Une nouvelle bâche publicitaire est déployée depuis le 13 juillet sur le péristyle de l’église Saint-Eustache pour financer sa restauration.
Les passants qui lèvent les yeux sur la façade sud de l’église Saint-Eustache (Ier) n’implorent pas le ciel mais observent, l’air dubitatif, la bâche publicitaire géante. «Apposer une paire de baskets sur ce magnifique lieu de culte n’est pas de très bon goût», murmure Murielle, une Niçoise en vacances dans la capitale. Un drôle de mélange qui ne surprend pas seulement les fidèles.
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
Depuis le 13 juillet, le péristyle est habillé d’une nouvelle bâche publicitaire géante. C’est la solution qu’a trouvée la Ville de Paris pour financer la restauration – très coûteuse – de cette église qui fait face aux jardins et à la canopée des Halles. « Le montant des recettes publicitaires – 750 000 € – devrait couvrir près d’un tiers du coût des travaux estimé à 2 750 000 € », se félicite Pierre-Henry Colombier, sous-directeur du patrimoine et de l’histoire de la direction des affaires culturelles à l’Hôtel de Ville.
Paris est la première ville française à financer la restauration de ses églises en apposant des bâches publicitaires sur les échafaudages pendant les travaux. La décision prise en 2016 avait été critiquée par les écologistes et les défenseurs du patrimoine.
Trois édifices cultuels font l’objet d’une restauration : la Madeleine (rénovation des façades est et sud-est pour 3 M€), Saint-Augustin, dont la statuaire et le massif d’entrée sont très dégradés (4,2 M€) et Saint-Eustache, déjà rénovée en 2009, mais dont le péristyle sud doit être rajeuni.
Elles rapportent 3 millions d’euros
La totalité des bâches rapporteront un peu plus de 3 M€ et « serviront à financer des travaux supplémentaires », précise Pierre-Henry Colombier.
Pas question de heurter les sensibilités avec des messages publicitaires qui pourraient être jugés déplacés. « Le dispositif de validation visuel est très encadré. Il faut respecter la sacralité du monument » assure Pierre-Henry Colombier.
Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.
Tous les acteurs concernés – le Diocèse, les curés, l’adjoint chargé du patrimoine et les maires d’arrondissement – sont consultés sur les choix de l’afficheur JCDecaux. « Il nous est arrivé de refuser des visuels qui n’étaient pas conformes à la valeur patrimoniale des édifices », confie la mairie de Paris.
La ville qui est propriétaire de 96 édifices cultuels dont 85 églises, a lancé pour la période 2015-2020 un « plan églises » de 80 M€, l’Etat apportant 10 millions. Les fonds privés (publicité, mécénat, etc.) s’élèvent à 19 millions.
Source : Leparisen.fr
Bonne idée. Si cela pouvait aussi ramener les fidèles…
Ahhhhh…
Vaste problème…
Quelques fois, j’ai quitté pendant le sermon, tant la propagande politique, gluante de slogans bien-pensants était insupportable.
Et à force de s’éloigner, on prend l’habitude d’être loin.
Les Rites Orientaux font plus la part de “ce qui est à César est à César”!
Les “écologistes” auraient préféré voir se dégrader ces monuments, et même les voir disparaître, plutôt que d’utiliser des moyens commerciaux modernes, publicitaires, pour pouvoir récolter des fonds et les restaurer.
Quand l’écologie rejoint la bêtise, il n’y a qu’un pas !
Pourquoi le Vatican ne participe t’il pas ” modestement” ?? car de ce côté il a amassé une superbe fortune lui aussi, après tout, c ‘est bien de la religion catholique que l’on parle !!!! il est concerné, que fait cet état de cet argent, à part entretenir grassement tous ses prélats ? Séparation de l’église et de l’état, en l’occurrence c ‘est toujours l’état qui paye., bien que ne les fréquentant pas je suis d’accord pour conserver tous ces édifices religieux.
la fortune du Vatican n’est qu’un mythe. Les chiffres publiés chaque année par des vérificateurs de comptes indépendants montrent que les résultats sont souvent dans le chiffres rouges. L’entretien du patrimoine artistique local coûte très cher. C’est aux Français qu’il revient de financer leur propre patrimoine, avant qu’il ne s ‘écroule par manque d’entretien.
+1
tout à fait d’accord avec vous.
Meme si cela choque , tout est bon plutôt que la démolition de ces églises .
Pourvu que cela ne soit pas fait dans le but de les transformer plus tard en mosquée !
quand on commence à se bâcher…
C’est aussi cela, la laïcité…
👍
Puisque les fidèles se font rares et les donateurs encore plus, il vaut mieux financer les rénovations par ce biais plutôt que de voir ces églises transformées en mosquées !
Et si Mme Hidalgo finançait l’entretien et la restauration de notre patrimoine (après tout, l’Etat a bien confisqué les biens de l’Eglise et se doit de l’entretenir) au lieu de dilapider l’argent du contribuable en centres d’accueil pour “migrants” (je mets des guillemets, car ce sont des clandestins qui sont entré en France en enfreignant les lois) et en voulant à tout prix les J.O. qui, comme chacun sait sont un gouffre financier pour le pays organisateur.
Mais bon, on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a.
Je viens de trouver ceci, sidérant !
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/07/28/97001-20170728FILWWW00272-cimetieres-les-croix-ne-sont-pas-contraires-a-la-laicite.php
Heureusement que le Conseil d’Etat a encore parfois toute sa raison !