Publié par Hélios d'Alexandrie le 11 mai 2017

L’histoire de l’humanité n’est certainement pas un grand fleuve tranquille ; le passé en témoigne, l’enfantement ne se fait que dans la douleur.

Le monde de demain n’y échappera pas, la longue période de paix relative qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale semble tirer à sa fin. Combien de temps nous reste-t-il de stabilité et de calme relatifs ? Les grandes puissances et à leur tête les États Unis réussiront-elles à circonscrire les conflits au Moyen-Orient et dans le golfe arabo-persique ? L’Europe sera-t-elle assez forte pour maintenir sa cohésion ? Pourra-t-elle étouffer les mouvements insurrectionnels qui ne manqueront pas d’éclore dans les centaines de quartiers et de cités où l’islam radical fait la loi ? L’Amérique du Nord sera-t-elle touchée par les bouleversements qui affecteront l’Europe ? Bien des questions que d’aucuns se posent mais pour lesquels peu se risquent à donner des réponses, ne fut-ce qu’en termes de probabilités.

L’accélération récente de l’Histoire

La montée des périls ne date pas d’hier. Un faux sentiment de sécurité et d’insouciance découlant de la chute du communisme, nous a fait croire à la «fin de l’histoire», c’est à dire à l’avènement d’une ère nouvelle où la «démocratie libérale» prévaudra, et où la violence et le désordre ne présideront plus aux changements. Dans ce «nouvel ordre mondial» le pragmatisme, fruit de l’acceptation des forces en présence, devait, en libérant les échanges commerciaux, et en permettant la libre circulation des personnes et des biens, assurer à long terme la paix et la sécurité mondiale. Du coup les barrières traditionnelles, telles que les frontières nationales et les barrières culturelles, étaient appelées à disparaître graduellement ; le concept de village global était né.

 

La notion de «fin de l’histoire» exigeait que l’on fasse de la place à tout le monde, non seulement par principe mais davantage pour éviter les conflits. Le «nouvel ordre mondial» était nécessairement inclusif, il prenait en compte les besoins de toutes les parties et s’évertuait à y répondre. C’est ainsi que des poids lourds comme la Chine et l’Inde sont parvenues à améliorer considérablement leur position dans le «concert des nations». La prospérité matérielle étant un «gage de paix», quoi de mieux que de permettre aux nations pauvres mais industrieuses telles que le Vietnam et l’Indonésie de participer aux échanges et à l’enrichissement global ?

 

Mais l’Histoire dont on annonçait la fin avait simplement pris une pause, le temps de profiter du «nouvel ordre mondial» pour rejaillir avec une force nouvelle qui a surpris, non seulement les théoriciens qui ont prédit son extinction, mais également ceux qui ne doutaient pas de ses chances de survie. Ironie du sort, les décideurs qui ont cru et œuvré pour la «fin de l’Histoire» sont également, comme on le verra plus loin, ceux qui lui ont permis de renaître avec autant de force et de violence.

 

Si on s’éloignait un moment pour embrasser d’un seul regard les évènements marquants des vingt dernières années, on verrait clairement la montée en puissance de l’islam, en tant que facteur principal d’instabilité et de conflits dans le monde. La violence islamique n’est pas gratuite, elle s’inscrit dans un projet global à long terme : l’instauration d’une théocratie universelle, le califat, sur le «dar el islam» (l’ensemble des pays à majorité islamique) et la poursuite des efforts pour y faire entrer de gré ou par la force si nécessaire, autant de pays et de territoires que possible.

 

Le projet islamique est naturellement contraire à la notion de «fin de l’histoire», pour les musulmans l’histoire ne parviendra pas à son terme, tant que l’humanité n’est pas dans sa totalité soumise à Allah et à sa loi la charia. Du coup il s’avère que le jihad, dans ses deux composantes guerrière et non violente, est le seul moyen pour atteindre l’objectif ultime. La nécessité voire l’inévitabilité du jihad autant que sa poursuite sans relâche, ne peut en aucun cas être séparée de la foi islamique et encore moins de la pratique religieuse ; le musulman qui se dissocie du jihad est par conséquent un «hypocrite», soit un mécréant qui se prétend croyant. Il en découle que tout musulman digne de ce nom, se doit de faire avancer la cause de l’islam par tous les moyens qui s’offrent à lui ; cela débute par la demande d’accommodements, et cela peut aller jusqu’à l’usage de la «violence aveugle et gratuite».

 

Quelle place accorder à l’islam dans le village global ? Que faire pour qu’il s’y sente accepté et à l’aise ? Comment mettre fin aux «malentendus historiques» qui gâchent les relations du monde musulman avec le reste de l’humanité ? Telles sont les questions que se posaient les élites intellectuelles, médiatiques, financières et politiques en Occident. Ces mêmes questions allaient prendre une autre tournure après les attentats islamiques du 11 septembre et se résumer dans cette interrogation : «pourquoi nous haïssent-ils ?» et dans sa suite logique : «que leur avons-nous fait pour qu’ils nous détestent à ce point ?» Ignorant délibérément l’histoire des conquêtes islamiques depuis le septième siècle, et occultant totalement la haine que distillent le coran et les hadiths, les élites se sont convaincues que l’Occident était en bonne partie responsable du malheur qui l’a frappé. L’islam n’avait donc rien à voir avec les attentats : l’islam, religion de tolérance d’amour et de paix est innocent, il a été simplement détourné et perverti par les extrémistes, l’écrasante majorité des musulmans est «modérée» et «désapprouve» les tueries. Pour séparer les jihadistes de la majorité des musulmans, il convient donc de prouver à ces derniers que l’Occident respecte profondément leur religion, qu’il est bienveillant à leur égard et qu’il leur donne tous les jours des gages de cette bienveillance. Du coup il devenait important de prêter une oreille attentive aux musulmans, de ne pas les indisposer, de ménager leur susceptibilité, de faire preuve de compréhension quand ils exprimaient leur «ressentiment», bref de désarmer leur «colère» en leur accordant tout ce qu’ils demandaient et en imposant le silence à ceux qui se permettaient de les critiquer.

 

La démarche intellectuelle des élites en Occident était viciée à sa base ; les contorsions à la logique auxquelles elles se sont adonnées n’avaient pas pour but d’amoindrir les risques d’attentats, elles avaient pour unique objectif de prévenir les conflits en écrasant la volonté de résistance des Occidentaux. Il était infiniment plus facile de calomnier les contestataires que d’apporter des arguments convaincants sur le bien-fondé de la politique d’immigration. Tout ce qui pouvait remettre en question la politique d’élimination des frontières et des identités nationales devait être abattu, c’est par ce moyen que le «nouvel ordre mondial» comptait assurer le «vivre ensemble» à l’intérieur des pays occidentaux ainsi qu’à l’échelle de la planète.

Molenbeek Pourquoi ?

Pour l’islam admettre la «Fin de l’Histoire» c’est se résigner à sa propre fin, c’est accepter que la guerre multiséculaire qu’il a déclarée au christianisme s’arrête au beau milieu de la bataille décisive, au terme de laquelle Allah désignera le gagnant. L’Occident chrétien propose la paix, pour les musulmans il s’agit d’une ruse, car l’Occident s’est affaibli moralement et spirituellement et il n’a plus la volonté de défendre sa civilisation. Mais il n’en est pas pour autant désarmé, c’est même le contraire, il jouit d’une supériorité écrasante sur tous les plans et particulièrement dans le domaine militaire, c’est même lui qui fournit aux nations musulmanes l’armement dont elles ont besoin pour assurer leur propre défense. Dans ces conditions une confrontation militaire classique avec lui est vouée à l’échec, le temps des foutouhats (les conquêtes islamiques) et des razzias est bel et bien révolu.

 

Mais l’affaiblissement moral et spirituel de l’Occident n’en constitue pas moins une opportunité pour l’islam, une occasion à ne pas manquer car le temps presse et le fossé qui sépare le monde musulman du reste de l’humanité se creuse et s’élargit de jour en jour. Les tentatives de réforme de l’islam ont toutes avorté, elles se sont heurtées aux dogmes immuables et n’ont pas résisté au choc. L’islam ne peut être dilué et encore moins réformé en profondeur, il porte en lui-même les germes de sa pétrification, plus on cherche à l’assouplir et plus il gagne en rigidité. L’impossibilité de le réformer barre la route au progrès et à l’émancipation des esprits, forcés de choisir entre le progrès et leur religion, les musulmans ont choisi de renoncer au progrès et par le fait même à la modernité. L’impasse civilisationnelle dans laquelle ils se sont placés ne leur accordait que deux issues : l’implosion et/ou la conquête de l’Occident. Est-il besoin de souligner que c’est à ces deux phénomènes que nous sommes confrontés aujourd’hui ?

 

C’est par la conquête de territoires et de civilisations que le monde musulman a vu le jour, et c’est aussi par la conquête qu’il compte sortir de l’impasse où il se trouve. Conquérir par le peuplement sans faire usage de l’épée a été rendu possible, le monde occidental s’est laissé facilement envahir, non parce qu’il rêvait de se soumettre à l’islam, mais par la volonté arrêtée de ses élites. Le monde musulman et les élites se sont donné la main, le premier pour conquérir l’Occident et les seconds pour noyer ses identités nationales et culturelles.

 

Pour le monde musulman, l’Occident est à la fois une bouée de sauvetage et un butin de guerre. Pour les élites occidentales, l’islam est l’instrument par excellence au service de l’idéologie multiculturaliste. En effet le musulman représente l’autre dans toute son altérité, moins il est enclin à embrasser le mode de vie occidental et plus il est désirable. Les graves problèmes engendrés par la présence musulmane en Occident ne constituent pas en réalité des problèmes mais des «maux de croissance» inévitables sur le chemin qui mène vers l’utopie. Tout est gérable et tout est acceptable : l’enfermement, le fanatisme religieux, l’hostilité envers la société d’accueil, la misogynie, l’homophobie, le racisme anti-blanc, l’antisémitisme, les viols collectifs, le taux élevé de criminalité, les crimes d’honneur et même le terrorisme, pourvu qu’il ne dépasse pas un certain seuil. À l’inverse rien n’est toléré en termes de refus ou de résistance de la part des «autochtones», toute réaction de défense est mise sur le dos du racisme et de l’islamophobie. C’est clair, les peuples d’Occident, à l’exception du peuple suisse, sont les seuls qui ne détiennent pas le droit d’être chez eux, ni celui de décider de leur avenir, ce sont les élites qui décident à leur place.

 

 

Les Molenbeeks qui se sont répandus un peu partout en Europe ne sont donc pas le fruit du hasard. Les élites ont mis au monde une hydre à mille têtes, ils s’en servent pour anéantir la civilisation judéo-chrétienne d’Occident et la remplacer par l’utopie multiculturaliste qui «sauvera» le monde de lui-même. Si Molenbeek n’existait pas, les élites l’auraient inventé, c’est pourquoi il ne faut pas prendre pour de l’argent comptant les réactions et les postures des politiciens suite aux attentats islamiques. Pour ces derniers tout changement en profondeur amène son lot de souffrances comme tout traitement médical s’accompagne d’effets indésirables, ils en sont conscients, et ils les ont intégrés dans leurs calculs depuis le début, ils vont même jusqu’à demander aux citoyens de s’y habituer. L’important est de ne pas perdre le contrôle sur le processus de changement, il convient donc de pourchasser les terroristes et les neutraliser après les attentats, mais il est hors de question de les arrêter préventivement, et encore moins d’éliminer les foyers de «radicalisation», sans eux le projet multiculturaliste n’est pas viable.

L’implosion du monde islamique et ses conséquences

On ne va pas à l’encontre de la nature profonde des peuples sans provoquer de catastrophes ; force est de le constater la situation en Europe échappe de plus en plus au contrôle, les élites occidentales ont cru tout prévoir mais elles se trouvent à présent face à la loi des conséquences inattendues. L’utopie qu’elles ont imaginée et dont elles rêvent encore est en train de virer au cauchemar, le monstre qu’elles ont contribué à mettre au monde s’est émancipé. Bien qu’il soit né en sol européen, ses regards sont fixés sur la Mecque, lieu où se cristallisent tous ses fantasmes et d’où il puise son programme de conquête et l’argent nécessaire pour le mener à bien.

 

L’implosion du monde islamique ne fait que commencer, elle se poursuivra tantôt en accéléré et tantôt au ralenti. Plusieurs États à majorité islamique, en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont en faillite, les autres ne tiennent qu’à un fil. Résultat : les peuples de ces pays regardent vers l’Occident, terre promise où coulent le lait et le miel, où l’on accueille, nourrit, loge, éduque et soigne les déshérités sans contrepartie, et où il est possible de haïr et de mépriser sans conséquence fâcheuse les mécréants qui vous tendent la main. L’Occident c’est aussi le lieu par excellence où il est possible de recréer le même type de société et de vivre selon les mêmes coutumes rétrogrades qui ont conduit les pays musulmans à la catastrophe.

 

L’implosion est contagieuse : des pays naguère stables comme la Turquie, l’Arabie Saoudite, l’Égypte et l’Algérie sont à présent profondément secoués, et n’eût été la puissance de leur appareil sécuritaire, ils auraient basculé facilement dans le chaos. L’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, le Yémen, la Somalie et la Libye ne représentent que la première phase de l’implosion. La seconde ne devrait pas tarder et il y a lieu de surveiller de près tous les pays riverains du Golfe arabo-persique, car la tension ne cesse de monter entre les deux pôles de la haine islamique, soit l’Arabie Saoudite et l’Iran Khomeyniste. Tout porte à croire qu’à moyen terme la confrontation directe est inévitable, il y a simplement trop de haine, de méfiance et de bellicosité pour espérer un règlement pacifique du conflit.

 

L’Europe occidentale et à un moindre degré l’Amérique du Nord seront prises au dépourvu. Elles ne pourront pas empêcher la confrontation armée et elles ne sont pas outillées pour gérer ses conséquences. De son côté la Russie n’est pas suffisamment puissante pour imposer le dialogue, elle n’a d’ailleurs que peu d’intérêt à jouer le rôle d’intermédiaire. Pour elle la confrontation entre sunnites et chiites comporte des avantages, elle sert d’abcès de fixation qui draine les jihadistes du monde entier, dont ceux qui sévissent en Russie. Également elle risque fort de perturber la production et le transport de pétrole et de gaz naturel produit par les pays du Golfe, ce qui est à l’avantage de la fédération russe, elle même gros joueur dans le champ de l’énergie.

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La crise actuelle des migrants n’est qu’un aperçu de ce que l’avenir nous réserve, car la crise se transformera en tragédie humaine à grande échelle. Son ampleur sera telle qu’il sera impossible aux pays développés de la contenir ; l’Europe sera incapable d’absorber les flots incessants de migrants. Au risque de perdre leur emprise, les élites seront forcées de changer de politique, mais ce sera probablement trop peu et trop tard, car les impératifs de sécurité et de survie amèneront les peuples européens à les rejeter et à reprendre en main leur destin. Les prémices de ce changement s’observent à présent en Europe de l’Est, La Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie ont déjà pris les devants, vivement critiquées et menacées de sanctions par les élites dirigeantes de l’Europe occidentale, elles ne se laissent pas impressionner car elles sont puissamment soutenues par leur opinion publique.

 

Il y a moins d’un an, le peuple anglais choisissait de quitter l’Union européenne, mais le mal est déjà fait et il est peut-être trop tard. L’avenir dira si cette décision suffira à sauver l’Angleterre de la guerre civile. Les élections américaines ont porté Donald Trump au pouvoir, mais la volonté d’un seul homme, fût-il le président des États unis, suffira-t-elle à inverser le cours des évènements ? Il est instructif pour la suite des choses, de prendre note des nombreuses tentatives de déstabilisation auxquelles il doit faire face. Les élites mobilisent la «résistance» et font flèche de tout bois, dans l’espoir de le destituer, ou à tout le moins de l’empêcher de réaliser son programme.

 

Les élites ont tiré les leçons du Brexit et de l’élection de Donald Trump. Faisant fi de tout scrupule, elles ont manœuvré habilement et ont réussi à empêcher les forces patriotiques d’Autriche, des Pays-Bas et de la France de s’approcher du pouvoir. La calomnie est une arme puissante, et il suffit de qualifier les patriotes de fascistes, pour qu’une part non négligeable de l’électorat se détourne d’eux.

 

L’Histoire recommence

Si l’on en croit Blaise Pascal, qui veut faire l’ange fait la bête. En le paraphrasant, on peut aussi dire : qui vise l’utopie se mérite la catastrophe. L’enfer multiculturaliste et islamophile est pavé de mensonges et de trahisons, car le devoir premier des élites et des gouvernants est de prendre acte de la réalité, non de la travestir ou de la nier au profit d’une idéologie ou d’un dogme.

 

La trahison des élites découle de la perversion de leur sens moral. Trahir est devenu un objet de fierté : on ne se contente pas de collaborer avec l’ennemi, on fait alliance avec lui contre la société qu’on prétend représenter, et qu’on a l’obligation morale et légale de protéger et de défendre ; c’est cette inversion des valeurs qui en dernière analyse est responsable de cette résurgence de l’histoire. La paix chèrement acquise n’a pas été défendue ; au nom d’une vision tordue de la tolérance, de l’hospitalité et de la paix, les élites occidentales ont volontairement et en toute connaissance de cause invité et aidé l’ennemi à poursuivre ses conquêtes.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hélios d’Alexandrie pour Dreuz.info.

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