Publié par Alain Leger le 26 avril 2017

Les services de renseignement français affirment que les forces d’Assad étaient bien derrière l’attaque au gaz sarin du 4 avril dernier en Syrie qui a fait 80 morts.

Alarabiya.net publie les conclusions du rapport déclassifié des services secrets français. Ils affirment que les forces loyales au président syrien Bashar al-Assad sont les auteurs de l’attaque chimique du 4 avril dans le nord de la Syrie, et que le président Assad ou son entourage proche ont donné l’ordre de frapper.

L’attaque chimique de Khan Sheikhoun a tué au moins 80 personnes et a provoqué la réaction américaine, qui a lancé une frappe de missiles sur une base aérienne.

Le document de six pages – rédigé par l’armée française et des services de renseignement étrangers dont a eu connaissance Reuters – explique qu’ils ont examiné des échantillons prélevés sur le lieu d’impact, et un échantillon de sang d’une des victimes.

Parmi les éléments découverts dans les échantillons se trouvent de l’hexamine, un marqueur du gaz sarin produit par le gouvernement syrien.

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.


“Nous savons de nos sources que le procédé de fabrication des échantillons prélevés correspondent à la méthode typique développée par le régime syrien dans les laboratoires syriens,” a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à des journalistes en présentant les conclusions du rapport.

“Cette méthode est la signature du régime, et c’est ce qui nous a permis d’établir la responsabilité de l’attaque. Nous le savons parce que nous avons les échantillons des attaques précédentes et avons été en mesure de les comparer” a ajouté Ayrault. 

Le rapport affirme également que les services de renseignement avaient connaissance qu’un avion Sukhoi 22 du gouvernement syrien a frappé 6 fois Khan Sheikhoun le 4 avril, et des échantillons prélevés au sol sur les traces des projectiles utilisés correspondent aux munitions équipées du sarin.

“Les services de renseignement français considèrent que seul Bashar al-Assad et quelques-uns de ses plus influentes personnes de son entourage peuvent donner l’ordre d’utiliser l’arme chimique,” explique encore le rapport.

Le rapport ajoute que les groupes militants de la région n’avaient pas la capacité de développer et de lancer une attaque de ce genre, et que l’Etat islamique n’était pas dans la région.

Enfin, les déclarations d’Assad selon lesquelles l’attaque a été inventée ne sont “pas crédibles”, compte tenu de la quantité de victimes qui sont arrivéss dans les hôpitaux syriens et turcs en si peu de temps, ainsi que l’énorme flot d’images et de vidéos qui sont apparues sur les réseaux sociaux montrant des gens atteints de symptômes neurotoxiques.

Le gouvernement français a des rapports très tendus avec la Maison-Blanche. Les observateurs ont tous remarqué que la France est la seule puissance avec qui le Président Trump n’a jamais eu d’échange et qu’il n’a pas reçu le président Hollande à la Maison-Blanche, alors que la Première ministre britannique et la chancelière allemande ont toutes les deux rencontré le président Trump, et que des dirigeants de pays moins importants sur la scène géopolitique ont été invités par lui (Espagne, Italie, Danemark…). Pour cette raison, il est plus qu’improbable que la France ait produit un faux rapport pour blanchir Donald Trump des accusations que certains, de la Russie à la Syrie et en Europe, ont portées contre lui.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

Source :

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading