Publié par François Sweydan le 12 avril 2017

Raymond Ibrahim – et les médias d’Égypte – a intentionnellement publié des images-chocs des deux derniers attentats en Égypte le 09 avril 2017 pour secouer et réveiller les consciences en veilleuses.

Attentat en la cathédrale patriarcale Saint-Marc d’Alexandrie : raymondibrahim.com et attentat en l’église Saint-Georges de la ville de Tanta au nord du Caire.

Dans la vidéo (très difficile à regarder), celui qui filme ne cesse de hurler « fils de chien », « fils de p… ! »)

D’autres images et vidéos ont été curieusement censurées et retirées des réseaux sociaux.

 

L’opinion publique et les intellectuels d’Égypte sont actuellement en effervescence et en révolte contre l’institution islamique d’al-Azhar et contre son recteur cheikh Ahmed el-Tayeb qui avait refusé officiellement de condamner l’État islamique/Daesh.

Cheikh Ahmed el-Tayeb est tenu responsable d’un discours fanatique, haineux et incitant à la violence. Il est accusé par le président d’Égypte Abdel Fattah al-Sissi et un certain nombre d’intellectuels et d’universitaires, dans les télés et médias égyptiens, de rester totalement réfractaire à toute réforme de l’islam.

Pire, al-Azhar a remis en 2015 à l’ordre du jour des programmes scolaires de ses institutions islamiques, et en références universitaires, les ouvrages fondamentalistes les plus réactionnaires et les plus controversés de l’islam appelant, entre autres abominations, à l’antijudaïsme, l’anti christianisme, à tuer les infidèles et les apostats et, à titre d’exemple bravant tous les tabous, le cannibalisme ‟halalisé” (rendu licite) de l’ennemi mécréant.

En un mot, la politique « éducative » du cheikh d’al-Azhar est en substance celle, barbare, de l’État islamique. En Europe, l’islam ment et pratique la dissimulation (taqiya), et au Vatican il trompe le pape François sur le dialogue interreligieux.

Pourtant, rappelons-nous, le président égyptien al-Sissi avait prononcé une allocution, le 28 décembre 2014, à l’Université d’Al-Azhar devant un aréopage d’intellectuels et de hautes personnalités religieuses sunnites. Il avait interpellé directement le cheikh Ahmed el-Tayeb lui demandant une réforme « radicale » de l’institution millénaire, faute de quoi l’islam courait à sa perte tout autant que les sociétés civiles de la région.

Depuis, les attentats se multiplient en Égypte, au Proche-Orient et un peu partout ailleurs, notamment en Europe… Et des images sont censurées par les médias de France et les réseaux sociaux (notamment Facebook, Twitter…), retirées systématiquement de la circulation, même postées depuis l’Égypte (« cette vidéo a été supprimée, car elle ne respectait pas les règles de YouTube concernant le contenu visuel choquant ou violent »).

Cette censure sélective n’est pas faite dans un souci de décence et pour éviter le voyeurisme malsain, mais pour nous tromper encore et encore sur la vraie nature de l’islam en action (le vrai jihad) et sur cette barbarie islamiste qui sévit depuis quatorze siècles.

Le « vivre ensemble », le « dialogue interreligieux », l’islam « religion de paix » et la ridicule « islamophobie » en prennent un sacré coup. De plus, en pleine période électorale en France, cela viendrait mettre à mal et contredire l’imposture de la plupart de nos tristes hommes politiques bonimenteurs et démagogues, candidats à la loterie truquée en vue de la fonction suprême désirée.

Les images atroces des derniers attentats en Europe et en France n’ont-elles pas été largement censurées ?

Que révèle ce deux poids, deux mesures des médias de France et d’Europe concernant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et au Bataclan, celui du 14 juillet 2016 de Nice, et le dernier attentat du 7 avril 2017 à Stockholm ?

Les médias de France veulent, d’une part nous infantiliser et donner à voir des images expurgées, et d’autre part à tout prix imposer à notre conscience une image positive et édulcorée de l’islam et des migrants. Ils occultent du même coup les atrocités barbares insoutenables en Orient et celles collatérales en Europe, sauf si cela correspond à l’idéologie officielle lissée et truquée des censeurs ; au risque d’un imaginaire collectif schizophrénique ? Au final, ces manipulations par omission sont de plus en plus refusées et rejetées par les citoyens.

La triste et bouleversante photo du petit Aylan Kurdi a été abondamment mise en scène et d’une manière la plus indécente qui soit pas les médias uniquement dans ce but recherché du matraquage propagandiste et de la manipulation affective et émotive. D’autres, encore plus dramatiques, et d’une cruauté insupportable d’enfants et même de bébés syriens et irakiens chrétiens et yézidis sauvagement mutilés (et que je me refuse de publier ici) sont systématiquement censurées depuis des années, bien avant le triste drame de l’enfant Aylan, instrumentalisé dans une logique orwellienne orientée et sélective.

Ce que perdent de vue nos médias censeurs est que l’image finit tôt ou tard pas s’imposer. Toutes les grandes civilisations antiques ont excellé dans ce domaine, l’Égypte ancienne en tête avec sa propagande royale sur les murs des temples.

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Nos propagandistes modernes par omission deviennent les complices sournois de cette barbarie. Du même coup, ils finissent à terme par perdre toute crédibilité auprès de l’opinion publique et provoquent immanquablement l’effet inverse au but pervers recherché.

N’est-ce pas stupide, criminel et à courte vue stérile ?

Cette censure permettra-t-elle de changer le cours des choses à court et moyen terme ? Nullement !

Cette terreur islamiste qui commence à sévir désormais durablement en Europe, nous l’avons sous les yeux depuis longtemps en Orient, mais nos idiots utiles et inutiles des médias, et leurs commanditaires de la classe politique restent sourds-muets-aveugles, en espérant un hypothétique « syndrome de la grenouille ».

Néanmoins, si l’on se réfère à cette fable de la grenouille – il est archi faux de penser et de croire que les sociétés ne vont pas s’opposer et se révolter par une salutaire réaction.

Lorsqu’un changement sociétal est rapide, le phénomène d’adaptation est nocif, car difficile à assumer par et pour l’individu. L’image censurée dans le but d’édulcorer le réel vient renforcer sa suspicion et sa perte de confiance dans les institutions de l’État.

N’a-t-on pas tiré les leçons de l’Allemagne nazie et de sa propagande goebbelsienne imaginaire, manipulatrice d’un peuple qui se réveille en 1945 aux réalités vraies d’un désastre incommensurable et sans nom ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading