Publié par Jean-Patrick Grumberg le 3 février 2017

Que n’avons-nous pas lu concernant le communiqué de la Maison-Blanche sur les constructions en Judée Samarie !

Les ennemis d’Israël et les anti-Trump en ont mouillé leurs petites culottes de joie  – elle sèche encore – en prenant connaissance d’un communiqué plutôt banal, mais ils n’ont pas pu s’empêcher de le distordre, le transformer, le triturer jusqu’à en modifier tout le sens.

Des amis m’ont appelé en panique : «Jean-Patrick, Trump a trahi !» «Trump lâche Israël !» «Trump demande l’arrêt de la colonisation et des constructions !»

Leurs cris reflètent les critiques des médias qui s’étalent partout.

Voulez-vous que je vous dise ? Je ne leur en veux pas, à ces journalistes malhonnêtes, d’avoir fabriqué cette fausse info. Je les comprends même.

Un peu d’empathie. Mettez-vous à leur place. Songez à l’immense frustration, au désespoir des journalistes. Ne voyez-vous pas que leur réaction est la douleur des perdants, des humiliés, des giflés par une réalité qu’ils croyaient être en droit d’ignorer ?

Leur contrariété est à son comble, l’échec leur fait broyer du noir, et le réflexe de se raccrocher à n’importe quelle brindille et de la voir grosse comme une poutre pour ne pas se noyer se comprend si bien. Je les comprends en les voyant se noyer. Ainsi se consolent les médias anéantis.

La réalité

Voilà la dépêche telle qu’elle a été publiée par la Maison-Blanche :

«Le désir de l’Amérique pour une paix entre les Israéliens et les Palestiniens est inchangé depuis 50 ans.

Bien que nous ne pensions pas que l’existence des implantations soit une entrave à la paix, la construction de nouvelles implantations, ou l’extension d’implantations existantes au-delà des limites géographiques actuelles, n’aide peut-être pas à atteindre cet objectif.

Ainsi que le Président l’a plusieurs fois exprimé, il espère parvenir à la paix partout au Moyen-Orient.

L’administration Trump n’a pas pris de position officielle sur les activités concernant les implantations, et elle espère continuer les discussions engagées, y compris avec le Premier ministre Netanyahu quand il rencontrera le Président Trump ce mois-çi.»

Chacun est libre d’interpréter des propos comme bon lui semble, et les médias ne se sont pas privés de le faire.

Je n’aime pas interpréter les propos des autres. Interpréter permet de faire dire aux gens tout ce que l’on a envie de leur faire dire. Je préfère m’en tenir à ce qu’ils disent vraiment.

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Analyser au plus près des mots les points importants contenus dans ce communiqué, voilà ce que je sais faire :

  1. «Nous ne pensons pas que l’existence des implantations soit une entrave à la paix». Le message est clair : les implantations ne sont pas, je répète ne sont pas, selon la Maison-Blanche, un obstacle à la paix.

    Mais dans ce cas, quel est l’obstacle à la paix ? La réponse se trouve dans ce rappel historique : le conflit a commencé et les Arabes ont déclenché la guerre contre Israël avant que la première pierre d’une construction israélienne jaillisse du sol de la Palestine que les Arabes revendiquent.

    Notez également que l’ensemble des leaders occidentaux soutiennent la thèse opposée, à savoir que les “colonies” font obstacle à la paix. Et l’ensemble des leaders occidentaux se trompe.

  2. «la construction … où l’extension d’implantations existantes au-delà des limites géographiques actuelles n’aide peut-être pas à atteindre cet objectif». Les deux mots clefs de cette phrase sont  :
    1. les constructions n’aident peut-être pas. Je rappelle à ceux qui aiment entendre ce qu’ils ont envie d’entendre que peut-être pas veut dire : peut-être, ou peut-être pas.
    2. «Au-delà des limites géographiques actuelles» : il n’est plus question de «frontières de 67», terme employé à dessein par les ennemis d’Israël, et qui savent qu’elles n’existent pas (il s’agit des lignes d’armistice de 1948), et surtout, qu’elles excluent du territoire revenant aux Juifs la moitié de la vieille ville y compris le Mur des Lamentations et le quartier juif – entre autres – et mettent l’aéroport international Ben Gurion à distance des roquettes artisanales.
  3. Puis le communiqué met les points sur les i et rappelle que «L’administration Trump n’a pas pris de position officielle sur les activités concernant les implantations».Il faut vous faire un dessin ?L’administration n’a-pas-pris-position.

    Mes confrères sont bien gentils, mais de «Trump-n’a-pas-pris-position» à «Trump-interdit-les-constructions», il y a un grand écart que je ne suis pas sûr que même la grande Caroline Carlson soit capable de faire.

Je présente mes excuses à l’ensemble de la presse anti-israélienne et anti-Trump : c’était une belle tentative de leur part que de vouloir désinformer les gens, et de faire croire que Trump ne respecte pas sa parole, qu’il a abandonné Israël, et que les Israéliens n’ont que ce qu’ils méritent : ils avaient cru pouvoir faire d’une pierre deux coups, par ma faute ils reçoivent un coup de pierre. L’intox a échoué, je ne leur en veux pas de m’en vouloir.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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