la République*” de Georges Bensoussan, qui avait reçu un accueil glacial, il y a une évolution de la prise de conscience des questions identitaires, sociologiques et culturelles des milieux d’immigrés, et qu’en France après tout, “les Juifs ne sont pas attaqués à tous les coins de rue”.

 

Pour ma part, ce tout dernier constat ne me satisfait pas.

Je me suis toujours demandée quel serait l’évènement qui me donnerait le signal du départ, et je pense que le procès Bensoussan et ses implications pourraient bien être le déclencheur. Les seules sources d’espoir et d’optimisme nous viennent actuellement des USA et d’Israël, avec notamment le développement de la Judée-Samarie.

La population française, après 230 morts, s’attend à ce qu’il y en ait d’autres. Selon les lieux de résidence, il y a des attaques mortelles dans les rues, ou devant les lycées. Les juifs désertent le 93. Des gens s’arment en prévision de ce qu’ils pressentent. Qu’ils soient juifs ou non, depuis le Bataclan, Nice, et les décapitations, la vie des citoyens français n’est plus la même. On est passé du crime antisémite, ciblé, aux assassinats et attaques aléatoires.

Mais il y a plus.

Un œil sournois et pervers se prend à guetter les citoyens, des armées de délateurs sont prêtes à contrôler vos dires, faits et gestes. Un gouvernement inexistant a choisi de laisser s’installer l’Islam et la “diversité”, et cède progressivement devant une sorte de dictature sociale. La ville de Paris multiplie les lois liberticides et les contraintes, tout en jouant sur la visibilité des militaires, des policiers, des contrôles aux entrées.

Des juges et des procureurs s’arrogent le droit de traduire en justice un intellectuel juif dans une procédure perverse et inédite digne d’une dictature.

Le procès Bensoussan est symptomatique d’un mal plus profond.

NB : D’autres orateurs ont animé ces débats : Mrs. Joël Mergui (président du Consistoire de Paris), Bruno Tertrais (politologue), Claude Aziza (professeur émérite), Olivier Méron (éditeur), Frère Louis Coudray et M. Toronian (Pasteur protestant arménien)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Nancy Verdier pour Dreuz.info.

 

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