Publié par Dreuz Info le 5 mai 2017

La structure de Villeneuve-lès-Maguelone sera gérée par Adoma pour des demandeurs d’asile et des personnes orientées par le 115.

Un service d’accueil d’urgence, destiné à des personnes relevant du Samu social et à des demandeurs d’asile, sera créé sur la commune de Villeneuve-lès-Maguelone, d’ici quelques semaines. Un délai bref, il devra « être prêt pour l’été », dans un dossier national de longue haleine qui implique l’Etat, la Caisse des dépôts et consignations, à travers ses filiales SNI et Adoma, gestionnaire de logements, et le groupe Accor Hôtels.

L’établissement à l’enseigne hotelF1 implanté sur la zone d’activités du Larzat, près du centre pénitentiaire, fait partie d’une transaction entre le groupe hôtelier et la SNI, portant sur 62 hôtels de la chaîne dont Accor désirait se délester. Une cession officialisée le 8 mars, après consultation des représentants du personnel, et désormais « faite », dit la SNI.

Loger et accompagner

Comme les 61 autres dont celui de Marguerittes (Gard), l’hôtel sera requalifié en « résidence hôtelière à vocation sociale, une RHVS, statut sous lequel nous allons fonctionner », détaille Vincent Mahé, secrétaire général du groupe SNI, la Société nationale immobilière. Il sera géré par Adoma, l’ex-Sonacotra, après travaux.

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Cette acquisition fait suite à des appels d’offres des ministres de l’Intérieur et du Logement, à l’automne 2016, pour la création de 10 000 places d’hébergement d’urgence. Il s’agit alors de faire face à la saturation des services existants, à la crise des réfugiés et au coût exorbitant du logement dans le parc hôtelier privé de personnes en grande précarité, sans abri notamment. Le Samu social parisien y consacrait 180 M€, en 2015, selon Libération. […]

62 hotel F1 reconvertis

“Il nous était strictement interdit, se défend Vincent Mahé, d’aller parler avec les élus locaux”.

« L’état a longtemps hésité, indique Vincent Mahé, sur la forme sous laquelle il allait faire cela. » Avant de choisir la procédure d’appel d’offres et que tout s’accélère. Début 2017, la SNI a emporté la majorité de ces procédures. Soit « 4 500 chambres équivalant à 6 000 places », commente le secrétaire général de la société, qui a pour mission de rendre opérationnels ces 62 RHVS dès juillet. Quitte à ulcérer les pouvoirs publics locaux, qui n’ont eu vent que fortuitement du programme. Ou n’en ont pas encore connaissance. « Les préfectures ont choisi les emplacements. Il nous était strictement interdit, se défend Vincent Mahé, d’aller parler avec les élus locaux. » […]

Sauvegarde de l’emploi

Concrètement, l’hôtel devrait fermer rapidement. Il semble que la préfecture a instruit dès février un permis de construire, pour les travaux nécessaires, à la fois la création d’une cuisine collective et le réaménagement de chambres. Pour autant, les huit salariés, s’ils ont bien été informés, sont « dans le flou depuis le 8 mars, se désole l’un d’eux. Flou sur la date de fermeture, flou sur notre avenir professionnel. C’est terrifiant ! »

Syndicats et direction d’Accor ont annoncé un plan de sauvegarde des 393 emplois, portant sur des reclassements internes et des départs volontaires. De son côté, la SNI s’est « donné comme règle de faire au moins une offre par agent au sein de SNI et d’Adoma, en général à temps plein, en plus des offres internes d’Accor », assure Vincent Mahé.

Source : Midi Libre

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