Publié par Jean-Patrick Grumberg le 5 avril 2017

Un énorme scandale politique est en train d’éclater. Il implique directement l’ex-président Obama.

Comme Obama et son entourage proche sont mis en cause, il faut s’attendre à ce que le sujet soit totalement occulté par les médias, dans un premier temps, puis, lorsqu’ils ne pourront plus le cacher à leurs lecteurs, à ce qu’il soit déformé, que des informations cruciales soient «oubliées» pour que les gens comprennent l’inverse de la réalité.

L’affaire a commencé il y a un mois lorsque le Président Trump a tweeté qu’Obama a fait mettre sur écoute la Trump Tower.

Tout le monde a bien rit. Aujourd’hui ils rient jaune.

Jusqu’à il y a 3 jours, le dossier était si complexe, et les développements si fréquents, qu’il m’était impossible d’en parler tant l’affaire recevait de constants développements et rebondissements.

Là, une très grosse révélation a été publiée : Susan Rice, la conseillère sécurité et amie du Président Obama serait, selon plusieurs sources dont Bloomberg et Fox News, à l’origine d’un scandale identique à celui du Watergate : la mise sur écoute du candidat républicain à l’élection présidentielle pendant plus d’un an.

  • 1– Espionner un citoyen américain ou un résident légalement sur le sol américain est illégal. Pour que l’espionnage soit légal, il faut obtenir le feu vert d’un juge et motiver la demande pour des raisons de sécurité nationale : un citoyen peut être soupçonné d’espionner ou de conspirer pour un Etat étranger, ou pour commettre un attentat.
  • 2– Lorsqu’un citoyen américain est écouté par inadvertance dans le cadre d’une enquête sur une autre personne, son nom est noirci des transcriptions pour qu’il ne puisse pas être révélé. Cela peut se produire si un diplomate russe est sous écoute, et qu’il téléphone à Donald Trump ou un de ses collaborateurs de campagne pour l’inviter à une soirée officielle.
  • 3– Lorsque le nom de citoyens américains écoutés par inadvertance, donc en dehors de l’objet d’une enquête, est noirci d’une retranscription de conversation ou de surveillance, la loi interdit de «dénoircir» leurs noms. Ce délit est pénalement puni.
  • 4– La loi interdit évidemment de fuiter à la presse les transcriptions d’une enquête des services de renseignement, et plus grave encore, la fuite de documents où les noms des citoyens américains pris indirectement dans une enquête ont été «dénoircis».

Dans le cas présent, nous savons maintenant les choses suivantes :

  • Premier scandale : Donald Trump et son équipe de campagne ont été mis sous surveillance pendant plus d’un an, sans aucun rapport avec une enquête du FBI sur une affaire d’espionnage avec la Russie, mais pour de pures raisons politiques, à savoir, dans le but d’embarrasser le candidat Trump, de connaître ses futurs mouvements, de lui mettre des bâtons dans les roues et éventuellement de le faire battre à la présidentielle par Hillary Clinton.
  • Second scandale : Susan Rice, conseillère sécurité du Président, a selon plusieurs sources, mis en place ou été requise de mettre en place cette surveillance, alors que son emploi était sans le moindre rapport avec cette surveillance : sa fonction consistait à établir la politique sécuritaire des Etats-Unis.
  • Troisième scandale : Susan Rice a, selon les mêmes sources, ordonné de «dénoircir» les noms des collaborateurs de campagne de Trump et les a fait fuiter à la presse.

Ces faits ont été révélés et confirmés :

  • Par l’ancien procureur fédéral Joseph diGenova. Source : dailycaller.com.
  • Par le président de la commission d’enquête du Congrès Devin Nunes– qui s’est déplacé à la Maison-Blanche dans des salles qui permettent d’accéder aux ordinateurs protégés, et a vu les retranscriptions des écoutes dont les noms des collaborateurs de Trump ont été dénoircis, et qui a pu constater que les écoutes n’avaient pas pour base une enquête de contre espionnage sur la Russie.
  • Par le journaliste d’investigation Mike Cernovich qui a le premier dévoilé le nom de Susan Rice comme étant à l’origine des enquêtes, de la révélation des noms des personnes enquêtées, et des fuites à la presse. Source : circa.com.
  • Bloomberg a confirmé l’enquête de Cernovich.
  • Eli Lake, journaliste à Bloomberg a reçu de ses sources des informations concomitantes. Lire l’article : bloomberg.com/top-obama-adviser-sought-names-of-trump-associates-in-intel
  • Sur MSNBC le 2 mars, la journaliste Evelyn Farkas a explicitement reconnu qu’elle espionnait Trump pour Obama, et qu’elle était inquiète que les fuites risquent de disparaître. Voici son interview :

  • La journaliste Sara Carter a confirmé sur Fox News qu’il n’existait aucun lien entre les surveillances de l’équipe de campagne de Trump et l’enquête sur les implications de la Russie dans la campagne présidentielle, qui a commencé en janvier 2017. Voici son interview :

 

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CNN a spécifiquement demandé à ses auditeurs de ne pas suivre l’affaire Susan Rice ! D’autres médias l’ont enterrée en page 4 de leur édition papier.

Susan Rice n’en est pas à son premier coup tordu. Alors que l’administration Obama y compris Hillary Clinton savait que l’attentat de l’ambassade de Benghazi était terroriste, elle était apparue devant les caméras du pays et avait menti en accusant une sombre vidéo publiée sur YouTube d’avoir enflammé les passions et déclenché une «réaction spontanée» contre l’ambassade américaine.

Lors de trois interviews depuis que son nom a été publié, Susan Rice a donné trois versions différentes des faits, niant toute implication.

Elle sera convoquée dans les jours prochains par le Congrès dans le cadre de son enquête sur le triple délit dont Donald Trump est victime : espionnage illégal, exposition illégale des noms de ses collaborateurs, fuites illégales à la presse.

Susan Rice devra témoigner sous serment de son implication. Les observateurs pensent qu’elle plaidera le 5e amendement, car elle a beaucoup à cacher. L’ex-président Obama devrait également être convoqué devant la commission d’enquête.

L’affaire ne fait que commencer.

Elle a été déclenchée par les Démocrates qui ont inventé une collusion entre la Russie et Trump pour lui faire gagner l’élection afin de rendre sa victoire illégitime. L’enquête sur la Russie n’a jusqu’à présent strictement rien révélé. Elle est toujours en cours.

Mais cette enquête a attiré l’attention de quelques journalistes d’investigation et de membre de la commission d’enquête sur la quantité d’informations dont disposaient les Démocrates.

L’affaire leur revient comme un boomerang, et les médias ne pourront pas longtemps l’étouffer : trop de journalistes honnêtes outre-Atlantique la suivent, tout comme internet.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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