Publié par Alain Leger le 11 mars 2017

“Quand Emmanuel Macron est devenu ministre de l’Economie en août 2014, il ne payait pas l’ISF” révélait Mediapart en 2016. Après enquête, le fisc conclut que Macron avait fraudé en sous-évaluant son patrimoine pour échapper à l’impôt.

A l’époque, Macron n’était pas candidat : les médias en parlaient. Aujourd’hui, silence radio. Pourtant, lorsqu’une personne qui prétend devenir président pour redresser le pays agit contre le pays en essayant de se soustraire à l’impôt, il y a là un problème moral majeur, et si le coupable n’est pas de droite, ne comptez pas sur les dépravés moraux de la gauche pour le dénoncer.

Un ministre de l’Economie, puis un candidat à la présidence agrafé par le fis ? Impensable il y a quelques décennies.

Emmanuel Macron faisait l’objet d’une “procédure de contrôle sur pièce”, comme l’expliquait Sandra Hazan, avocate fiscaliste du cabinet Dentons, au HuffPost :

“Contrairement à un contrôle fiscal, où il faut fouiller dans les livres de comptes, l’administration n’a pas besoin de se déplacer quand il s’agit de l’ISF. Elle effectue le contrôle à distance, ‘depuis le bureau’. Ensuite, le fisc communique sa nouvelle évaluation à l’intéressé. La discussion, voire la négociation, peut commencer.”

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Macron a accepté l’évaluation du fisc pour éviter un contentieux politiquement insoutenable après l’affaire Cahuzac

Emmanuel Macron a trouvé un accord avec le fisc au bout d’un an et demi de discussion, et le fisc a reçu une “déclaration rectificative” de sa part réévaluant son patrimoine au-dessus du couperet de 1,3 million, “pour éviter un contentieux”, précise Sandra Hazan, contraignant l’ex-ministre à payer rétroactivement l’ISF pour 2013 et 2014.

Si le ministre de l’Économie avait contesté l’évaluation du fisc, il aurait fini par recevoir une notification de redressement. Il aurait ensuite pu entrer en contentieux avec l’administration fiscale pour la contester, faisant valoir ses propres expertises pour contrer celles de Bercy, ce qui aurait été politiquement insoutenable après l’affaire Cahuzac.

Les journalistes qui n’ont pas hésité à battre le tambour concernant des propos de salle de garde échangés par Donald Trump il y a 10 ans auront du mal sans se ridiculiser une fois de plus, à défendre que pour Macron, s’agit d’une vieille affaire. Le fait est que toujours d’après Mediapart, Emmanuel Macron a dû sortir “10 000 euros, intérêts et pénalités compris”, c’est donc le montant qu’il a tenté de soustraire à la collectivité qu’il prétend servir.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

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