Publié par Michael Laitman le 17 juillet 2017

Il est assez symbolique que l’UNESCO, l’organisation responsable de l’héritage mondial nous refuse notre droit historique à Israël. Sans un présent qui justifie notre revendication, notre histoire est dénuée de sens.

 

En avril 2016, lorsque l’UNESCO a adopté une résolution niant l’histoire juive sur le mont du Temple, j’avais écrit que ce n’était que le début d’une campagne visant à dénier l’histoire du peuple juif sur la Terre d’Israël, une campagne dont le but était l’élimination de l’État juif. En décembre, l’année passée, la campagne a pris de l’ampleur lorsque le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui a ouvert la porte aux sanctions sans discrimination et aux boycotts contre Israël à propos de la politique de peuplement en Judée Samarie et à Jérusalem. Il y a quelques jours, l’UNESCO a franchi une autre limite dans sa campagne visant à refuser les droits juifs sur Israël en niant l’histoire juive de quelque 4 000 ans du tombeau des Patriarches.

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Tous savent, y compris ceux qui ont voté en faveur de la résolution, qu’il n’y a aucun fondement historique ou scientifique à la réclamation de liens palestiniens sur cet endroit. Mais les faits, nous le savons tous, sont dénués d’importance dans cette histoire. Tout ce qui importe, c’est que la campagne visant à éliminer l’État d’Israël et à révoquer la résolution 181 de l’ONU qui garantit la création d’un état juif en Israël prend de l’ampleur.

Cette dernière résolution est un avertissement à l’ensemble du peuple juif et tout particulièrement aux juifs qui vivent en Israël. Elle nous indique que nous devons réévaluer qui nous sommes en tant que nation, quelles sont nos valeurs, quelles sont les valeurs que nous voudrions défendre et comment nous pouvons accomplir tout ceci.

 

Un bourbier de haine

Il y a environ deux semaines, dans son premier discours public, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman a déclaré : « j’avais préparé un discours magnifique sur la largeur et la profondeur des relations qui unissent les États-Unis et l’État d’Israël. Mais je ne le livrerai pas ce soir. » L’ambassadeur Friedman a plutôt consacré l’entièreté de son discours à l’unité juive, ou plus exactement, au manque d’unité juive.

Quel que soit le point de vue, le niveau de division actuel parmi les juifs est insupportable. Nous empoisonnons nos relations avec tellement de haine que le monde ne voit jamais rien de bon émerger du peuple juif. Nous nous bagarrons au sujet des endroits de prière au Mur des Lamentations, nous mettons sur une liste noire des rabbins certifiés pour leurs décisions déterminant le degré de juiveté de personnes ayant besoin de le faire confirmer. Nous faisons campagne contre notre propre pays par l’intermédiaire des Nations Unies, de BDS, des universités, et d’une myriade d’autres manières. Nous divisons les juifs, selon leur origine ethnique ou leur culture et nous nous associons seulement avec des gens d’idées politiques et religieuses semblables aux nôtres.

Israël, dont la vocation était d’être un creuset exemplaire est devenue un cloaque qui n’émet rien d’autre que de la haine à l’endroit de nos coreligionnaires. Il s’agit de l’antithèse de l’essence de notre foi, et la contradiction de ce que nous sommes supposés projeter sur le monde.

 

Pourquoi les incessantes persécutions des juifs ?

Tout au long des générations, les dirigeants du peuple juif, allant des ultra-orthodoxes aux ultra-laïcs, ont souligné que notre rédemption, notre salut et même notre survie dépendent uniquement de notre unité.

« Tout Israël est responsable les uns des autres. (…) Israël existe uniquement là où les gens sont responsables les uns des autres », a écrit le penseur sioniste A.D. Gordon. Le Rav Kook, Grand Rabbin d’Israël a déclaré quant à lui dans Lettres du Raiah : « Notre mission est d’unir le monde. Mais avant d’unir le monde matériel, nous devons révéler l’unité spirituelle. C’est notre secret le plus profond. » « Tout dépend des enfants d’Israël. Lorsqu’ils se corrigent eux-mêmes, toute la Création les suit », est-il écrit dans le livre Sefat Émet. « Il nous reste à ouvrir les yeux et à voir que, seule, l’unité peut nous sauver. (…) Notre labeur ne sera pas en vain seulement si nous nous unissons et travaillons dans l’intérêt de la nation tout entière », selon les réflexions d’Eliezer Ben Yéhouda, responsable de la renaissance de la langue hébraïque. Le commandement suprême du judaïsme est : « “Aime ton prochain comme toi-même” (Lévitique 19:18). Ces quelques mots constituent l’éternelle loi humaine du judaïsme. L’État d’Israël méritera son nom, seulement si ses structures sociales, économiques, politiques et législatives seront basées sur ces trois mots éternels » a conclu le premier Premier ministre d’Israël, David Ben Gourion.

Peu de temps après la création de l’État d’Israël, Rav Yéhouda Ashlag, auteur du Soulam (Échelle) commentaire complet du Livre du Zohar a écrit dans sa composition Les Écrits de la Dernière Génération : « Le judaïsme doit présenter quelque chose de nouveau aux nations. C’est ce qu’elles attendent en échange du retour d’Israël à sa terre ! » En effet, Ashlag continue : « C’est la sagesse du don sans réserve, de la justice et de la paix. »

Malgré ces déclarations répétées, nous n’avons pas écouté. Depuis la destruction du Temple et l’exil que nous nous sommes infligé à cause de notre haine sans fondement, nous n’avons pas appris comment surmonter la répugnance et nous unir. En résultante, la persécution de notre nation n’a pas cessé. Il est écrit dans le livre Shem MiShmuel : « Quand Israël est “comme un seul homme dans un seul cœur”, ils sont comme un mur de fortification contre les forces du mal. » Mais quand avons-nous vécu la dernière fois « comme un seul homme dans un seul cœur » ?

 

 

La force de notre unité nous élève ou nous fait chuter

Selon le Rav Kook : « La raison d’être d’Israël est d’unir le monde entier en une seule famille » (Whisper to Me the Secret of my Existence). Lorsqu’un homme a demandé à Hillel l’Ancien de lui enseigner la Torah, le sage a répondu : « Ce que tu hais, ne le fais pas à ton prochain, c’est l’entièreté de la Torah » (Talmud BabylonienShabbat 31a). Rabbi Akiva a déclaré, tout aussi explicite : « “Aime ton prochain comme toi-même” est la grande règle de la Torah » (Talmud de Jérusalem, Nédarim, chapitre 9, p 30b)

Pareillement à ces géants, il est écrit dans le livre Shem MiShmuel : « L’intention de la Création était que tous deviennent une seule gerbe (…) mais à cause du péché (le mauvais penchant, l’égoïsme), le sujet a été corrompu au point que, même les meilleurs de ces générations n’ont pu s’unir. La correction a commencé à la génération de Babylone, lorsqu’Abraham et ses descendants ont réuni des gens en une seule assemblée. (…) Ainsi, cela a continué et grandi jusqu’à ce que la congrégation d’Israël soit formée. Mais la fin de la correction se produira lorsque tous deviendront une seule gerbe. »

Israël est devenu une nation quand tous ses membres se sont engagés à s’unir « comme un seul homme dans un seul cœur ». Immédiatement après, ils ont reçu l’ordre « d’être une lumière pour les nations », de transmettre cette solide unité. C’est pourquoi, lorsque nous sommes unis, nous méritons notre existence en tant que nation. Quand nous sommes séparés, notre existence ne peut être justifiée en tant que nation parce que nous ne sommes pas « une lumière pour les nations ». Par conséquent, les nations réclament la terre et dispersent les juifs qui ne sont pas fidèles à leur vocation. C’est la raison de l’affirmation du livreMaor VaShemesh : « Les principales défenses contre les catastrophes sont l’amour et l’unité. Quand il y a amour, unité et amitié au sein d’Israël, nulle calamité ne peut les atteindre. »

 

 

Notre destin est entre nos mains

Erich Fromm, célèbre psychanalyste et sociologue, a écrit dans son livreL’Art d’aimer : « L’homme de tous âges et cultures, est confronté à la résolution d’une seule et même question : “comment surmonter la séparation pour réussir l’union.” » En outre nous dit Fromm : « Plus l’humanité se sépare du monde de la nature, plus intense se fait le besoin de trouver de nouvelles façons d’échapper à la séparation. »

En effet, la société d’aujourd’hui est tellement narcissique que les gens meurent de surdosage par dizaines de milliers chaque année, simplement à cause de la solitude. Marc Lewis, un neuroscientifique a résumé avec candeur le fléau de l’humanité avec le titre de ce travail qui donne à réfléchir : « Pourquoi tant de gens meurent-ils de surdosage d’opiacés ? À cause de notre société brisée. »

Il est écrit très clairement dans le Livre du Zohar, dans la célèbreTikoun 30 que lorsqu’Israël n’est pas uni, ils sont la cause de « la pauvreté, de la destruction, des vols, du vandalisme, des meurtres et des destructions dans le monde ». En d’autres termes, nous ne devrions pas être surpris quand l’humanité blâme les juifs de ses malheurs. Rav Yéhouda Ashlag a écrit dans son essai primordial La Responsabilité mutuelle que : « Il revient à la nation israélienne de se qualifier elle-même et tous les peuples du monde à se développer jusqu’à ce qu’ils prennent sur eux le travail sublime de l’amour des autres, qui est l’échelle vers le but de la Création. » Pourquoi ? Ashlag continue : « La nation d’Israël a été façonnée comme une sorte de passerelle par laquelle les étincelles d’amour brilleraient sur la race humaine tout entière à travers le monde. »

Même si les gens ne sont pas conscients que les juifs aient été façonnés comme une passerelle vers un avenir meilleur pour l’humanité, leur instinct dicte leurs pensées et leurs actions. Cette expectative latente pousse des professeurs d’université comme le journaliste anglais et historien Paul Johnson à écrire : « Au tout premier stade de leur existence collective, les juifs croyaient avoir découvert un schéma divin pour la race humaine, duquel leur propre société était un pilote. » Cette attente a aussi amené des antisémites à couvrir des monuments commémoratifs de l’Holocauste de draps portant l’inscription : « Les Hébreux ne nous diviseront pas. »

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En effet, nous nous élevons et nous tombons selon notre volonté d’être une lumière pour les nations. En résultante, nous sommes la seule nation dont le sort repose entre ses mains. Si nous décidons de « nous engager dans le travail sublime de l’amour d’autrui » et de devenir « une lumière pour les nations », notre souveraineté, notre prospérité et la paix en Israël seront assurées. Mais si nous confions les rênes à nos ego comme nous l’avons fait durant les deux derniers millénaires, il est certain que nous verrons un autre cycle de destruction sur la Terre d’Israël. À moins de nous réveiller à notre tâche sous peu, de surmonter nos ego et de nous unir, il se pourrait qu’il soit trop tard.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michaël Laitmann pour Dreuz.info.

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