Publié par Sidney Touati le 30 juin 2017

La Vème République créée en 1958, compte 8 présidents qui se divisent en deux groupes bien distincts pour ce qui concerne la relation à la fonction présidentielle.

Jusqu’à Mitterrand inclus, l’élu, à l’annonce de sa victoire, ne rit pas. Au contraire. Ses traits se figent.

Cette gravité est l’expression de la prise de conscience de la lourdeur de la charge et de l’énormité du travail à accomplir. La personne du Président se dédouble. En lui, le profane cède le pas au sacré. L’élu est habité par le peuple et la nation qu’il représente. Les problèmes, les souffrances, les drames rendent impossible le rire.

Le fardeau du sacré est ressenti par certains comme trop lourd.

Giscard d’Estaing avait tenté de désacraliser la fonction: il joue de l’accordéon, prend son petit déjeuner avec des citoyens lambda. Cette profanation du caractère sacré de la représentation est l’expression d’une terrible réalité: l’élu éprouve des difficultés à remplir sa mission, à incarner la nation. Il tente de s’évader. Il prend des distances avec elle. Il se met à jouer. Mais il ne rit pas.

Avec Chirac, on passe d’une présidence incarnée à une présidence subie.

Le sacré de la fonction s’estompe, comme si l’homme prenait des distances vis-à-vis de la Nation qu’il est censé représenter. Chirac mettra beaucoup de temps à endosser l’habit présidentiel. Mais il ne rit pas.

Avec Sarkozy, la mutation s’accomplit. L’annonce des résultats provoque de la joie. Il fête la victoire avec des amis dans un café célèbre. Le corps sacré du souverain disparaît derrière le triomphe de l’individu profane. On est content de soi. On le manifeste d’une manière ostentatoire. Pour réaliser l’incroyable mutation qui s’est opérée, il suffit d’imaginer le Président de Gaulle, élu, hurler de joie à la manière d’un footballeur qui vient de marquer un but. L’impensable est devenu réalité.

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Sarkozy désacralise totalement la fonction, adoptant des postures profanes, bling-bling, parfois vulgaires comme l’illustre tristement le fameux «casse-toi, pauvre con!».

Mais Sarkosy conserve la prétention d’incarner la Nation. Il lui arrive parfois d’endosser le costume.
Avec Hollande et sa volonté affichée d’être un «Président normal» cette pourtant dérisoire prétention à représenter le peuple et la nation, disparaît. Hollande a gagné. Il est content de lui. It’s enough!

Il joue au Président. Les Français ne sont pas dupes. Ils ne le prendront jamais au sérieux. On se demande ce qu’il fait là. Il n’est jamais à sa place. C’est comme le dit Zemmour, une présidence pour rien – ou rien pour la présidence pourrait-on ajouter.

Macron fête sa victoire dans un restaurant avant même d’être élu

Le comble du divorce entre sacré et profane est atteint avec Emmanuel Macron.

Ce dernier fête sa victoire dans un restaurant avant même d’être élu. C’est un étudiant qui réussit la première partie d’un concours.

Avec lui, toute prétention à incarner le sacré disparaît. il est fou de joie. Aucune ombre liée à la grandeur de sa mission ne l’habite. Il n’est responsable de rien. C’est un cadre supérieur qui agit sous le contrôle d’un chef. Ce chef, c’est Angela Merkel.

Le corps sacré du souverain et partant la conscience d’être l’incarnation d’une grande nation, disparaît. Quel contraste entre le profane Macron qui peine à cacher un perpétuel sourire de contentement et Madame Merkel qui ne rit jamais.

Rire ou ne pas rire semble être un détail insignifiant. Pourtant, à y regarder de plus près, il est l’expression d’une sorte de choix civilisationnel.

On se souvient de cet épisode de la Bible où Sarah demande à Abraham de chasser Ismaël. Ce dernier est choqué par une telle demande. Il interroge Sarah qui développe toute une problématique autour du rire: en clair Ismaël doit être chassé parce qu’il rit.

Elle garde Isaac, qui signifie en hébreu, celui qui rira.

Symboliquement, Ismaël est content de lui. Il n’a aucune conscience de sa mission: travailler à améliorer soi-même et le monde.

Isaac rira demain. Une fois le travail accompli.

Les premiers présidents étaient sous cet angle, l’incarnation d’Isaac: ils ne rient pas; ils riront éventuellement demain, une fois la tâche accomplie.

Depuis Sarkozy, les présidents successifs incarnent de plus en plus Ismaël: ils rient. Ils sont satisfaits d’eux-mêmes et ne se sentent nullement responsables de l’état du monde. Ils sont contents. Ils subissent un monde qu’ils ont renoncé à porter, à transformer. Ils surfent sur la vague avec délice. Ils sont rois. Cela seul importe. Leur but est atteint avec l’élection qui est une fin, non une charge.

La France vit à l’heure du triomphe d’Ismaël, de l’assistanat et de l’aumône publique généralisés

Dans cette problématique, Isaac, celui qui rira demain, ne trouve plus ses marques. Il est chassé. Ismaël triomphe.

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Les Juifs, et d’une manière générale, ceux qui entreprennent, créent, innovent, s’investissent… sentent qu’ils n’ont plus tout à fait leur place dans ce pays.

La France vit à l’heure du triomphe d’Ismaël, de l’assistanat et de l’aumône publique généralisés. Le travail est lourdement sanctionné. Travailler est une sorte de quasi-délit. L’Etat prélève tout.

Le «migrant» (celui qui subit l’histoire) pris en charge par l’Etat devient l’incarnation du sacré comme le montre fort bien le film «les intouchables».

Le Président de la République rit devant le spectacle d’une France qui sombre

Le Président de la République rit devant le spectacle d’une France qui sombre. Tous les clignotants sont au rouge. Mais le Président rit. Les Français eux, ne rient pas. Ils perçoivent avec acuité leur malheur.

Symboliquement, Ismaël chasse Isaac. Hagar remplace Sarah. La femme voilée, soumise remplace la femme libre.

Le rire du président Macron est bien le signe de la tendance lourde de l’Islamisation-soumission du pays.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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