Publié par Dreuz Info le 6 juillet 2017

Une amie m’a fait part récemment d’une expérience assez pénible dont elle a été victime sur les réseaux sociaux.

 

Elle qui aime la moto exprimait son point de vue sur la politique, et a halluciné quand une de ses contradictrices lui a carrément souhaité qu’elle meure dans un accident de moto. Il faut dire que mon amie est une affreuse facho : jugez-en un peu : elle votait pour Fillon !

Chacun de nous aura peut-être vécu une expérience semblable.

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Un autre ami me racontait s’être demandé sur Facebook si la photo de l’enfant mort sur une plage turque, le petit Aylan, n’était pas de la propagande éhontée pour faire pleurer dans les chaumières et faire accepter les migrants sans réserve aucune. Il s’est fait traiter de facho par une connaissance, qui lui a reproché d’être sans cœur pour ce pauvre enfant « qui fuyait la guerre ». Ce qui a amusé mon ami, c’est qu’il venait d’apprendre que cette connaissance avait abusé de membres de sa propre famille l’été précédent, et qu’il était donc bien mal placé pour donner des leçons. Mais passons. Dans les jours suivants, mon ami a eu confirmation que la famille de petit Aylan ne fuyait pas la guerre, et que toute cette opération sentait la grosse propagande à plein nez. Allez donc diffuser des photos d’enfants chrétiens exécutés par Daech, ou de gens écrasés à Nice par le camion « fou », et on vous accusera d’indécence, et d’utiliser ses photos sans respect pour les morts ! Comme si certaines photos étaient pures, et d’autres impures.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit pour certains, de pureté ou d’impureté, de bien ou de mal. Mais, mais, mais… de quel droit ? De quel droit peut-on se prétendre détenteur de ce qui est bien ou de ce qui est mal ? Ne peut-on pas discuter sur des faits ? Exprimer nos réserves, nos questions, nos objections, sans automatiquement être accusés de mauvais sentiments ? N’est-ce pas ça, la vraie démocratie : la remise en question permanente et constructive, dans le respect mutuel des idées et des personnes ?

Quelle sorte d’état d’esprit peut permettre à quelqu’un de souhaiter ouvertement, en public, la mort de l’autre (l’amie motarde dont je parlais au départ) sans même se remettre en question en raison de son propre comportement totalement intolérant ?

C’est une pensée magique, mystique, puérile, du style : « Je suis dans le camp des gentils, et toi, tu es dans le camp des méchants ». De la part d’adultes, c’est ahurissant. Quel peut être donc cette valeur mystique que nul ne doit remettre en question sous peine de mort, au moins sociale ?

Ceci n’est pas sans rappeler les discours de campagne du genre télévangéliste d’Emmanuel Macron.

Dites-moi, qu’est-ce que le poisson rouge dans un bocal ne voit pas ? Le verre du bocal ? Les gens qui regardent ? Non, c’est l’eau du bocal qu’il ne voit pas.

Quelle est donc cette ambiance mystique dans laquelle notre société (que j’aurais envie de qualifier de société post-démocratique) baigne ?

A-t-on demandé au peuple s’il approuvait que le vivre-ensemble signifiait une période de terrorisme ?

Quel est donc ce mysticisme qu’on ne peut remettre en question ? Emmanuel Macron semble être la quintessence du mouvement mondialiste, dans lequel les nations ne sont plus qu’une notion désuète, qui doit être remplacée par un monde nouveau, un monde où cultures, ethnies, nationalités se valent. Le « village mondial ».

Peut-être, au fond, est-ce que ce village mondial est l’espérance ultime pour notre société. Chacun est en droit de le croire. Et chacun est également en droit de se poser la question et de remettre cette idée en cause sans la tenir pour acquise.

Sans doute nos élites se sont-elles dit que, pour parvenir à ce village mondial, il faut accepter un peu de « casse » parmi le peuple. Une révolution, même douce, se fait rarement sans casse.

Seulement, a-t-on demandé au peuple s’il approuvait tout ce que ça signifiait ? Si on nous avait dit honnêtement que le mondialisme signifierait le vivre-ensemble et une période de terrorisme, aurions-nous accepté le marché ?

Mais maintenant, quiconque ne veut pas du vivre-ensemble est mis au ban de la société. Que trouvons-nous plus important : la vie de nos enfants, ou l’espoir hypothétique d’un village mondial où chacun sera paraît-il heureux dans l’entente et le respect mutuels ? Si nous sommes prêts, en vue de ce village mondial idéal, à accepter que certains de nos enfant meurent, ne sommes-nous pas prêts à les sacrifier sur l’autel du multiculturalisme, qui devient de fait LA religion ultime ? Cette attitude est-elle alors différente de celle que jadis le prophète Jérémie reprocha à des Israélites (Jérémie 19 :5) : « Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal : ce que je n’avais ni ordonné ni prescrit, ce qui ne m’était point venu à la pensée. » ?

Le même mysticisme semble prendre forme dans les adorateurs du multiculturalisme : il ne saurait être remis en question. Quiconque l’accepte (l’adore) fait alors partie du camp du Bien. Quiconque l’accepte devient moralement pur, supérieur moralement à quiconque le remet en question. Et ces adorateurs du multiculturalisme peuvent alors se permettre de juger l’autre du haut de leur supériorité morale mystique : même leurs actes incorrects deviennent sanctifiés par leur appartenance à… la Secte. Il n’y pas d’autre mot.

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Cette secte leur promet le village mondial, où chacun formera un peuple unique parlant le même langage. Ce pourrait être un magnifique espoir.

Il est curieux que cette pensée mystique d’un monde où les hommes ne sont qu’un seul peuple et parlent un même langage soit tirée de l’allégorie de la tour de Babel : « Yahvé dit : « Voilà qu’à eux tous ils sont un seul peuple et ont un seul langage ; s’ils ont fait cela pour leur début, rien désormais pour eux ne sera irréalisable » » (Genèse 11 :6). L’allégorie devient prophétique, et est manifestement une mise en garde contre le rêve des élites mondiales, pour qui rien ne deviendrait irréalisable – à nos dépens.

Dans l’article de Dreuz du 28 juin 2017, « La tour de Babel et le Grand Parti raisonnable », Joël de Paris parle du roi Nemrod, sous le règne duquel la tour de Babel est censée avoir été érigée, et il écrit : « Je ne pense pas que ce soit un complot maçonnique, bien que Nemrod ait été considéré comme le premier Grand Maître de la Maçonnerie avant d’être détrôné par le roi Salomon. (Le dit et le non-dit de la franc maçonnerie* » par Guy Plana-Mora p 320). Un complot maçonnique ? Je l’ignore totalement. En tout cas, s’il est vrai qu’il ne faut pas voir un complot partout, la propagande incessante à laquelle nous sommes soumis n’a rien d’anodin.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Richard Friand pour Dreuz.info.

 

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