Publié par François Sweydan le 28 juillet 2017


À l’occasion de son séjour en France du 6 au 13 juillet dernier, le Père jésuite Henri Boulad a donné une interview à TVLibertés au sujet de son dernier article « J’accuse l’islam », publié dans Dreuz le 4 mai 2017 (et une première fois le 19 avril 2017) :

« Après les abominables attentats survenus en Égypte le dimanche des Rameaux [le 9 avril 2017], le père Henri Boulad a publié un sévère “ J’accuse ” qui fera date. Ce prêtre égyptien qui parcourt le monde pour éveiller les consciences endormies dénonce l’islamisme qui, dans son pays comme partout dans le monde, s’est enferré dans un dogmatisme dont il ne parvient pas à sortir. Il désigne aussi les grandes nations occidentales qui tout en prétendant défendre les valeurs de liberté, de démocratie et de droits de l’homme collaborent activement avec un islam fondamentaliste pour des intérêts bassement économiques et financiers (TVLibertés) ».

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Interviewé sur l’islam le temps d’une demie heure, le Père Boulad va directement à l’essentiel, à la quintessence du réel, la vérité toute nue en peu de mots, sans fioriture et sans détour.

Mais dans la version YouTube de la vidéo, mise en ligne par TVLibertés, je suis tombé sur quelques commentaires qui valent de détour.

Tout d’abord, les commentaires frénétiques, insultants et confus d’un excité (Vincent Dulau qui s’identifie par une icône de la Vierge Marie qu’il prend en otage), démontrant une ignorance crasse en ce qui concerne l’islam, le vrai, celui de là-bas qu’on connaît en Orient et qui tue et génocide depuis des siècles. On est face à un idiot utile et inutile, aux mots vindicatifs et incohérents d’un soumis à une idéologie malsaine et toxique.

Il est évident que ce n’est pas un chrétien, non plus un ‟païen» humaniste –même s’il se cache derrière un nom d’‟infidèle» et s’identifie abusivement par une icône de la Vierge– mais un borné d’islamiste, haineux et endoctriné par lavage de cerveau. Sinon, un converti à l’islamisme ou un dhimmi aveugle et aveuglé qui se défoule face à des vérités qui le mettent en rogne sans pouvoir avancer des arguments intelligibles et cohérents : « Quand on est catholique, on combat plutôt… le judaïsme, qui LUI est la VRAIE hérésie ! », écrit-il. Il poursuit plus bas : « Il dit la vérité ?! Non, bien au contraire, il ment, il ment OUVERTEMENT [le Père Boulad], justement ! C’est un agent d’Israël, qu’il en soit conscient ou pas ! Tels sont les types d’individus… qui sont invités chez TV Libertés ».

Les dés pipés de l’antijudaïsme primaire sont jetés dans un superbe et pitoyable déni radical schizophrénique.

Ici, c’est le classique profil de l’islamiste ou du dhimmi complaisant, antisémite et menteur, celui qui répète à ses contradicteurs comme un perroquet son mantra « islamophobie » sans vouloir savoir, ni entendre, ni comprendre que ce mot impropre entré par effraction terroriste en langue française ne veut rien dire au fond que d’empêcher toute critique de l’idéologie religieuse totalitaire à laquelle il adhère aveuglément. Ses réparties intempestives et colériques ne visent qu’à empêcher toute liberté d’expression, brouiller et embrouiller autant que lui-même est dans la confusion. Être lucide et islamo-lucide n’est pas synonyme d’« islamophobie ». D’ailleurs, à force d’ânonner ce néologisme et abus de langage idiot, ce type d’individu encourage plutôt ceux qu’ils insultent à davantage de lucidité.

Au final, cet individu insensible perd de vue que le Père Boulad est en révolte tout à fait justifiée contre cette barbarie et ces boucheries régulières et multiséculaires contre les chrétiens –et des musulmans– de son pays et autres non-musulmans (en Syrie, en Irak et ailleurs) et qui ne semblent pas le concerner, vu les réparties d’une rhétorique pauvre et regrettable bien loin de ces drames.

La rage lui ronge le cœur car Henri Boulad dit des vérités qui éclatent présentement en plein jour en Orient, tout l’Orient, et justement parmi des millions de musulmans dans des pays arabes qui commencent sérieusement à comprendre et à prendre leurs distances avec cette religion mortifère et nihiliste.

Ce nouveau phénomène de société en Orient va gagner sûrement la France et l’Europe, et à ce moment-là ce type d’individu sera complètement dépassé par sa médiocrité intellectuelle et sa pauvreté spirituelle, s’il en reste encore dans sa cervelle atrophiée.

Mais le premier des commentaires, remarquable par sa lucidité est celui de Carlos Martel :

« L’islamophobie est une hérésie sémantique et surtout un outil discursif qui consiste à faire taire toute critique envers la religion musulmane, à l’extraire à la raison. Ce vocable fut inventé en Iran pour classer au rang de pathologie le fait de critiquer l’islam. Là où la théocratie islamique a le pouvoir coercitif, les islamistes disposent de mieux : le délit de blasphème, d’apostasie ou d’insulte à la religion. Lorsqu’on critique l’islam dans un pays islamique, c’est la prison, les coups de fouet sur la place publique ou la mort. Dans les démocraties occidentales, les islamistes, désespérés d’imposer le délit de blasphème, n’ont plus que l’accusation d’islamophobie dont ils veulent faire un nouveau racisme. Mais depuis quand la foi est une race ? Cet abus d’expression est repris en chœur par nos nouveaux bigots qui jettent ainsi l’opprobre sur ceux qui osent utiliser cette liberté critique pour la réduire à une pathologie. »

Plus rien à ajouter, admirable de vérité. Précis et concis, il a dit l’essentiel en peu de mots.

Le second commentaire (par Jalal Ham, s’identifiant par un drapeau algérien), se caractérise par les mensonges, les comparaisons approximatives et faussées, la volonté d’induire en erreur et la contre-attaque de diversion ainsi que par des inversions de mauvaise foi ; là aussi l’ignorance, l’amnésie et la schizophrénie culturelle sont de mise, tentant de nous détourner de la vérité :

« Les trois religions monothéistes ont une unique source : la révélation des prophètes successifs, Abraham (Ibrahim), Jésus (Issa), Mahomet (Mohammed). Le Père Henri Boulad n’arrive pas à comprendre cela ou il fait semblant d’ignorer que ces religions sont fondamentalement identiques dans leur message divin. En accusant l’Islam d’extrémisme, il oublie que l’église durant des siècles avait criminalisé les savants, les hommes non-religieux et ceux qui s’opposaient aux dogmes de l’église (L’Inquisition, les Croisades). L’église était toujours du côté des tyrans contre les peuples. Le Père Henri Boulad reprend les thèmes des Croisés contre l’Islam en feignant d’oublier les crimes abominables de l’église contre les peuples européens. Il est mal placé pour nous donner la morale ! Je suis certain qu’il ignore le contenu du Coran et des Hadiths authentiques. Le mot ‟islam» veut dire ‟paix». De nombreux textes du Coran interdisent de tuer tout être humain, quelles que soient ces croyances ou philosophies en précisant que la vie de tout être humain est sacrée. La guerre et la violence sont interdites sauf en cas de légitime défense. La liberté de croire ou non en Dieu est consignée dans le Coran. Les droits de l’homme sont entièrement inscrits dans le Coran depuis sa révélation. Le père Henri Boulad a idéologisé et politisé sa conception de la religion en poussant les croyants et non-croyants à la haine, à la division entre les peuples. Il fait sienne la doctrine du ‟choc des civilisations», qui est fondamentalement une idée sioniste et impérialiste. »

Nous y revoilà à la même conclusion antisémite et du bouc-émissaire (« une idée sioniste et impérialiste »), celle du tout premier exemple (Vincent Dulau) pris comme modèle sociologique.

Mais ici, l’Algérien au lieu de se pencher lucidement sur la violence intrinsèque à sa religion, préfère s’égarer et de nous tromper par des comparaisons avec le christianisme qui, dans sa doctrine christique et évangélique, ne dit pas du tout de soumettre le monde entier au totalitarisme religieux, tel que les injonctions coraniques claires et réitérées l’ordonnent à souhait dans le Coran. De plus, les premières Croisades (1096-1099) n’ont pas été décidées dans le but de conversions expansionnistes mais de libérer Jérusalem du joug de l’islam –déjà impérialiste et colonialiste depuis quatre siècles– qui assassinait les pèlerins chrétiens, empêchant par la force et la terreur le pèlerinage au tombeau du Christ. D’ailleurs en 1009, la basilique de la Résurrection –où se trouve le Saint-Sépulcre– fut détruite par le calife fatimide Al-Hakim. Notre ami algérien oublie, au passage que, pendant de longs siècles avant les Croisades en question, l’islam avait mis toute la Méditerranée furieusement à feu et à sang, les routes commerciales maritimes en grand danger : razzias et pirateries incessantes, occupations de toutes les îles méditerranéennes, esclavage par centaines de milliers et de millions d’Européens, tentatives de conquêtes entêtées du sud de l’Europe, et j’en passe…

La mémoire de nos musulmans et de nos dhimmis est fort sélective, par mauvaise foi, par ignorance et aveuglement choisi.

La première erreur de ces islamistes ou dhimmis est de vouloir à tout prix mettre tous les monothéismes sur le même pied d’égalité, afin de nous imposer l’islam comme un fait accompli acceptable.

La seconde erreur est d’occulter la violence intrinsèque au Coran en plus par un troisième mensonge celui de nous répéter le mantra habituel qu’« islam » veut dire « paix », lorsqu’il s’agit d’« être dans la soumission » aveugle à la charia, la loi d’Allah liberticide.

Cette soumission s’exprime chez ce dernier islamiste par un quatrième mensonge, celui de la fictive liberté et celui du libre-arbitre, tous les deux interdits par le Coran. S’en suit toute une série d’autres mensonges : ni la liberté de croire, ni les droits de l’homme sont inscrits dans le Coran, encore moins la guerre de « légitime défense » en islam. Toutes les conquêtes historiques de l’islam, y compris celles du Maghreb, furent par le sabre, les guerres offensives et les razzias incessantes pendant des générations jusqu’à la soumission totale à l’islam des contrées conquises. Le Coran a bien ordonné la suppression physique des non-musulmans s’ils ne se convertissent pas ou s’ils ne payent pas l’impôt (jizîa) exigé aux dhimmis, juifs et chrétiens. Les conquêtes, l’esclavage subsaharien et les expéditions punitives de l’islam auraient fait de 280 à plus de 300 millions de morts depuis l’avènement de Mahomet.

Non, les religions ne sont pas du tout « fondamentalement identiques dans leur message divin ». L’islam, au singulier et au pluriel, n’a qu’une seule doctrine, celle du jihad, la guerre sainte. Il ordonne le « combat sacré » perpétuel contre les infidèles, les mécréants et tous les non-musulmans, paroles du Coran !

La pax islamica était et reste le para bellum. Et cette guerre qui se prépare, comme par le passé lointain et récent, est déjà commencée par le jihad idéologique et culturel dont l’Occident fait actuellement l’objet dans ses propres mosquées. En un mot, c’est induire en erreur et tromper l’infidèle sur la vraie nature totalitaire de cette paix islamique en attendant les opportunités du jihad armé offensif. La pax islamica étant celle de l’homme définitivement soumis à la dhimmitude universelle, d’abord par endoctrinement de l’infidèle et son adhésion consentie ou forcée, ensuite par la guerre effective à laquelle ce dernier finit par se rattacher par conviction ou par lâcheté. Telle fut la stratégie de l’islam partout où il s’est imposé. D’où l’islamo-propagande mensongère des Frères musulmans qui fait rage actuellement en Occident, selon les mêmes stratégies d’endoctrinement de masse de l’idéologie nazie et de propagande goebbelsienne qui ont d’ailleurs sévi dès les années 1940-50 dans la plupart des pays arabes.

Enfin, par inversion conceptuelle, notre islamiste accuse le Père Boulad d’avoir « idéologisé et politisé sa conception de la religion en poussant les croyants et non-croyants à la haine, à la division entre les peuples. Il fait sienne la doctrine du ‟choc des civilisations», qui est fondamentalement une idée sioniste et impérialiste ».

Notre islamiste occulte que l’islam fut assurément « impérialiste » bien avant l’invention de ce mot en Europe au début du XXe siècle, la création l’État d’Israël et même celle des États-Unis. Ensuite, il perd de vue que, contrairement à l’enseignement pacifique du Christ, l’islam est en lui-même une idéologie politique totalisante et totalitaire qui a toujours semé la haine et la division entre les peuples ; le « vivre ensemble » n’a jamais existé là où a sévi l’islam. Enfin, il s’aveugle du fait que le ‟choc des civilisations» est fondamentalement constitutif de l’islam et de sa doctrine depuis ses origines : il n’a pas attendu une quelconque « idée sioniste » pour entreprendre et poursuivre ses ravages des siècles durant et leurs corollaires que nous subissons aujourd’hui.

En somme, nous avons affaire à des personnes qui ignorent –ou feignent d’ignorer– même le contenu du Coran, outre une méconnaissance dramatique de l’histoire sanglante de l’expansion de l’islam ; cas de figures inquiétants qu’on peut transposer à une multitude conséquente et grossissante en France et en Europe de l’Ouest.

Mais le plus grave est que nos deux exemples ici montrent une regrettable propension à occulter d’une manière quasi pathologique la vérité réelle du monde arabe et musulman, de nos jours en pleine déliquescence et chaos à cause de ces dramatiques carences intellectuelles et en matière de religion héritées du passé.

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« Un peuple ou une nation qui oublie son passé n’a pas d’avenir », et la cécité de l’« islamisme de France » et celui d’ailleurs annonce un devenir bien sombre pour l’islam lui-même.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

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