Publié par Bernard Martoia le 23 juillet 2017

La réforme du Code du travail a occupé la moitié du mandat du président socialiste François Hollande. Elle s’est soldée par la déroute de son parti aux élections législatives après qu’il a renoncé à se représenter.

Cette réforme avortée a fracturé irrémédiablement le parti fondé en 1905 par Jean Jaurès. Emmanuel Macron, un acteur majeur de cette réforme avortée, va recourir à l’ordonnance qui est la voie juridique d’exception pour contourner le blocage assuré des nouveaux députés de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui est une nébuleuse de communistes et d’anarchistes.

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En France, on ne parle que du taux de chômage de la population active alors que la durée moyenne du chômage est de 18 mois contre 6 seulement aux États-Unis selon une enquête de l’OCDE. (1) Il existe des solutions pour flexibiliser le marché de l’emploi mais elles ne seront pas retenues par le gouvernement français.

Confier la gestion des allocations de chômage à des assurances privées pour en finir avec le paritarisme entre patronat et syndicat qui est basé sur la lutte des classes

Le risque de licenciement peut être individuel ou collectif mais la gestion est toujours collective en France. Ne peut-on pas dépasser le clivage idéologique en laissant au salarié la possibilité de s’assurer librement contre ce risque ? Les allocations de chômage sont financées par des cotisations prélevées sur les salaires bruts avec 2,4% pour la part salariale et 4% pour la part patronale. Cet artifice comptable se traduit par un surcoût de 6,4% sur le salaire brut qui est occulté mais qui pèse sur la compétitivité française. La concurrence des assurances privées pourrait faire baisser nettement cette cotisation de 6,4%.

Dégressivité de l’allocation chômage

Pour inciter les gens à prospecter sérieusement les offres d’emploi au lieu de partir en vacances comme le font systématiquement les intermittents du spectacle, le maintien du salaire intégral serait assuré pendant deux mois, puis une dégressivité de 10% par mois serait appliquée jusqu’à l’extinction de l’allocation au bout d’un an. C’est moins compliqué à gérer et plus incitatif que la flexisécurité bureaucratique danoise dont s’inspire le gouvernement français qui prévoit la fin des allocations si le chômeur refuse trois propositions de travail.

La suppression du Code du travail

Le licenciement est soumis à des clauses de plus en plus contraignantes pour l’employeur. Au fil des ans, le Code du travail n’a cessé de s’alourdir. Dalloz a publié sa 78e version du Code du travail qui comporte 3280 pages. Dans un État de droit, nul n’est censé ignorer la loi. Mais que fait-on lorsque l’instabilité juridique est chronique et que la réglementation est incompréhensible ? Faire comme Napoléon lorsqu’il créa le Code civil, en renversant la table et en repartant à zéro avec un nouveau code du travail simplifié n’excédant pas une cinquantaine de pages.

La suppression des conseils de Prud’hommes

Une juridiction spécialisée n’est pas un garant mais une violation d’un État de droit. Cette juridiction spécialisée protège les salariés français mais elle n’existe pas aux États-Unis où la durée du chômage est trois fois plus faible qu’en France. Le Code du travail engendre une avalanche de recours juridiques. L’indécision juridique est préjudiciable à la visibilité de l’entreprise et donc à la création d’emplois.

Retirer aux syndicats la gestion de la formation professionnelle qui représente 34 milliards d’euros en 2017

Des rapports de l’inspection générale du travail et de la Cour des comptes ont dénoncé les détournements massifs de fonds publics au profit des syndicats. Le rapport du parlementaire Nicolas Perruchot (2) a été interdit de publication, en 2011, par le président de l’Assemblée Nationale Bernard Accoyer. C’est le premier rapport parlementaire à faire l’objet d’une censure. C’est dire la gravité des faits dénoncés dans ce rapport explosif.

Le syndicat CGT des cheminots de la région PACA a détourné l’argent de la formation professionnelle en faveur d’une campagne politique avec la fourniture de bateaux pour l’autorité palestinienne de Gaza. Solidarité oblige, le syndicat CGT d’EDF a organisé l’envoi de monteurs de ligne électrique à destination du paradis terrestre de Cuba.

Ces abus de biens sociaux ne sont pas sanctionnés par les tribunaux français alors que les indemnités parlementaires du candidat François Fillon versées à son épouse Pénélope ont complètement faussé le déroulement de la campagne présidentielle. Comprenne qui pourra ce deux poids deux mesures !

Fin de l’amnistie des infractions commises par les syndicalistes

Qui pourrait nier que les images de séquestration et de violences physiques exercées à l’encontre des cadres d’Air France n’ont pas terni l’attractivité de la France auprès des investisseurs étrangers ? (3) Nul n’a le droit de se faire justice, dit l’adage. Mais est-on dans un État de droit lorsque la violence organisée par les syndicats marxistes fait toujours l’objet d’une amnistie de la part des tribunaux rouges composés de juges non élus par le peuple ?

Suppression du 1% du chiffre d’affaires d’EDF alloué à son comité d’entreprise (CE)

Cette cagnotte opaque d’environ 500 millions d’euros par an n’a pas été remise en question lors de la privatisation partielle de l’entreprise en 2004. En plus du contribuable, le consommateur paie aussi la taxe pour le CE. Plus le chiffre d’affaires de la société augmente, plus son CE s’enrichit, plus les gaspillages augmentent, et plus la Cour des comptes les déplore sans que les responsables ne soient inquiétés pour les abus de biens sociaux qu’ils commettent an après an.

Éradiquer l’absentéisme endémique dans la fonction publique  (30 jours par an en moyenne par agent dans la fonction publique territoriale)

La solution consiste à adosser le droit de carence à un jour dans la fonction publique, remis à l’honneur par le gouvernement Philippe, avec celui des travailleurs indépendants du RSI.

L’ancienne ministre socialiste de la fonction publique Marilyne Lebranchu avait déclaré, en 2012, que le droit de carence était une décision injuste, inutile et inefficace à l’encontre des fonctionnaires pour faire des économies. Elle défendait son pré carré avec une mauvaise foi évidente.  Dans le régime social des indépendants (RSI), l’indemnité journalière est versée à partir du 4e jour en cas d’hospitalisation et à partir du 8e jour en cas de maladie. Clientélisme oblige, madame Lebranchu ne s’est jamais souciée du sort des artisans avec l’instauration du RSI qui a poussé à la faillite et au suicide nombre d’entre eux. Les artisans en France sont des untermenschen (sous-hommes dans la logorrhée nazie).

Alors que le gouvernement d’Edouard Philippe poursuit aveuglément la cure d’austérité des ministères régaliens, notamment celui de la défense qui défraie la chronique avec la démission du chef d’État-major des armées, la cagnotte de 34 milliards d’euros de la formation professionnelle, confiée à des syndicalistes ploutocrates et fanatiques, n’est nullement concernée par la rigueur budgétaire.

Comment se fait-il que le budget de la formation professionnelle dépasse de deux milliards celui de la défense en France ? Est-ce que la formation professionnelle est plus vitale que la vie des Français ? Il semble que ce soit le cas dans ce pays qui marche sur la tête depuis 1945. Comment se fait-il que sa gestion demeure opaque alors que celle des ministères régaliens les soumet au pain sec et à l’eau depuis la révision générale des politiques publiques (RGPP) instaurée par le gouvernement de François Fillon en 2007 ?

Parce que Macron fait exactement, comme ses deux prédécesseurs Sarkozy et Hollande, en rabotant inlassablement les fonctions régaliennes et les dotations de l’État en faveur de la France périphérique peuplée de Français de souche afin de proroger la paix civile à coup d’allocations diverses en faveur des banlieues peuplées majoritairement d’étrangers inassimilables.

Parce que Macron n’osera pas non plus s’attaquer au pré carré communiste instauré à la libération du pays avec les deux ordonnances de Pierre Laroque fondant le régime de la sécurité sociale (SS). Pour la survie de ladite SS, on continuera de sacrifier la vie de milliers d’artisans et de chefs d’entreprise. C’est la triste vérité parce que les Français s’accommodent que ces gens qui triment toute leur vie pour toucher une retraite misérable de 700 € soient traités comme des untermenschen. Le suicide d’un artisan n’intéresse personne mais celle d’un facteur ou d’un agent d’Orange remplira une page du journal Le Monde.

Le précédent de l’Ordre des Templiers ne plaide pas en faveur des artisans

Jacques de Maulay, le grand maître des Templiers, fut arrêté, le 13 octobre 1307, sur l’ordre du roi Philippe IV, dit le Bel, qui voulait s’accaparer le trésor de l’Ordre religieux. Il fut soumis à la torture pour avouer des crimes honteux afin de jeter l’opprobre sur son Ordre qui avait une grande réputation auprès des fidèles. Il ne céda point. Avant de mourir sur le bûcher, il maudit les rois de France jusqu’à la treizième génération.

Le même sort devrait être jeté à tous ceux qui ont ruiné et poussé au suicide des milliers d’artisans et de chefs d’entreprise dans une indifférence généralisée de l’opinion publique. Maudite France !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

Sources

(1) http://stats.oecd.org
(2) https://www.youtube.com/watch?v=DS6mRgNVa6Y
(3) http://www.leparisien.fr/transports/video-air-france-le-drh-violemment-pris-a-partie-par-les-manifestants-05-10-2015-5156773.php

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