Publié par Michael Laitman le 20 juillet 2017

Les Trois Semaines, entre le 17e jour de Tammouz, lorsque les Romains ont détruit les murs de Jérusalem et sont entrés dans la ville qui avait été ravagée de l’intérieur, et le 9e jour de Av lorsque les conquérants ont détruit le Temple, nous rappellent que le terrorisme palestinien, bien que pénible, n’est pas la plus grande menace pour l’État d’Israël.

Notre haine pour nos coreligionnaires est de loin plus dangereuse pour la communauté juive mondiale, et pour la nation des juifs, c’est-à-dire Israël.

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Qui possède le cœur du Roi ?

Alors que les légions romaines avaient établi leur campement sous les murs de la ville, les juifs à l’intérieur de Jérusalem s’entretuaient sans merci. « Les commandants des Romains considéraient cette dissension parmi les juifs de Jérusalem comme un grand avantage pour eux » a écrit Flavius Josèphe dans Guerres des juifs (Livre IV, chapitre 6). Vespasien qui supervisait l’étouffement de la révolte juive a écrit à ses commandants sur le terrain : « La providence de Dieu est de notre côté en montant nos ennemis les uns contre les autres. (…) Dieu agit comme un général romain, mieux que je ne pourrais le faire et nous donne les juifs sans pertes pour nous (par l’intermédiaire de leur propre dissension). » (…) « Les juifs sont réduits en pièces tous les jours à cause de leurs guerres civiles et de leurs dissensions » a écrit Flavius, lui-même juif qui s’est retourné contre son peuple. « Je me risque à affirmer, conclut Flavius, que la dissension a détruit la ville, et que les Romains y ont mis fin. Ainsi, nous pouvons attribuer, à juste titre, nos malheurs à notre peuple lui-même ».

Tout au long de l’Histoire, nos ennemis les plus redoutables ont pressenti qu’en persécutant les juifs, ils accomplissaient la volonté de Dieu. Flavius Josèphe a écrit que les juifs « avaient perdu tout sens de compassion entre eux » et « ont piétiné toutes les lois humaines et se sont moqués des lois de Dieu » (Guerres des juifs, Livre IV, chapitre 6).

Pareillement, selon l’historien et Rabbin réformiste Jacob Rader Marcus, la reine Isabelle au moment de signer le décret expulsant les juifs d’Espagne, avait dit aux représentants des juifs : « Le cœur du roi est comme un courant dans la main du Seigneur ; Il le détourne à Sa guise (Proverbes 21:1). Croyez-vous que nous soyons la cause de ce qui vous arrive ? Le Seigneur a placé cela dans le cœur du roi. »

Adolf Hitler, l’ennemi le plus acharné des juifs, sentait lui aussi qu’il accomplissait la volonté de Dieu. Dans Mein Kampf, il a écrit : « L’éternelle Nature venge inexorablement les transgressions à ses commandements. Par conséquent, aujourd’hui je crois que j’agis en accord avec la volonté du Créateur Tout-Puissant : en me défendant contre les juifs, je me bats pour accomplir le travail du Seigneur. »

Nous pourrions perdre une génération, sinon l’avenir de la vie juive

La nation juive a été établie au pied du mont Sinaï, lorsque ses membres se sont engagés à s’unir « comme un seul homme dans un seul cœur ». Immédiatement après, ils se sont vus confier la tâche d’« être une lumière pour les nations », c’est-à-dire de répandre cette unité à travers le monde. Le Rav Kook a résumé succinctement le rôle du peuple juif : « Le but d’Israël est d’unir le monde en une seule famille. » (Whisper to Me the Secret of Existence)

Une période de rejet intense de cet engagement mutuel et envers le monde a toujours précédé les périodes de calamités dont les juifs ont été accablés. Plutôt que de nous efforcer à être un modèle d’unité, nous entretenons la haine mutuelle et la division. Quand notre désir d’agir à l’encontre de notre vocation se traduit par le désir de nous mêler aux autres nations et de dissoudre notre identité juive, cela déclenche un rejet intense parmi les nations, que nous interprétons comme de l’antisémitisme.

La communauté juive américaine d’aujourd’hui est confrontée au même processus de déni de son patrimoine et de sa vocation. Si ce processus persiste, il causera les mêmes conséquences terribles que notre nation a connues d’innombrables fois. Le 16 juillet, Emma Green de The Atlantic, a publié un essai frappant détaillant les approches des juifs au sujet des mariages interreligieux. Son essai a mis au jour la profondeur de l’abîme qui afflige la communauté juive américaine, et son mépris croissant envers notre héritage. Selon les paroles de Rabbi Shmuly Yanklowitz : « En définitive, nous nous dirigeons vers l’un des plus grands schismes dans l’histoire du peuple juif. »

Et Green ajoute : « La crainte des gens, des deux côtés du débat sur le mariage interreligieux, est que les juifs ne constitueront plus un seul peuple, mais plutôt deux peuples reconnus selon des normes radicalement différentes. » Rabbi Felicia Sol de la synagogue conservatrice Bnei Jeshurun à fait écho à Green en déclarant : « Nous pourrions perdre une génération, sinon l’avenir de la vie juive. »

Mais la communauté juive américaine ne disparaîtra pas. Comme toujours, tout juste avant que les juifs ne soient complètement assimilés à leur nation d’accueil, le vent se tournera contre eux et l’hospitalité deviendra de l’hostilité. En Espagne tout comme en Allemagne, les juifs n’ont pas vu approcher leur fin. Ils étaient trop satisfaits pour remarquer son approche. Quand ils se sont réveillés, il était trop tard.

En dépit de nos désirs, les juifs ne font jamais partie de la culture locale. Ils sont et seront toujours tenus à une norme plus élevée que les autres nations, comme le démontrent si bien les condamnations répétées des juifs aux Nations Unies.

Les juifs seront toujours accusés de tous les malheurs du monde, non pas parce qu’ils sont malfaisants, mais parce qu’ils ne sont pas bienfaisants. C’est-à-dire qu’ils n’apportent pas « la lumière » de l’unité aux nations. C’est pourquoi il est écrit dans le livre Sefat Émet : « Tout dépend des enfants d’Israël. Quand ils se corrigent, toute la Création les suit. »

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Nous sommes véritablement des juifs lorsque nous mettons le précepte « Aime ton prochain comme toi-même » par-dessus tout. Dès que nous abandonnons cet état d’esprit, les querelles à savoir qui est le meilleur juif recommencent, et à partir de là nous sommes certains d’être condamnés. Aujourd’hui tout spécialement, notre devoir de juifs est d’entretenir notre unité par-dessus toutes les différences, parce que, comme l’ont remarqué les Romains, notre force est dans notre unité. Aussi longtemps que nous tolèrerons la séparation entre nous, nous hâterons la venue d’une autre destruction de notre peuple.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michaël Laitmann pour Dreuz.info.

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