Publié par Gaia - Dreuz le 27 juillet 2017

Une nouvelle bâche publicitaire est déployée depuis le 13 juillet sur le péristyle de l’église Saint-Eustache pour financer sa restauration.

Les passants qui lèvent les yeux sur la façade sud de l’église Saint-Eustache (Ier) n’implorent pas le ciel mais observent, l’air dubitatif, la bâche publicitaire géante. «Apposer une paire de baskets sur ce magnifique lieu de culte n’est pas de très bon goût», murmure Murielle, une Niçoise en vacances dans la capitale. Un drôle de mélange qui ne surprend pas seulement les fidèles.

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Depuis le 13 juillet, le péristyle est habillé d’une nouvelle bâche publicitaire géante. C’est la solution qu’a trouvée la Ville de Paris pour financer la restauration – très coûteuse – de cette église qui fait face aux jardins et à la canopée des Halles. « Le montant des recettes publicitaires – 750 000 € – devrait couvrir près d’un tiers du coût des travaux estimé à 2 750 000 € », se félicite Pierre-Henry Colombier, sous-directeur du patrimoine et de l’histoire de la direction des affaires culturelles à l’Hôtel de Ville.

Paris est la première ville française à financer la restauration de ses églises en apposant des bâches publicitaires sur les échafaudages pendant les travaux. La décision prise en 2016 avait été critiquée par les écologistes et les défenseurs du patrimoine.

Trois édifices cultuels font l’objet d’une restauration : la Madeleine (rénovation des façades est et sud-est pour 3 M€), Saint-Augustin, dont la statuaire et le massif d’entrée sont très dégradés (4,2 M€) et Saint-Eustache, déjà rénovée en 2009, mais dont le péristyle sud doit être rajeuni.

Elles rapportent 3 millions d’euros

La totalité des bâches rapporteront un peu plus de 3 M€ et « serviront à financer des travaux supplémentaires », précise Pierre-Henry Colombier.

Pas question de heurter les sensibilités avec des messages publicitaires qui pourraient être jugés déplacés. « Le dispositif de validation visuel est très encadré. Il faut respecter la sacralité du monument » assure Pierre-Henry Colombier.

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Tous les acteurs concernés – le Diocèse, les curés, l’adjoint chargé du patrimoine et les maires d’arrondissement – sont consultés sur les choix de l’afficheur JCDecaux. « Il nous est arrivé de refuser des visuels qui n’étaient pas conformes à la valeur patrimoniale des édifices », confie la mairie de Paris.

La ville qui est propriétaire de 96 édifices cultuels dont 85 églises, a lancé pour la période 2015-2020 un « plan églises » de 80 M€, l’Etat apportant 10 millions. Les fonds privés (publicité, mécénat, etc.) s’élèvent à 19 millions.

Source : Leparisen.fr

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