Dissimulée derrière la bibliothèque d’une maison de la banlieue de Buenos Aires, la collection pourrait bien être la plus importante jamais mise au jour en Argentine, lieu de refuge pour les nazis après la Seconde Guerre mondiale.
Difficile à croire et pourtant, ce genre de découverte aussi macabre que spectaculaire peut encore avoir lieu en 2017. De très nombreux objets liés au régime hitlérien, constituant probablement le plus grand ensemble d’artefacts nazis jamais répertorié à ce jour en Argentine, ont été mis au jour par les services d’Interpol dans une maison de la banlieue nord de Buenos Aires.
Au total, 75 objets, dont un buste d’Hitler, une loupe ayant sûrement directement appartenu au dictateur allemand ou encore un sinistre instrument médical pour mesurer les crânes, étaient accumulés dans une pièce secrète dissimulée derrière une bibliothèque.
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
Une grande bibliothèque a attiré l’attention des agents. Derrière elle, était dissimulé un passage
Pour les enquêteurs, tout a commencé dans une galerie d’art de la capitale argentine, où plusieurs œuvres spoliées par le régime nazi ont été localisées. C’est lors d’une filature que les forces de l’ordre ont été conduites, le 8 juin dernier, à perquisitionner la bâtisse où les objets ont été trouvés. D’après l’agence AP, qui rapporte l’affaire, “une grande bibliothèque a attiré l’attention [des agents locaux et d’Interpol]. Derrière elle était dissimulé un passage conduisant à une pièce pleine d’artefacts nazis”.
“Nos premières investigations indiquent qu’il s’agit là de pièces originales”, a déclaré lundi 19 juin à AP Patricia Bullrich, la ministre argentine de la Sécurité. Parmi les objets estampillés de la croix gammée du Troisième Reich se trouvent également des jouets utilisés pour l’endoctrinement des enfants, une boîte d’harmonicas, une imposante sculpture de l’aigle nazi ou encore un sablier.
Des négatifs de photographies, dont l’un montrant Adolf Hitler lui-même tenant entre ses mains la même loupe que celle trouvée dans la pièce, ont également été répertoriés. “C’est un moyen de commercialiser [les pièces], en montrant qu’elles ont bien été utilisées pendant l’horreur par le Führer. Il y a plusieurs photos de lui avec les objets”, a expliqué Patricia Bullrich.
Huge collection of Nazi artifacts discovered inside secret room in Argentina https://t.co/UJKhOufV8A pic.twitter.com/UOLxTjdiE1
— Gizmodo (@Gizmodo) 20 juin 2017
A huge collection of Nazi artifacts found in Argentina includes macabre medical instruments and Hilter busts https://t.co/ojEAUFr5AG pic.twitter.com/CoMbH0IXty
— Newsweek (@Newsweek) 20 juin 2017
La collection potentielle d’un haut dignitaire nazi
Pour les historiens et les membres experts de la communauté juive argentine, tout porte à croire que cette collection appartenait à un homme haut placé dans la hiérarchie du Troisième Reich. “Ces 75 pièces originales constituent une trouvaille historique qui pourrait offrir une preuve irréfutable de la présence des plus hauts dirigeants en Argentine, après leur fuite de l’Allemagne nazie”, a déclaré Ariel Cohen Sabban, président de la Délégation des associations israélites argentines (DAIA), à l’agence AP.
Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.
Si la manière dont tous ces objets sont entrés dans le pays est encore difficile à déterminer, il est probable que leur propriétaire les ait fait venir d’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Au lendemain du conflit, de très nombreux nazis, dont certains de haut rang, ont en effet trouvé refuge en Amérique latine et s’y sont pour la plupart cachés jusqu’à leur mort.
Josef Mengele, surnommé “L’Ange de la mort” pour ses sordides expériences médicales, a justement vécu à Buenos Aires durant une dizaine d’années après une nouvelle fuite vers le Paraguay. Il était, bien sûr, un habitué des instruments médicaux.
© Gaïa pour www.Dreuz.info
Source : Mashable.france24.com
Faut être sérieux, il doit bien y avoir un moyen officiel de savoir qui habitait cette maison pendant 50 ans, sans devoir faites des conjecture sur le Dr Mengele.
” des jouets utilisés pour l’endoctrinement des enfants ”
C’est quoi par exemple ? Un petit drapeau à brandir sur le passage du Fuhrer ?
Peut-être Mengele, mais peut-être aussi Bormann qui lui, était réellement un proche d’Hitler et a disparu sans laisser de traces lors de la chute de Berlin. En tout cas, Bormann était dans le Bunker du Führer lors des derniers jours et aurait sans doute pu avoir accès plus facilement aux objets personnels du dictateur?
Il faut savoir que l’ Argentine a reçu un grand nombre de nazis qui ont été protégés par divers gouvernements et même le Vatican ainsi que la CIA/ USA… Lire les livre de Philippe KER sur le sujet bien documenté. En fait tout ceux qui n’ont pas été retrouvés ont profité de la “clémense” de pays pas très regardants et il a fallu l’obstination de juifs qui a titre privé ont pourchassé ces monstres pendant des années!
Borman est mort a berlin lors du siege sovietique son corps a ete officiellement reconnu par les medecins legiste apres que deux squelettes aient ete retrouver lors d un chantier.
@ Paris. Merci! J’ignorais cette conclusion fatale!
juste pour faire chier les nazies …. je propose de détruire ses objets pour lutter contre l’idéologie nazie
Tout à fait d’accord qu’on les brise ou qu’on les brûle, en tout cas qu’on les fasse disparaître! Ce sont des objets porteurs de haine de cruauté, de l’abjection huamaine totalement dégradante!
Et on continue d’être “en bonne entente” avec les Allemands ?
d aujourdhui oui pourquoi pas
il y a bonne entente et confiance
Allez voir les bourses de collections et armes … vous serez étonnés par le nombre d’objet nazis …. Durant mon service militaire , certains matériels étaient encore estampillés de symboles nazis … prises de guerre !!! De plus , les collectionneurs ne sont pas spécialement issus de la fameuse “faschosphère” !!!
Pourquoi ” difficile à croire”, Gaïa Dreuz ?
Au contraire, cela me paraît tout à fait logique, encore que tardif, comme trouvaille.
Nul n’a oublié que ce sont les Israéliens , qui sont allés chercher Eichmann, en Argentine,
pour le faire juger — et exécuter.
Nul n’a oublié combien de tortionnaires allemands, de responsables nazis ont trouvé
refuge ( grâce à de charitables complicités) non seulement, en Argentine, mais en
Bolivie, au Vénézuela, entre autres…
A côté des immondes artefacts nazis que vous évoquez, qui s’étonnera que l’on
ait découvert nombre d’oeuvres d’art spoliées à des familles juives?
Je relisais, hier, qqs pages des ” Carnets de Rose VALLAND”, édités par Gilles
FAGE, à Lyon, en 2014.
Polack et Dagen, qui écrivent ce livre , à la mémoire de la résistante et
héroïque Rose Valland, notent, Page 9 :
” Rose Valland, jeune attachée de conservation à l’époque des faits, relate en ces
termes ces premières confiscations dans ses mémoires de guerre:
” Les inestimables trésors artistiques du baron Edouard de Rothschild, arrachés au
château de Ferrières ou à l’hôtel de Talleyrand, viennent rejoindre à l’ambassade
nombre de chefs-d’oeuvre prrélevés sur les collections Seligman,… dont les
noms figuraient sur la liste remise à la Gestapo”.
“Elle n’est pas dupe des arguments de l’occupant qui, sous réserve de mettre
à l’abri les biens culturels dits ” sans maître”, se livre, peu ou prou, à une vaste
campagne de confiscation des archives, des bibliothèques, et des oeuvres d’art appartenant aux Juifs et aux ennemis du Reich.”
Je terminerai en disant que , lors d’une conférence de Corinne Bouchoux,
au Centre Medem, il y a quatre ans environ, j’ai appris que, non seulement
en Argentine, tous les objets volés aux Juifs n’ont pas été restitués, mais aussi…
EN FRANCE.
L’on se heurte à des réticences, le croiriez-vous ?
J’ai fait une partie de mon service militaire dans une ancienne installation des SS ( Vogelsang) il y avait des ensembles muraux scultptés gigantesques, une architecture genre Albert Speer, mais cela n’a en rien influencé mon opinion à l’époque. A 70 ans, je n’arrive toujours pas à comprendre comment tout cela a été possible, même si j’ai des explications, c’est indicible.